Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse

Souvenirs - Les plus grandes pages du Monte-Carlo

Tout comme le GP de Monaco ouvrit à une époque la saison de Formule 1, le Rallye Monte-Carlo, épreuve de compétition sur route la plus prestigieuse qui soit, marque traditionnellement le lancement du Championnat du monde de la spécialité.

Ari Vatanen et Terry Harryman, Peugeot 205 T16

Photo de: Peugeot Sport

Cela n'a pas toujours été le cas, à vrai dire, pour des histoires d'alternance forçant les épreuves à ne compter que deux années sur trois pour le Championnat (au milieu des années 90) ou en raison du refus de l'Automobile Club de Monaco de se plier à certaines exigences en termes d'organisation et de format (fin des années 2000), préférant inscrire son joyau au calendrier de l'Intercontinental Rally Challenge (IRC) devenu depuis Championnat d'Europe. Mais 2016 ne sera pas une exception de plus à la règle, ou à la tradition : l'ouverture du Championnat du Monde se fera bien au Monte-Carlo, et ce dès la fin de cette semaine.

Puisqu'on parlait de format, le Monte-Carlo a bien dû faire quelques concessions en la matière pour rentrer dans le moule de plus en plus étroit des manches du WRC. Exit, depuis tout juste vingt ans, le fameux parcours de concentration qui voyait les concurrents partir de plusieurs villes d'Europe (Reims, pour la France) et converger en liaison vers Monaco où les choses sérieuses allaient commencer. Exit aussi certains lieux mythiques du rallye, devenu plus concentré au fil des ans. Exit enfin, mais avant de faire leur retour, le département de l'Ardèche, certaines spéciales mythiques de l'épreuve ou encore – même si elle n'est pas complètement redevenue ce qu'elle était – la fameuse dernière nuit du Monte-Carl' qui fut longtemps diffusée en direct intégral sur l'antenne de Radio Monte-Carlo (ne pas confondre avec l'actuelle station du même nom).

Incroyable Darniche

C'est là que des milliers de passionnés ont connu leurs premiers émois rallystiques, le transistor collé à l'oreille. Et tant pis s'il y avait cours le vendredi matin – l'arrivée étant alors jugée ce jour-là, aux premières lueurs du jour, sur le port de la Principauté...

À l'évocation de ces grandes heures de la discipline, les souvenirs ne manquent pas. Le plus ancien? La fabuleuse remontée de Bernard Darniche, au volant de sa Lancia Stratos bleue (la voiture qui a fait chavirer le cœur d'une génération de passionnés), sur la Ford Escort de Björn Waldegaard en 1979. La domination insolente, l'année suivante, d'un Allemand du nom de Walter Röhrl, dont on ne se souvenait pas d'avoir déjà entendu parler, pilotant une Fiat 131 qui ne payait pourtant pas de mine. Et dire que c'est elle qui a succédé à la Stratos, se disait-on...

Les années Röhrl

Walter Röhrl, justement, allait devenir une des légendes du Monte-Carlo en égalant le record de quatre victoires détenu alors pas Sandro Munari, sauf qu'il le ferait au volant de... quatre voitures différentes : cette Fiat 131 donc (que l'on allait finir par bien aimer), une Opel Ascona 400 deux roues motrices face aux Audi à traction intégrale (avec un coup de pouce dû à l'absence de neige) en 1982, la racée Lancia Rally 037 en 1983, et enfin la terrifiante Audi Quattro en 1984.

Il y eut ensuite cette fameuse édition 1985 qui vit s'imposer la 205 Turbo 16 et nous valut un direct avec Jean Todt, patron de Peugeot Talbot Sport, et Ari Vatanen dans le 13 Heures d'Yves Mourousi. Autres temps, autres mœurs. Bref...

II y eut en 1981 la victoire, inoubliable, de Jean Ragnotti pour les débuts de la Renault 5 Turbo bodybuildée. Inoubliable aussi en raison de la présence, dans le baquet de droite, de Jean-Marc Andrié.

Suite à une erreur de pointage de son copilote, Terry Harryman, le Finlandais avait perdu toute chance de victoire alors qu'il dominait l'épreuve jusque-là. Brillamment remonté, il dut toutefois de s'imposer à un choix de pneus totalement incohérent de Röhrl, parti sans clous à l'ascension d'un col de Saint-Raphaël très enneigé. Au point que la télévision jugea bon d'incruster la mention “Images à vitesse réelle” en diffusant celles de l'Audi littéralement à l'arrêt dans la montée. Certains pensent, encore aujourd'hui, que l'Allemand ne voulait pas gagner de cette manière et avait ainsi rendu sa victoire à Vatanen...

Pour entrecouper les quatre succès de Röhrl et de son copilote, Christian Geistdörfer, il y avait eu en 1981 la victoire inoubliable de Jean Ragnotti pour les débuts de la Renault 5 Turbo bodybuildée. Inoubliable aussi en raison de la présence, dans le baquet de droite, de Jean-Marc Andrié qui nous a malheureusement quittés il y a une quinzaine d'années maintenant.

Loeb, nouveau recordman

Des exploits, des grands moments voire des polémiques, sur le Monte-Carlo, il y en avait eu avant. Les victoires des Mini (dont celle de 1967 perdue sur tapis vert pour une sombre histoire de phares...) ou celles de la DS Citroën. Il y en a eu après, également. La folle chevauchée, en 1986, de Henri Toivonen et Sergio Cresto qui allaient trouver la mort quelques mois plus tard au Tour de Corse avec leur diabolique Lancia Delta S4. Les malheureuses consignes d'équipe de Lancia un an plus tard, Juha Kankkunen s'arrêtant volontairement et ostensiblement dans la dernière spéciale pour céder la victoire à Miki Biaison.

Plus près de nous, les quatre victoires de Tommi Mäkinen ou les sept de Sébastien Loeb, nouveau recordman (voire huit si l'on compte la première perdue sur tapis vert, en 2002, suite à une erreur de son équipe dont il n'avait tiré aucun bénéfice) dont celle de 2004 avec un exploit dans le brouillard qui lui fit déclarer : “Dans ces conditions, on pilote plus vite que l'on voit”...

Mais une période nous tient particulièrement à cœur. Celle du début des années 90, avec Didier Auriol et François Delecour qui nous offrirent un fantastique duel en 1993, à une époque réunissant aussi Carlos Sainz, Juha Kankkunen, Colin McRae...

"J'ai pas tapé! J'ai pas tapé..."

Auriol s'est imposé trois fois, Delecour une seule. En 1994. Mais celui-ci avait écrit, trois ans plus tôt, une des pages les plus poignantes de cette histoire.

Nouveau venu en Championnat du monde au sein d'une équipe Ford loin d'être favorite, au volant d'une Fiesta RS Cosworth 4x4 surdimensionnée par rapport aux standards d'aujourd'hui, le Nordiste avait fait la course en tête et comptait une quarantaine de secondes d'avance sur le Champion du monde en titre, Carlos Sainz, au départ de la dernière spéciale. La plus mythique. Celle du Turini – avec au sommet durant des années les spectateurs italiens d'un côté, français de l'autres, se livrant à des batailles de boules de neige en attendant le passage des voitures...

Delecour a vu le bout de ce dernier chrono. Mais bien trop tard, et avec une roue en moins. Rotule cassée. Il avait perdu le rallye. Quiconque les a vues ne peut oublier les images du pilote se jetant hors de sa voiture, tel une furie, dans un état d'exaspération intense, à la limite du pétage de plomb. Et celles des larmes de sa copilote, Anne-Chantal Pauwels, tandis que le pilote hurlait à l'attention des personnes présentes au point-stop : “J'ai pas tapé! J'ai pas tapé...”

Des instants de ce genre marquent l'histoire d'une épreuve comme le Monte-Carlo. Mais tant qu'à faire décrire de grands moments, puisse l'édition 2016 nous en offrir de plus joyeux!

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent La Volkswagen Polo R WRC prête à défendre ses titres
Article suivant Saison WRC 2016 - Les forces en présence

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse