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Performances, règlement, avenir : le bilan du directeur du Superbike

Dans un entretien avec Motorsport.com, le directeur du WSBK passe en revue les points clés du championnat et nous explique où la Dorna souhaite concentrer ses efforts pour le faire progresser.

Chaz Davies, Ducati Team, prend la tête au départ

Chaz Davies, Ducati Team, prend la tête au départ

Gold and Goose / Motorsport Images

Si des progrès ont d'ores et déjà été accomplis depuis la prise en charge du WSBK par la Dorna, il reste sur la table des questions encore irrésolues et de grande importance. Il paraît aujourd'hui essentiel de définir un règlement technique qui resserre les rangs et réduise les écarts de performances, ce qui pourrait passer par l'introduction d'un ECU unique, comme en MotoGP, dont le principe est sur la table des négociations. Il faut également que le championnat puisse générer plus de rentrées, notamment pour aider les équipes et hausser le niveau de la grille.

Alors que le cap de la mi-saison sera passé ce week-end, à Misano, Daniel Carrera, directeur du Championnat du monde Superbike, a accepté de dresser avec Motorsport.com un bilan de la première moitié du championnat en s'intéressant à tous les aspects majeurs de la discipline.

Eugene Laverty, Milwaukee Aprilia World Superbike Team

D'un point de vue général, comment jugez-vous cette première partie de saison ?

Nous sommes assez contents, et ce selon différents points de vue, à commencer par l'augmentation des spectateurs sur les premières courses européennes par rapport à l'année dernière, mais aussi l'introduction de la nouvelle catégorie, le Supersport 3000, qui se révèle réussie. Nous avons 35 pilotes permanents, la catégorie offre un bon spectacle sportif et se révèle être la bonne plateforme pour qu'un pilote apprenne et commence à connaître notre championnat. Il y a aussi d'autres projets sur la table, dont celui de mener le Superbike vers d'autres marchés.

L'accord avec le circuit argentin d'Albardón, dans la province de San Juan, va dans cette direction. Pouvez-vous nous dire quels pourraient être les autres objectifs ?

Nous avons d'autres perspectives, que je ne peux pas mentionner parce que les évaluations sont toujours en cours. Le cœur de l'activité reste l'Europe et nous travaillons avec plusieurs projets pour rendre ces manches encore plus intéressantes. Dans le même temps, nous regardons autour de nous pour comprendre quelles autres manches extra-européennes pourraient avoir un impact positif sur le championnat, apporter de la valeur, tout en prenant en compte les marchés sur lesquels les constructeurs demandent à se rendre parce qu'ils sont importants d'un point de vue commercial.

Xavi Fores, Barni Racing Team, Jordi Torres, Althea Racing

Il pourrait donc y avoir plus de courses extra-européennes dans un avenir proche, jusqu'à augmenter le nombre de manches ?

Il y a un accord entre la FIM, la Commission Superbike et le MSMA [association des constructeurs, ndlr] pour un maximum de 15 courses, mais nous pensons qu'un nombre de 13 ou 14 peut convenir. Nous avons bien clairement en tête que chaque manche en dehors de l'Europe représente un effort très important, et surtout pour les équipes privées. Il est donc essentiel de trouver avant tout un équilibre. Gardez en tout cas à l'esprit que lorsque la Dorna est arrivée en Superbike, il n'y avait que deux manches extra-européennes alors que nous en avons à présent quatre.

Autre nouveauté, l'introduction de la grille inversée en Course 2. Cette règle a été introduite dans le scepticisme général et n'a pas complètement convaincu. Quel est votre jugement ?

Cela a eu un impact à certaines occasions et pas à d'autres. Dans le premier cas, je pense à Aragón, avec les Yamaha parties devant et qui se sont battues en tête pendant quelques tours, ou alors à Imola où Davies a fait le spectacle pour revenir devant. D'autres fois, cela n'a pas fonctionné et je ne suis pas content. L'objectif de ce changement était de permettre à des pilotes qui normalement n'occupent pas des positions de tête d'être protagonistes au moins dans les premiers moments, de fournir une exposition télévisée naturellement importante pour les sponsors, en plus de l'être d'un point de vue course. Allons jusqu'à la fin de l'année, ensuite nous ferons un bilan et nous déciderons si nous continuons ainsi ou si nous changeons.

Alex Lowes, Pata Yamaha

Le championnat donne lieu à un duel Kawasaki-Ducati et seul Yamaha tente de réduire son retard avec un programme de développement soutenu par la maison-mère. Honda, Aprilia et BMW restent en revanche en arrière. Quelles corrections pensez-vous apporter ?

Cette situation ne plaît bien sûr pas, mais nous devons comprendre pourquoi elle s'est créée. Aujourd'hui, Kawasaki et Ducati offrent le meilleur package, et par package j'entends investissements, ressources, pilotes, tests, ingénieurs. Il s'est créé pour cette raison un delta que nous ne voulons pas voir s’accroître plus. Nous avons entamé une discussion pour comprendre quel type de solution nous pouvons introduire afin de réduire cet écart, pas uniquement entre les teams officiels et privés, mais aussi entre les équipes officielles elles-mêmes.

Il y a plusieurs propositions et chaque constructeur a son point de vue. Certains voudraient que nous nous rapprochions plus d'un règlement Superstock, d'autres que tout reste ainsi. Le Commission Superbike va procéder à des évaluations, nous nous mettrons autour d'une table avec le MSMA et nous chercherons une solution. Ce qui est clair, c'est que cette situation ne nous plaît pas car nous voulons un championnat équilibré où à chaque course les différentes marques se battent pour être devant.

En général, je peux dire que les constructeurs ne veulent pas de solutions qui réduisent les performances des motos, car ils souhaitent continuer le développement pour ramener ensuite les résultats obtenus vers la production de série.

Rendre les performances plus homogènes garantirait aussi une grille complète, avec des teams privés en mesure de se mettre en évidence. Depuis quelques années, il existe en revanche une partie basse de la grille qui n'offre pas des paramètres à la hauteur d'un championnat du monde.

Pour modifier la situation, il est fondamental de réussir à améliorer le résultat économique du championnat. Si nous sommes en mesure de l'augmenter, nous aurons la possibilité de mieux soutenir économiquement les équipes et cela ne pourra sans aucun doute qu'être bénéfique. Si nous regardons l'aspect technique, le règlement prévoit déjà que les usines fournissent à des prix définis le matériel et les évolutions. C'est une partie importante dont nous contrôlons la réalisation, mais si une équipe n'a pas de ressources, il n'y a pas grand-chose à faire.

Jonathan Rea, Kawasaki Racing

Et comment pensez-vous faire grandir la valeur du championnat, surtout avec la "grande sœur" encombrante qu'est le MotoGP ?

Cela fait déjà quelques années que nous travaillons pour différencier toujours plus le produit Superbike de celui du MotoGP. En matière de public, nous avons renforcé le Paddock Show, qui offre de nombreuses possibilités durant toute la journée, si bien que les fans peuvent vivre le paddock de manière plus complète. La solution de diviser les courses Superbike est aussi en train de se révéler gagnante [disputer une course le samedi et l'autre le dimanche, ndlr]. Au début, tout le monde n'était pas d'accord, mais la réalité dit que le dimanche a conservé fondamentalement le même nombre de présences, tandis que le samedi elles ont fortement augmenté. De ce point de vue-là, nous sommes satisfaits de la décision prise.

Par ailleurs, nous sommes très actifs sur tous les réseaux sociaux et les sponsors aussi sont plus impliqués dans les activités, sur le circuit et en dehors. De ce point de vue-là, nous sommes ouverts à tout type de proposition afin de créer de l'engagement, en collaboration avec les circuits pour qu'ils fassent en sorte que les spectateurs puissent vivre le monde du Superbike même une fois que l'activité en piste est finie. Dernière chose, et non des moindres, nous avons élevé nos standards qualitatifs de production télévisée afin d'offrir un produit qui soit toujours plus captivant. En général, nous sommes en train d'investir des ressources importantes dans la communication et le marketing parce que nous pensons qu'il s'agit du chemin à suivre pour augmenter la valeur économique du championnat.

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