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Souvenir - Richard Burns, dix ans déjà

Le pilote anglais s'est éteint le 25 novembre 2005 à l'âge de 34 ans, victime d'une tumeur au cerveau, quatre ans jour pour jour après avoir remporté le titre mondial.

Richard Burns

Photo de: Marlboro Peugeot Total

Richard Burns
Richard Burns célèbre son 100e Rallyes.
Podium : Richard Burns et son co-pilote Robert Reid
Richard Burns
Richard Burns
Richard Burns
Richard Burns
Le vainqueur Marcus Gronholm avec Richard Burns
Richard Burns
Richard Burns
Richard Burns
Richard Burns
Richard Burns
Richard Burns
Richard Burns
Richard Burns heureux
Richard Burns
Richard Burns et Robert Reid heureux
Richard Burns heureux
Richard Burns
Richard Burns, Robert Reid et l'équipe Subaru

Second britannique (après Colin McRae en 1995) et premier Anglais à coiffer la couronne WRC depuis la création du championnat pilotes en 1979, avec l'équipe Subaru, Burns avait rejoint Peugeot l'année suivante. Sans remporter de victoire mais au prix d'une belle régularité, il avait fait la course en tête une bonne partie de la saison 2003 et conservait une chance de titre avant la dernière manche du championnat, chez lui en Grande-Bretagne où il s'était imposé trois fois.

C'est en se rendant sur les lieux du rallye en compagnie du pilote estonien Markko Märtin, dans la semaine précédant l'événement, que Burns avait été victime d'un malaise et perdu connaissance.

Après qu'une tumeur au cerveau eut été décelée, le pilote avait annoncé qu'il ne disputerait pas la saison 2004 et ne pourrait honorer son contrat avec Subaru et Prodrive chez qui il devait faire son retour. Fermement attendu par toute la communauté du rallye en 2005, il n'est jamais revenu.

Un lionceau sort ses griffes

Richard Burns se souvenait d'une première expérience de conduite quand son père lui avait permis de prendre le volant d'une Triumph 200 dans un champ non loin de Reading, à une soixantaine de kilomètres de Londres, où il a vu le jour en 1971. Puis d'avoir décidé de devenir pilote après que son père Alex, encore lui, l'a emmené faire un stage dans une école de pilotage rallye au Pays de Galles.

Vainqueur du Challenge 205 GTi britannique organisé par Peugeot UK en 1990, il passa avec un succès certain sur une Subaru Legacy Groupe N et, intégrant l'équipe officielle Prodrive qui défendait les couleurs du petit constructeur japonais en rallye, devint à 22 ans le plus jeune pilote à remporter le championnat national en 1993. Il était alors copiloté depuis deux ans par Robert Reid, qu'il allait avoir à ses côtés toute sa carrière – et plus encore.

Partir pour mieux revenir

Après deux saisons dans le championnat Asie-Pacifique, principal objectif de Subaru en dehors du Mondial, c'est chez Mitsubishi que Burns fit ses vrais débuts en WRC (en dehors de participations épisodiques, au RAC notamment) en 1996. Mais pas pour une saison complète, pas plus que l'année suivante, puisqu'il devait partager le volant avec le pilote allemand Uwe Nittel dont les performances étaient bien inférieures aux siennes.

Il disputa son premier championnat complet en 1998, l'année de sa première victoire mondiale au Safari du Kenya. On retiendra que cette saison, la seule que Burns courut dans son intégralité en tant qu'équipier de Tommi Mäkinen, fut, parmi les quatre qui virent le Finlandais remporter consécutivement le titre pilotes (1996-1999), la seule où Mitsubishi s'imposa également dans le championnat constructeurs.

En 1999, Burns n'était plus là pour aider l'équipe à récidiver. Après une seconde victoire chez lui, au RAC, en guise de cadeau d'adieu, il s'en était allé retrouver Prodrive avec la lourde responsabilité de succéder à Colin McRae, parti chez Ford. Là est née la célèbre rivalité entre les deux sujets de sa Majesté, l'Anglais et l'Écossais lui aussi disparu en 2007, héros de grands chemins aux styles aussi opposés que pouvaient l'être leurs personnalités. Mais rivalité tout en respect, et savamment orchestrée par les médias britanniques, qui donna au WRC une cote de popularité jamais atteinte, ni avant, ni après, au Royaume-Uni.

"Tu es le meilleur au monde!"

Deux fois 2e du championnat derrière Mäkinen, donc, puis Marcus Grönholm en 2000, avec à chaque fois trois victoires, Burns battit le Finlandais de Peugeot en 2001 grâce à sa meilleure régularité, ne signant qu'un succès en Nouvelle-Zélande, et fut sacré chez lui en Grande-Bretagne par une journée pluvieuse et embrumée mais si lumineuse. Les passionnés de rallye n'ont pu oublier cette accolade chargée d'émotion avec son père, Alex, sous un crachin so british à l'arrivée de la dernière spéciale. Quelques secondes plus tôt, en franchissant la ligne, il avait levé le bras de son copilote Robert Reid en l'air et lancé à l'intention de ce dernier : “Tu es le meilleur au monde!”

Parti affronter Grönholm sur “son” terrain, chez Peugeot, Burns ne remporta aucun rallye en deux saisons mais sa régularité fit encore des merveilles. Notamment en 2003. Les médecins révélèrent plus tard que la tumeur était forcément déjà en lui à mesure que la saison avançait. Avant que ses performances ne soient plus les mêmes lors des derniers rallyes, ou qu'il commette une faute inexpliquée qui l'envoya heurter la montagne longeant la route en Catalogne.

Courage et bonne humeur

La tumeur, un astrocytome, était incurable. Richard Burns s'est éteint le 25 novembre 2005 au Wellington Hospital de Londres. À la date où il avait été couronné quatre ans plus tôt et le même jour qu'un de ses illustres compatriotes, le légendaire footballeur George Best. Si ce dernier avait été une véritable icône dans le monde du rock anglais, figurant même sur la pochette d'un disque de The Wedding Present, Burns comptait parmi ses amis les membres du groupe Travis qui lui dédièrent leur album The Boy With No Name en 2007.

Richard a su dès le début que les espoirs étaient minces mais il a combattu la maladie avec courage et bonne humeur,” a témoigné sa famille dans le communiqué annonçant son décès. “Après avoir été soigné par chimio et radiothérapie, il a pu quitter l'hôpital durant l'été 2004. Sa santé a montré quelques signes d'amélioration pendant quelque temps, mais au bout de six mois, elle s'est remise à décliner. Déterminé à ne pas renoncer, il s'est résolu à se faire opérer de nouveau en début d'année. Cela a atténué certains symptômes de sa maladie et lui a permis de demeurer actif.”

Il était la seule personne à pouvoir expliquer les sensations du pilotage sur la terre.

Paul Desborough, journaliste anglais

Burns laissa le souvenir d'un pilote élégant dans la voiture et en dehors. Passionnant en interview, s'exprimant doucement d'une voix calme et posée, de façon aussi précise, méthodique et perfectionniste que pouvait l'être son pilotage très coulé. “Il était la seule personne à pouvoir expliquer les sensations du pilotage sur la terre,” dit de lui le journaliste anglais Paul Desborough en lui rendant hommage.

Il a changé la face de ce sport,” assura quant à lui Robert Reid, qui disputa 103 rallyes du WRC à ses côtés, en remportant dix ainsi que le titre mondial, et qui avait accompagné son ancien pilote, confiné à un fauteuil roulant, trois mois avant son décès lors de sa dernière apparition en public pour une parade des voitures qu'il avait pilotées. “Il fut l'un des premiers à travailler de façon directe et si rapprochée avec ses ingénieurs. Cela l'a rendu extrêmement compétitif. Après lui, Sébastien Loeb et les autres pilotes de sa génération ont poussé cela à l'extrême.”

Voir aussi : la galerie photo de Richard Burns

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