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Les marques du WSBK - Kawasaki, la longue marche du géant Vert

L’ère moderne qui va si bien à Kawasaki en Superbike est la pointe d’un iceberg dont la base a connu quelques remous. Retour sur un parcours pas toujours tranquille.

Scott Russell, Kawasaki

Scott Russell, Kawasaki

Rétro : Dans l'Histoire des sports méca

Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.

Le sommet, Kawasaki y a installé son campement depuis quelques saisons maintenant avec sa ZX-10R. Mais l’histoire des Verts en Mondial Superbike, championnat dans lequel ils sont présents depuis les premières heures, n’a pas connu une marche aussi glorieuse et paisible que certains de ses concurrents.

Dès 1988, au tout début de la gamme des hypersportives, Kawasaki ne manqua pas de décrocher son premier succès sur la scène internationale grâce à Adrien Morillas. Le Français, engagé par Kawasaki France pour les courses d’endurance, devait alors contrer l’armada des Honda et Ducati présentes en nombre, sans toutefois disputer le championnat au complet.

Les années suivantes, la Ninja tenta de contrer la supériorité du twin Ducati de 1000cc avec son bloc moteur 4-cylindres de 750cc. Ces 250cc d’avantage du missile italien semblaient une trop grosse marge à réduire pour le talentueux duo australo/néo-zélandais Rob Phillis/Aaron Slight, avant que le préparateur américain Rob Muzzy n’aligne un certain Scott Russell.

Mister Daytona, surnom obtenu suite à ses cinq succès aux 200 Miles en Floride, offrit alors une des plus belles luttes du championnat en 1993, avant de décrocher le titre face à la Ducati 916 de Carl Fogarty. Russell enchaîna avec une deuxième place derrière le King Fogarty, l’année suivante, avant de rejoindre les Grands Prix en cours de saison 1995avec Suzuki, laissant au débutant Anthony Gobert l’héritage de la victoire.

Scott Russell, Kawasaki
Scott Russell

En 1997, Rob Muzzy retourna sur le sol américain défendre les intérêts du constructeur japonais dans le championnat AMA. Avec une nouvelle structure officielle gérée par l’ancien pilote allemand Harald Eckl, ce fut le début d’une nouvelle ère pour les Verts : celle du déclin avec une ZX-R Ninja vieillissante chaussée de Dunlop, et les pilotes Akira Yanagawa, Simon Crafar, Gregorio Lavilla, ou encore Chris Walker. Celui-ci ponctua la fin de l’aventure Superbike avec une neuvième place au classement Pilotes en 2002.

Partir en MotoGP pour mieux revenir

Le passage en MotoGP fut inévitable pour Kawasaki puisque le mouvement était initié par ses principaux concurrents, Honda et Yamaha, et de ce fait provoqua l’abandon du programme Superbike pour les dirigeants japonais. Seules des machines privées ont alors continué d’inscrire le nom Kawasaki sur les feuilles de résultats.

Le retour officiel de l’emblématique couleur verte se fit alors de façon progressive, voire timide, à travers l’équipe PSG-1 basée en République de Saint-Marin et le support de la branche européenne de Kawasaki. Le Français Régis Laconi fut de l’aventure au guidon d’une machine en manque de développement et de compétitivité avec laquelle il passa trois saisons difficiles. C’est finalement Chris Walker, son coéquipier, qui inscrit le seul succès de ce début de nouveau siècle sous la pluie battante des Pays-Bas, en 2006. Laconi, lassé, partit rejoindre Ducati en 2009, alors que la firme japonaise vivait un moment clé dans ses programmes de compétition.

Régis Laconi et Alex Barros
Régis Laconi et Alex Barros

Lassé d’injecter le plus gros budget en MotoGP pour quelques maigres podiums, le constructeur a alors concentré tous ses efforts dans une série où il fallait gagner. Nouvelle ambition et nouvelle approche donc, et la gestion de l’équipe fut confiée à la structure britannique du coloré Paul Bird. Après une année de mise en place avec les pilotes Broc Parkes et Makoto Tamada, l’idée séduit Chris Vermeulen qui trouva par la même occasion une bonne porte de sortie des Grands Prix.

Si l’Australien dû jeter l’éponge et vit sa fin de carrière précipitée en raison d’une blessure à un genou, c’est bien Tom Sykes qui pris peu à peu une place de choix au guidon de la Ninja. La victoire, il la trouva en 2011 en Allemagne, et ce fut la seule cette année-là. 2012 fut une année plus fructueuse et la ZX-10R devint une machine prête à gagner. Pour un demi point, Sykes s’inclina face à Max Biaggi dans la course au titre. En cours de saison, il vit arriver un nouveau coéquipier, Loris Baz, suite à l'accident qui avait laissé Joan Lascorz cloué dans un fauteuil.

2013 fut logiquement l’année de l’accomplissement pour le duo Sykes/Kawasaki qui décrocha le Graal, 20 ans après la couronne de Scott Russell. Et la formation désormais dirigée par l’Espagnol Guim Roda en voulait plus. Sykes maintint la pression et termina 2014 à six petits points du Champion, Sylvain Guintoli. Pour Baz qui a remporté une course dès sa première année, l’évolution se solda par de nombreux podiums et une cinquième place au championnat.

Loris Baz
Loris Baz et Tom Sykes

Le départ du Savoyard pour le MotoGP bouscula la grille et notamment la longue relation que Jonathan Rea entretenait avec Honda. Aux côtés de Sykes, Rea octroya en 2015 une véritable domination, avec 132 points de k.o. infligés à Chaz Davies et un Tom Sykes sonné dans le coin du ring Superbike. La force de frappe Kawasaki n'avait, à cet instant, pas d’égal et la stratégie du constructeur de s’imposer dans une catégorie à moindre coût, avec un rapport plus direct pour les fans de la marque et les clients du réseau, se révéla payante.

Si 2016 fut un retour à la normale en termes de domination, c’est bien une nouvelle couronne qui trône sur la tête de Rea et un doublé parfait côté pilotes, ainsi qu'un nouveau titre dans le rang des constructeurs. Jamais les Verts n’avaient enchaîné les succès de cette façon sur une aussi longue période.

Mais quelle suite se prépare au Japon ? Est-ce que la marque va continuer à infliger son empreinte ou effectuer un retour en MotoGP où tous les constructeurs ou presque vont bientôt être engagés ? Difficile d’imaginer qu’un joueur aussi important dans l’industrie, filiale du géant Kawasaki Heavy Industries, en reste là et ne profite pas de sa belle expérience pour réussir là où ils avaient échoué.

Jonathan Rea, Kawasaki Racing, Champion du monde 2016
Jonathan Rea, Champion du monde 2016

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