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Les marques du WSBK - Suzuki, la mythique GSX-R dans l’arène

Si le premier modèle hypersportif de l’Histoire a surgi et surpris tout le monde au milieu des années 80, Suzuki a attendu plus de dix ans pour s’engager sur les pistes de vitesse.

Troy Corser

Troy Corser

Dave Dyer

Le développement du Championnat du monde Superbike allant bon train depuis plusieurs années, il fallait à Suzuki ne plus éluder une quelconque implication. Et c’est en 1996 que le constructeur d’Hamamatsu fit coïncider une nouvelle machine plus adaptée à la piste que les modèles précédents. Avec son châssis imposant en aluminium, le modèle SRAD (pour les puristes) prit le départ des pistes du Mondial.

Le soin du programme Superbike fut confié au préparateur anglais Harris. Fort d’une expérience au début des années 90 en 500cc, Harris fut, avec le Français ROC, un acteur et constructeur important des Grands Prix en installant un moteur Yamaha 4-cylindres 2-temps dans un châssis de sa confection. Un procédé comparable à la réglementation actuelle du Moto2, mais visant à fournir les équipes privées souhaitant participer au championnat.

L’équipe anglaise s’élança timidement avec une paire de pilotes composée de John Reynolds (dixième en 1995) et l’espoir australien Kirk McCarthy. Mais leurs 12e et 13e places en fin de saison ne suffirent pas et ils laissèrent place à deux autres garçons la saison suivante, James Whitham et Mike Hale, qui ne réussirent toujours pas à faire triompher la GSX-R. En 1998, si Whitham conserva sa place, il fut rejoint par Peter Goddard, mais la saison fut identique notamment pour James Whitham qui termina de nouveau à la huitième place.

Le vrai changement s’effectua l’année suivante avec la reprise du programme Superbike par l’équipe belge Alstare. Sous l’impulsion de son boss Francis Batta et avec la bière Corona sur les carénages de la machine, deux nouveaux pilotes furent engagés pour une quatrième année pleine de promesses. Si Pierfrancesco Chili fut nommé fer de lance pour l’équipe officielle, c’est le Japonais Katsuaki Fujiwara, en provenance des Grands Prix, qui fut installé à ses côtés. Chili offrit ses deux premiers succès à la GSX-R au cours de cette année 99, et une sixième place finale au championnat.

En 2000, l’Italien gagna deux places en fin de saison malgré une seule victoire, tandis que Stéphane Chambon le rejoignit en 2001 pour une saison compliquée pour les deux hommes. Le Français, titré en Supersport en 2000, n’eut que cette chance pour se montrer en Superbike, mais la Suzuki de 750cc n’était pas la meilleure machine du plateau, loin de là. La suite fut réduite à une seule moto engagée en 2002 et 2003 aux mains de l’actuel Directeur de course Gregorio Lavilla. L’Espagnol eut aussi en charge l’adaptation de la nouvelle 1000cc qui, face aux twins Ducati de 999cc, dut se parer de brides à l’admission pour que l’équivalence avec le 4-cylindres japonais soit respectée.

Cependant la saison 2004, première année du manufacturier unique Pirelli, ne vit aucune GSX-R 1000 engagée dans le championnat. Ce qui pouvait être considéré comme un mauvais signe fut finalement de courte durée puisque l’année 2005 marqua le grand retour d’Alstare et de Suzuki dans la catégorie.

Le nouveau duo promettait aussi de bonnes choses avec Troy Corser et Yukio Kagayama, et le résultat fut retentissant pour l’Australien. Avec huit victoires pour SUzuki, dont une pour son coéquipier, Corser s’offrit un nouveau titre après celui de 1996, et devança son compatriote Vermeulen au championnat. Le nouveau numéro 1 peina cependant la saison suivante, avec deux victoires contre trois à Kagayama, mais se hissa tout de même sur le podium final avec une troisième place.

Sam et Troy Corser, Suzuki attendent une décision
Sam et Troy Corser, 2005

C’est en 2007 que Batta réussit un autre bon coup en préparant savamment le retour en compétition de Max Biaggi. La machine ayant prouvé sa vélocité, le Romain put ainsi revenir au premier plan avec un constructeur. Comme en 1998 pour sa première course en 500cc, Biaggi débuta la saison comme un empereur au Royaume du Qatar avec une victoire. Il retrouva ses sensations et son goût pour la course à la grande surprise des observateurs du paddock, mais renoua également avec ses travers. La saison de son retour se solda par trois victoires et une troisième place finale, mais eut aussi raison de sa relation avec l’équipe belge, et notamment son chef mécanicien Giacomo Guidotti qui occupera le même poste aux côtés de Dani Pedrosa cette saison.

À partir de 2008, l’équipe changea de format avec trois pilotes engagés et une victoire pour Max Neukirchner et Fonsi Nieto, et une cinquième place au championnat de l’Allemand. 2009 plongea l’équipe un peu loin dans le classement avant qu’un rebond ne survienne en 2010, grâce à Leon Haslam, très bon second au classement derrière l’Aprilia de Max Biaggi. Sylvain Guintoli qui effectuait son retour en Championnat du monde prit la septième place cette même année.

Leon Haslam, Max Biaggi
Leon Haslam et Max Biaggi, 2010

Avec une seule moto, 2011 fut aussi la dernière année de collaboration pour Alstare et Suzuki. À compter de l’année suivante, ce fut à l’équipe Crescent de Paul Denning de poursuivre la destinée de la GSX-R en Superbike. Pour Leon Camier et John Hopkins, la saison fut désastreuse puis 2013 ne récolta que deux podiums grâce à Camier et Jules Cluzel.

Le manque d’investissement de la part de Suzuki se faisait alors sentir, mais Paul Denning continua tout de même en 2014 et 2015. Sur ces deux années, seul Eugene Laverty inscrivit les 25 points de l’unique victoire en Australie, avant que l’expérience ratée pour De Puniet l’année suivante ne signa son arrêt pour les courses de vitesse. Et du même coup celui de Suzuki en Superbike suite à l’arrivée de Yamaha au sein de l’équipe Crescent.

La firme japonaise n’est plus représentée après 20 saisons de présence quasi complètes dans la catégorie des motos de série. La double implication MotoGP et Superbike a toujours été un enjeu et un frein pour Suzuki qui doit maintenant tout reprendre à zéro ou presque, laissant le soin à l’équipe Yoshimura de briller en MotoAmerica.

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