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Monte-Carlo - L'avant-propos de Denis Giraudet

Dans cette première chronique pour Motorsport.com rédigée en pleines reconnaissances du Monte-Carlo, le copilote évoque une ambiance de rentrée des classes qu'il connaît bien, et se remémore sa première participation...

L'ambiance

L'ambiance

M-Sport

Les pilotes de rallye sont de grands enfants et dimanche soir dernier, au Servotel de Nice, il y avait une ambiance de cour de récréation un jour de rentrée des classes.

Chacun paradait dans un nouvel uniforme en détaillant celui de son petit camarade, avec d'autant plus d'intérêt que cette année, les cartes avaient été largement redistribuées. Les pilotes Toyota, bien sûr, mais aussi Citroën, étrennaient de splendides Subaru (!), Ogier et Latvala se reconnaissaient à peine dans leurs nouvelles tenues, les mécaniciens Toyota sortaient de leur hibernation finlandaise et les anciens de Volkswagen revenaient timidement sous d'autres couleurs moins glorieuses.

Pour être vraiment précis, l'atmosphère était plus tendue que pour une simple rentrée des classes. On était plus proche d'un passage du primaire au collège. Il y avait un peu d'anxiété due au passage à la nouvelle réglementation technique.

Comme à l'école face à l'inconnu, il y a les inquiets, Toyota et Ford, les sereins, Hyundai, et les optimistes, Citroën. Tous attendent avec impatience les résultats des premiers contrôles, pardon, des premières spéciales, pour avoir une idée plus précise sur l'efficacité de leurs devoirs de vacances.

Vous comprenez pourquoi je viens de prendre ma 41e licence FFSA : c'est pour me plonger une nouvelle fois dans cette douce ambiance de mes débuts dans ce sport, mais aussi dans celle de mon enfance.

Mon premier "Monte", en 1981, fut marqué par une révolution technique qui allait transfigurer – certains diront défigurer – le rallye : l'arrivée du turbo et des quatre roues motrices. Hannu Mikkola et son Audi Quattro ridiculisèrent la concurrence jusqu'à une rencontre malencontreuse avec un parapet drômois, près de Saint-Nazaire-le-Désert. En un merveilleux clin d'œil du destin, c'est la vieille Porsche Almeras de Jean-Luc Thérier qui fonçait vers la victoire. Hélas, de stupides spectateurs jetèrent de la neige sous les roues de la 911. C'est Jean Ragnotti, avec l'autre débutante, la R5 Turbo, qui récolta les lauriers.

Jean Ragnotti, Jean-Marc Andrié, Renault 5 Turbo
Jean Ragnotti, Jean-Marc Andrié, Renault 5 Turbo

Photo de: LAT Image

À l'époque, la foule était vraiment considérable, le plateau dépassait les 300 unités et les grands médias suivaient l'épreuve en direct au jour le jour et même la nuit. Le "Monte" avait un goût d'aventure humaine, comme le Dakar, c'était un espace de liberté qui permettait l'éclosion de véritables légendes.

Henri Toivonen n'a pas le même palmarès qu'un Sébastien Loeb ou un Sébastien Ogier, mais sa fulgurante remontée, après un accident de la route au "Monte" 1986, l'a fait rentrer de son vivant dans la légende.

L'Alpine A110 n'a pas écrasé la catégorie comme le firent la 206 ou la DS3, mais ses victoires sur la neige des Alpes ont fait naître le mythe de la "berlinette".

Le Turini est entré dans la légende et il restera pour toujours un monument de notre sport.

Ove Andersson, David Stone, Renault Alpine A110
Ove Andersson, David Stone, Renault Alpine A110

Photo de: LAT Image

Si les règlements actuels avaient existé à l'époque, aucune de ces trois légendes n'aurait vu le jour. Ces mêmes règlements qui ont permis, cette année, la création de ce qui est sans aucun doute la voiture de rallye la plus performante de l'Histoire, vont remplir pilotes et spectateurs de frustration si la neige couvre les routes du "Monte" 2017. Avec les pneus ridiculement larges qui sont imposés, ces monstres de technologie pilotés par des pilotes de la trempe de leurs aînés, s'y feraient déposer par une vulgaire Groupe N [voiture de série adaptée à la compétition] de 20 ans d'âge équipée de pneus "contact" du commerce.

Au prochain conseil de classe, les élèves pourraient bien taper du poing sur la table...

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