Volkswagen vers la passe de quatre en Argentine?

Invaincue cette année, on voit mal ce qui pourrait mettre à mal la sérénité qui règne au sein de l’équipe Volkswagen en ce début de saison.  Sébastien Ogier, vainqueur des trois premières manches du championnat, tentera la passe de quatre ce weekend.

Un véritable challenge pour le Français, qui ne s’est jamais imposé en Argentine. Pour sa première saison chez Volkswagen, en 2013, Ogier était en effet tombé sur un os, et de taille : Sébastien Loeb. L’an passé, c’est son coéquipier Jari-Matti Latvala qui s’était mis en travers du passage du natif de Gap.

Une performance que le pilote finlandais aura bien du mal à réitérer cette année. Auteur d’un début de saison calamiteux, Latvala ne pointe en effet qu’à la sixième place du général, avec 19 points. Son seul résultat probant remonte au Rallye Monte Carlo, qu’il avait terminé à la deuxième position. Le pilote suomi pourra néanmoins compter sur sa position avantageuse dans l’ordre des départs, qui devrait lui permettre de bénéficier de pistes dégagées.

Mais c’est un autre pilote qu’il faudra observer attentivement ce weekend : Andreas Mikkelsen. Le Norvégien a terminé tous les rallyes sur le podium cette saison – à chaque fois à la troisième place. Mikkelsen et Ogier pourraient ainsi nous faire le remake de leur duel de 2012, lorsque les deux compères évoluaient à bord de Skoda Fabia S2000.

Les trois pilotes Volkswagen devront affronter les imposants dénivelés de l’Argentine, oscillant entre 641 et 2.138 mètres. Dans ces conditions, plus haute est l’altitude, et moindre est l’oxygène avalée par le moteur, et donc la puissance de celui-ci.

Une topographie qui n’effraie pas Ogier, qui préfère se rassurer du revêtement plus indulgent qu’au Mexique : "Par rapport au Mexique, la surface des spéciales est moins agressive envers les pneumatiques, et les températures sont plus basses", confie le double-champion du monde, "En règle générale, c’est le pneu soft qui est privilégié ici, à la différence du Mexique où il fallait plutôt opter pour un panaché de soft et de hard."

Par rapport au Mexique, le revêtement est moins agressif envers les pneus, et le mercure est plus bas

Sébastien Ogier, pilote Volkswagen

Un sentiment partagé par Latvala : "La surface des spéciales argentines est bien plus sablonneuse qu’au Mexique, moins exigeante envers les gommes, et procure dans l’ensemble une meilleure adhérence."

De son côté, Mikkelsen reste méfiant face au nouveau tracé argentin : "De coutume, l’Argentine requiert effectivement des pneus soft", explique le Norvégien, "Le problème est que près de deux tiers du parcours a été modifié. Rien ne garantit donc que le nouvel itinéraire soit toujours aussi bienveillant envers nos enveloppes. Les reconnaissances auront donc une importance capitale pour déterminer le type de gomme sera le plus approprié."

Ogier se réjouit par ailleurs de retrouver l’atmosphère formidable des spéciales argentines, dans l’un des berceaux du sport automobile. "L’ambiance en Argentine est géniale, c’est probablement l’unique rallye où on peut sentir l’odeur des barbecues au bord des routes !"

Sébastien Ogier pointe actuellement en tête du championnat, avec trois victoires en autant de rallyes à son actif. Mikkelsen a quant à lui arraché la deuxième place à Thierry Neuville à l’issue du Rallye du Mexique, et aura à cœur de confirmer ce weekend. Et pourquoi pas de décrocher une première victoire en mondial.