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Cluzel : Mon objectif est le titre, ça ne sera pas pour cette année

Il a beau voir le titre WSS lui échapper, le Français garde son objectif fermement en ligne de mire et ne compte pas baisser les bras avant d'être récompensé.

Jules Cluzel, CIA Landlord Insurance Honda

Gold and Goose / Motorsport Images

Après plusieurs saisons en Grand Prix, Jules Cluzel s'est établi en Supersport, où il s'est rapidement constitué un solide palmarès. Vice-Champion du monde dès sa première année, il a réédité ce résultat à deux autres reprises et, chaque année, il a connu le goût de la victoire. Pas épargné par les accrocs, le pilote tricolore n'a pas encore réussi à aller au bout de sa quête de la couronne WSS, néanmoins il ne baisse pas les bras et reste fermement engagé dans son championnat pour tenter de faire parler son expérience tôt ou tard.

En pleine semaine de son épreuve nationale, le chouchou du public de Magny-Cours a accordé un peu de son temps à Motorsport.com afin de faire le point sur une saison qui, pour l'heure, ne lui a pas rapporté les réussites espérées mais dont les trois dernières manches sont autant d'opportunités à saisir.

Quel bilan dresses-tu à ce stade de la saison ?

Ça ne sera sûrement pas encore pour cette année, il faut être lucide. Mon objectif c'est le titre, cela fait trois fois que je finis vice-Champion. Cette année, ça n'était pas pour nous. J'avais un peu d'appréhension en ayant signé avec la Honda, une moto qui était un petit peu vieillissante, mais plutôt saine et fiable. On a manqué de chance sur la première course, où j'étais le plus rapide. J'étais en bagarre pour avoir une possibilité de gagner la course. Au pire, je pense que j'aurais fini troisième, mais finalement je me suis fait percuter. Sacrum cassé, hôpital, stress, peur, et tout ce qui va avec. Deuxième course : casse moteur en Thaïlande alors que j'étais en tête. Ces deux résultats blancs me coûtent aujourd'hui d'être en tête du championnat. J'ai perdu entre 40 et 50 points, et aujourd'hui je suis à 41 points de Sofuoglu… C'est dommage. Après, on a eu des périodes un peu plus compliquées, avec des circuits qui, je pense, réussissaient moins à notre machine, mais la régularité était là. Mon plus mauvais résultat a été une sixième place à Imola. Tout le reste c'était quatrième, troisième et deuxième.

Jules Cluzel, CIA Landlord Insurance Honda, Sheridan Morais, Kallio Racing Yamaha

C'est la moto qui explique, selon toi, que tu n'aies pas encore réussi à gagner à ce stade de l'année ?

Pour la Thaïlande oui, parce que c'était une casse moteur et là-bas c'était une victoire assurée. Je pense que toutes les motos en général ont plus ou moins leurs pistes – et moi aussi, je ne sais pas quelle est ma part, quelle est la part de la machine. En tout cas, c'est sûr que cette moto est plus faite pour des circuits rapides, des grandes courbes. Les relances et les petits virages sont un problème pour nous. La moto patine beaucoup et globalement les dernières courses ont été tournées de ce côté-là au niveau des caractéristiques du circuit et je n'ai pas pu lutter pour la victoire.

Est-ce que Magny-Cours peut être un bon endroit pour gagner ?

Je pense, oui. C'est un circuit avec moins de relances, un circuit sur lequel j'ai déjà gagné avec cette moto. C'était en 2012, avec des configurations différentes, mais je pense qu'on peut gagner. Ce sera mon objectif, comme sur toutes les courses. L'objectif premier c'est de faire le meilleur résultat possible. Je pense que dans tous les cas je vais pouvoir essayer de jouer le podium et, j'espère, la victoire.

À Magny-Cours, je pense qu'on peut gagner. Ce sera mon objectif.

Jules Cluzel

Cela signifie que tu avances course par course pour essayer de remporter une victoire ? Tu ne vises pas le championnat plus globalement ?

Pas du tout. Aujourd'hui le bonus serait de finir troisième du championnat. On a eu une course à drapeau rouge en Allemagne, avec un résultat qui a été arrêté à deux tours de la fin. Morais a gagné. Il était juste devant moi [troisième et quatrième, ndlr], il était déjà en train de reculer, et il aurait sûrement fini derrière moi parce qu'il était en train de relâcher sur les deux derniers tours. Malheureusement il s'est passé ce qui s'est passé, la chute de Caricasulo, beaucoup trop optimiste, qui au final a entraîné Mahias, et une course qui a été arrêtée. C'est un fait de course, on ne peut rien y faire. Mais ça plus les deux résultats blancs du début… Aujourd'hui Morais est troisième du championnat, je suis quatrième. Récupérer des points sur Morais est donc mon objectif, mais je ne vais pas assurer [un résultat] pour aller récupérer cette troisième place au championnat. Si une victoire est possible mais que je dois être un peu plus à la limite, je choisirai plus d'être à la limite que d'assurer un résultat, parce que l'objectif c'est de prendre course après course et d'essayer de gagner.

Tu ne regrettes pas ton choix d'avoir rejoint PTR cette année et d'avoir retrouvé la Honda ?

J'avais le souhait de retourner dans cette équipe, parce que je connais Simon Buckmaster [team manager, ndlr], j'ai roulé avec lui en 2012. C'est quelqu'un que j'apprécie, qui m'apprécie. J'avais la volonté d'aller dans une équipe dans laquelle je me serais senti soutenu à 100% et c'était le cas avec Simon. Je ne regrette pas du tout ce choix, parce que ça a été pour moi une année de transition pendant laquelle je me suis prouvé certaines choses. Je suis retourné sur une moto qui n'a rien à voir avec la MV, une moto plutôt vieillissante qui était en manque de résultats depuis plusieurs années. Et finalement il y a eu une régularité, aucune erreur jusqu'à présent – je touche du bois. On verra l'année prochaine.

Jules Cluzel, CIA Landlord Insurance Honda

Quel regard portes-tu sur la situation de Loris Baz, qui va faire son retour en WSBK après avoir fait trois ans en MotoGP sur une moto qui n'était pas de pointe ?

Il y a plusieurs années, mon objectif c'était le MotoGP. Maintenant ma façon de penser est différente. Aujourd'hui, je ne me concentre pas sur le WSBK à 100% pour aller dans un team B et finir entre cinquième et 15e – et encore, cinquième ce serait s'il y avait plein de chutes et de faits de course. Ça n'est plus du tout mon objectif. [Le MotoGP] a été celui de Loris parce qu'il était jeune, il avait cette possibilité. Il a eu la chance de rester trois années en MotoGP. Certes, il se fait prendre sa place dans sa meilleure saison, c'est ce qui peut être dommage, mais c'est la dure loi de ce milieu, et l'argent aussi peut parler. Il a eu trois belles années d'expérience, certes dans un team B pour de temps en temps faire des coups d'éclat dans des conditions compliquées – et il l'a fait –, mais sans espérer grand-chose en conditions normales. Ça n'est plus du tout ma façon de penser, aujourd'hui je veux essayer d'être Champion du monde en Supersport. Plus tard ce sera peut-être autre chose, le Superbike. Mais je ne rêve pas, je n'irai pas en MotoGP, c'est compliqué.

Aujourd'hui je veux essayer d'être Champion du monde en Supersport. Je ne rêve pas, je n'irai pas en MotoGP.

Jules Cluzel

Que faut-il pour être Champion du monde en Supersport et pour battre Kenan Sofuoglu ?

Je l'ai battu en 2014, dans une année qui était compliquée pour lui. Je l'ai battu très souvent en 2015. [Cette année-là] j'ai cassé trois moteurs en deux courses, sachant qu'on n'en a que six, donc automatiquement la saison était très différente, mais j'étais le plus fort. Malheureusement à la fin, je me suis blessé et je n'ai pas pu aller au bout. Je pense que Kenan s'est trouvé un équilibre avec sa moto, ça fait plusieurs années qu'il roule dessus, il la connaît par cœur. Moi, sur la MV j'ai eu un petit manque de réussite, on a eu un manque de constance sur la durée. Avec la Honda, on a eu un petit peu de déception sur le début de saison avec la chute et l'abandon.

C'est un ensemble de choses pour être Champion du monde. Je crois que je suis fortement capable d'être Champion du monde. Si un jour je pensais n'en être plus capable, je pense que je resterais à la maison et dans tous les cas ce serait compliqué de trouver un guidon, parce qu'aujourd'hui si on a un manque de résultats on se retrouve à pied. Mes employeurs pensent que je suis un pilote capable de l'être, ça fait plaisir et aujourd'hui je suis confiant de ce côté-là.

Après tout ça, peut-être du Superbike, peut-être du Moto2. Moi, ce que je veux c'est faire de la moto, faire ce que j'aime, que ça dure le plus longtemps possible. Pour pouvoir réaliser tout ça, il faut être toujours à bloc et ne pas avoir de moments de baisse de régime. Je pense qu'en ce moment je suis sur une bonne dynamique. Je pense être meilleur tous les ans, grâce à l'expérience tout simplement. Il n'y a pas si longtemps que ça, je pense que j'aurais fait des erreurs sur une année comme celle-ci, avec une moto peut-être un petit peu en retrait et des situations où il faut que je récupère des points, mais aujourd'hui j'ai la sensation d'être un pilote beaucoup plus expérimenté et plus posé et avec beaucoup plus de confiance. Si ça n'est pas cette année, l'année prochaine je pense avoir les moyens de me battre pour être Champion du monde.

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