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Rea : La domination de Bautista, "un désastre" pour le SBK

Le pilote Kawasaki s’inquiète, pour le championnat, de voir une domination si importante d’Álvaro Bautista, qui reproduit de façon amplifiée le scénario qu’il avait lui-même mis en place en remportant tout ces 4 dernières années. Même s’il croit toujours à la victoire, il se demande également comment va évoluer le Superbike si les autres constructeurs venaient à imiter Ducati.

Jonathan Rea, Kawasaki Racing, Alvaro Bautista, Aruba.it Racing-Ducati Team

Jonathan Rea, Kawasaki Racing, Alvaro Bautista, Aruba.it Racing-Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

L’arrivée d’Álvaro Bautista en Superbike a mis un terme à la domination de quatre ans de Jonathan Rea. L’Espagnol rafle tout sur son passage, et réalise pour l’instant un sans-faute avec 11 victoires sur 11 courses, tant et si bien que le quadruple Champion du monde en titre a pour le moment renoncé à gagner, et se concentre sur les avancées de son constructeur, qui met tout en œuvre pour rattraper Ducati. Même s’il ne s’avoue pas vaincu, il montre une certaine inquiétude pour l’attractivité du championnat.

Une certaine inquiétude

"Heureusement pour moi, j’ai gagné ces quatre dernières années, mais malheureusement pour les autres c’était prévisible ou ennuyeux, et je gagnais avec une, deux ou trois secondes d’avance", a-t-il déclaré auprès de Marca. "Les gens seront contents car il y a un vainqueur différent, mais en réalité, c’est un désastre pour le Championnat du monde, car on voulait changer les choses."

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Très réaliste sur le manque d’attractivité de ses victoires consécutives pour les spectateurs, Rea l’est également sur les risques encourus par le championnat avec un nouveau pilote ultra dominateur : "J’espère que l’on pourra encore attirer des fans, car je fais partie du Superbike et j’en suis fan. J’y suis depuis de nombreuses années avec de nombreux organisateurs, directeurs techniques, responsables de marketing et je souhaite que le championnat se déroule bien. Sincèrement, je ne sais pas comment y parvenir, c’est un moment étrange."

Au-delà des performances en piste, le pilote Kawasaki s’inquiète également de la porte ouverte par Ducati avec sa V4 R, le constructeur italien étant, comme en MotoGP, en avance sur les autres : "Cette moto a un niveau incroyable. Sa propre stratégie de marketing dit ‘c’est une MotoGP.’ Ducati l’a dit lorsqu’ils l’ont présentée. Félicitations à eux, mais dans ce championnat, où il s’agit d’équilibrer [les forces] afin que les équipes privées soient compétitives et à un haut niveau, je suis inquiet pour l’avenir si Honda, Yamaha et Kawasaki font la même chose avec des motos de 40 000 euros sur la route."

Néanmoins, et malgré ses incertitudes, Rea n’en reste pas moins le pilote contre qui la V4 R a été créée, un point positif dans cette période compliquée. "Je suis content car toute la stratégie de Ducati, Dall’Igna, Domenicali et Ciabatti n’était pas ‘voici la nouvelle V4’ mais 'voici la moto qui battra Rea et Kawasaki.’ Cela me rend fier et c’est un plaisir", a-t-il commenté. "Ils ont fait de l’excellent travail."

Accepter pour avancer

Le pilote de 32 ans a beau être fier, ses inquiétudes restent pour l’instant fondées au vu de l’incroyable domination de son rival. Si celle-ci a été un peu moins importante à Assen, avec la limitation de régime imposée à Ducati, elle reste conséquente, et l’écart au championnat entre les deux hommes ne cesse d’augmenter. Pour autant, il reste objectif : "Lorsqu’il gagne avec dix secondes d’avance, je peux me trouver des excuses ou je ne sais quoi, mais il m’a battu."

"Je savais qu’Álvaro avait un grand potentiel, mais avec la Ducati il a une arme très rapide. Nous devons l’accepter et travailler avec Kawasaki pour tirer le maximum du potentiel [de notre moto]. Évidemment que je préfèrerais que cela soit moi qui gagne, mais, sincèrement, il n’y a pas de rivalité avec Álvaro pour l’instant car il est très loin."

Rea n’est en effet pas en mesure de le battre pour le moment, et sa formidable saison 2018, durant laquelle il avait battu record sur record, semble déjà loin. "Je ne veux pas me plaindre car j’ai connu quatre années incroyables, très heureuses. J’ai une motivation impressionnante pour continuer à gagner, mais c’est la réalité."

Pas question cependant de baisser les bras dans le clan Kawasaki, qui veut croire à ses chances de victoires : "Il faut continuer à travailler. Des circuits qui me correspondent arrivent. Il est clair que je ne dominerai pas comme par le passé, mais je serai plus proche. Je souhaite voir Álvaro lorsque nous serons plus proches, car il sait quelle arme il a, mais je peux imposer mon rythme. Nous verrons. Pour le moment je n’ai pas eu d’options."

Quoi qu’il en soit, et peu importe le dénouement de cette saison et de celles à venir, le Nord-Irlandais affiche une grande sérénité. "Je suis content de ma vie, de mon statut. J’accorde plus d’importance à ma vie et à l’homme que je suis qu’à Jonathan Rea le pilote. Je me sens très respecté par Kawasaki, mais je suis également un père et un mari. [...] Je préfère être normal. Je n'aime pas le monde des 'célébrités', je préfère avoir les pieds sur terre.", a-t-il expliqué.

 

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