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Édito - Un manque de super show !

Une équipe est encore au-dessus du lot en catégorie Superbike cette saison : Kawasaki. Au sein d’un Championnat où de nouveaux records tombent et où des pilotes privés brillent, on se demande un peu où va la discipline.

Jonathan Rea, Kawasaki Racing Team et Chaz Davies, Aruba.it Racing - Ducati Team en lutte pour une position

Quelque chose a disparu dans la catégorie des motos issues de la série, et beaucoup d’acteurs continuent de constater l’état de la situation. Moins de médias, moins de téléspectateurs et par voie de conséquence moins de spectateurs. En réalisant le hat-trick ce week-end (pole et doublé), Kawasaki continue sa formidable aventure avec deux pilotes au top de leur forme, dont un (Tom Sykes) qui vient de passer la légende Carl Fogarty au nombre de victoires sur ce circuit, et ce dans un écho médiatique presque inexistant.

Lorsque la marque japonaise a cessé d’injecter ce qui était alors le plus gros budget du paddock en MotoGP, le Mondial Superbike était l’investissement le plus sûr avec le meilleur retour. La branche moto, petite portion du géant KHI (Kawasaki Heavy Industries), voulait une justification directe par rapport à son métier : fabriquer et vendre des motos. L’engagement en compétition d’une marque doit toujours se mesurer de certaines façons, et le Superbike était alors le meilleur endroit. Bien leur en a pris puisque les victoires et les titres font du clan Kawasaki la machine à battre. Entre-temps, les effets de la crise financière ont façonné autrement le monde de la moto, et la promotion des championnats est depuis sous la même ombrelle que le MotoGP et le CEV, détenus par Dorna.

Tom Sykes, Kawasaki Racing Team
Tom Sykes, Kawasaki Racing Team

Photo de: World Superbike Championship

Établir un calendrier pour un promoteur est un exercice complexe. Il faut réussir à convaincre les organisateurs (en majeure partie les circuits) de payer le juste prix pour que la caravane du championnat pose ses roues dans le pays convoité, sur un tracé répondant aux normes de sécurité et d’homologation régies par la FIM (Fédération Internationale de Motocyclisme). L’ingrédient qui permet à l’épreuve d’exister est la vente de billets, comme au stade, ce qui permettra à l’organisateur de faire ou non un bilan positif sur le plan financier. Le promoteur, lui, garantit aux équipes un calendrier sur des pays intéressants pour les sponsors convoités.

Mais voilà, le constat de Donington est rude ! Il faut presque éviter de repenser aux belles années Fogarty où la Grande-Bretagne accueillait jusqu’à trois épreuves la même année, où le diffuseur national BBC était en direct et où les hurlements des 100 000 spectateurs de Brands Hatch couvraient le son des seuls 4 temps en piste à l’époque sur des courses sprint. L’idylle continua sur la première décennie des années 2000, mais depuis la descente continue alors que l’intensité est là et les courses toujours aussi endiablées.

On ne crée plus de stars, ce que les médias spécialisés comme généralistes ont fait à l’époque des Chili, Haga, Edwards, Bayliss, Bostrom… et d’autres ! Les nommer tous mériterait en article entier, mais on pense aussi aux équipes privées réussissant des exploits et même parfois sur des pistes mythiques ! Il y en a une qui n’arrive pas à revenir dans le giron du Superbike : Monza ! Cela équivaut à rayer Monaco du calendrier F1 puisque la catégorie doit énormément à l’Italie et son industrie moto, ses équipes, ses pilotes et son ancien promoteur…

Le business de l’événementiel sportif est un produit marketing où l’engagement des fans constitue un atout considérable. Mais le championnat qui fait la promotion des motos hyper sportives de série, véritable porte-drapeau des marques, de leur dynamisme et de tout un tas d’autres valeurs ne diffuse pas cet aspect alors que les motos les plus prestigieuses sont engagées. Le manque d’impact est criant et ne redresse pas la barre.

Tom Sykes, Kawasaki Racing Team
Tom Sykes, Kawasaki Racing Team

Photo de: PhotoCiabatti

En voyant Monza rayé du calendrier 2016, laissant au passage un trou béant de deux mois, l’équivalent d’une intersaison, il faut aussi comprendre que cela aurait pu être pire ! Les rumeurs insistantes du côté de Laguna Seca (95 000 spectateurs au début des années 2000), autre lieu emblématique du sport moto, font craindre que 2016 soit la dernière année pour le Superbike. Cela sera-t-il valable tout simplement pour l’épreuve US dont le marché moto tente de remonter la pente ?

Avec un œil plus positif, on en viendrait presque à imaginer qu’un rapprochement naturel avec l’Endurance serait souhaitable, plus que nécessaire même. Que la concurrence des promoteurs maintenant remise à plat permette une stratégie où les deux séries puissent se renforcer pour le plus grand intérêt des fans et de l’industrie des compétitions mécaniques. Difficile de voir tous ces pilotes et ces équipes mettre autant d’énergie avec des retours qui s’amenuisent, un effet qui pourrait tenter à terme le géant vert Kawasaki, un retour en catégorie reine une fois la moisson des titres assez conséquente.

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