Bradl sait qu'il a plus de chances de podium en WSBK qu'en MotoGP

Après plus de dix ans sur la scène mondiale des Grands Prix, Stefan Bradl débutera la saison prochaine en Championnat du monde Superbike où il a fait le choix de rejoindre Honda. Il explique avoir pris sa décision rapidement, en marge du Grand Prix MotoGP des Pays-Bas, patrie de sa future équipe. Pour alors, il avait reçu la confirmation qu'Aprilia ne comptait pas le garder un an de plus, ce qu'il avait lui-même publiquement annoncé.

"J'ai commencé à penser au Superbike aux alentours du GP de Barcelone. La situation avec Aprilia n'était pas claire, j'ai donc dû réfléchir à d'autres opportunités", indique le pilote allemand au site officiel du WSBK. "J'ai toujours suivi le World Superbike", assure-t-il. "J'y ai donc réfléchi pendant la courte pause entre les GP de Barcelone et d'Assen, ensuite j'ai rencontré Ronald Ten Kate et les gars de Honda Europe lorsqu'on était à Assen."

"C'était la première fois qu'on se rencontrait et l'idée était super. J'ai senti que j'étais vraiment le bienvenu et les rencontres que l'on a eues étaient très bonnes. Je me suis très bien senti dès le départ et on est parvenus à un accord", poursuit-il. "J'avais une opportunité de rester en MotoGP avec un autre team, mais quand je suis entré en contact avec Honda, j'ai eu un très bon feeling et envie de voir ce qui se passait en World Superbike."

"Ma priorité était de rester chez Aprilia, parce que je me sens bien dans l'équipe et je voulais continuer avec eux", précise le Champion du monde Moto2 2011, mis sur la touche par l'arrivée d'Aleix Espargaró. "Ils avaient déjà signé un pilote (Sam Lowes, ndlr), il ne restait donc plus qu'une place."

La concurrence sera rude

C'est donc une nouvelle page qui s'ouvre dans la carrière de l'Allemand, de quoi lui redonner l'ambition de prétendre à des résultats de premier ordre. "Il y a vraiment de belles courses en World Superbike, les gars se bagarrent dur", constate-t-il. "J'ai hâte d'y être parce que je pense avoir d'assez bonnes chances d'être proche du podium et de viser de bons résultats, ce qui a été beaucoup plus difficile en MotoGP pour moi dernièrement."

"Ça ne sera pas facile, parce que le niveau est très élevé en World Superbike. Je connais tous les pilotes et je sais qu'ils ont beaucoup de talent", prévient-il. "Je vais devoir me battre pour bien faire mon boulot, mais je pense que mes chances de me battre pour le podium seront plus grandes qu'elles ne peuvent l'être en ce moment en MotoGP. Je vais tout tenter pour remporter des courses, mais il va me falloir du temps pour m'adapter."

Au sein de l'équipe Ten Kate, structure officielle Honda en WSBK, Stefan Bradl sera associé à un autre Champion du monde venu des Grands Prix, Nicky Hayden. Une bonne nouvelle pour lui ! "J'ai vraiment hâte d'avoir Nicky comme coéquipier", assure-t-il. "On se connaît très bien et on s'apprécie beaucoup. On a eu de grosses bagarres ensemble en MotoGP. C'est un super pilote et il est déjà très compétitif en World Superbike. Je pense qu'on peut travailler plutôt bien ensemble, essayer de se battre et se stimuler l'un l'autre. Je pense qu'Honda a une très bonne équipe pour l'année prochaine."

À l'instar des autres pilotes de Grands Prix qui ont déménagé dans le paddock WSBK, il va devoir apprendre à manier une machine au caractère bien différent d'une MotoGP, ne serait-ce que par les pneus et les freins qu'elle utilise. Il lui faudra également s'adapter à un format de week-end différent, et prendre ses marques avec les pistes de Buriram, Imola ou encore Magny-Cours, tout en redécouvrant le Lausitzring où il a eu l'opportunité de courir en Championnat d'Allemagne.

Rien de tout ceci ne semble inquiéter Stefan Bradl, qui se montre par ailleurs impatient d'en savoir plus sur l'évolution que prévoit Honda pour sa Fireblade, un sujet qui suscite bien des spéculations. "J'ai confiance en Honda", affirme le pilote. "Je sais qu'il y aura une mise-à-jour, mais est-ce que la moto sera complètement nouvelle ou bien est-ce qu'ils vont juste changer certaines pièces ? Je ne le sais pas encore."