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Interview

L'union gagnante de Rea avec Kawasaki, vue par son chef mécanicien

Le chef mécanicien de Jonathan Rea raconte à Motorsport.com comment la nouvelle star du WSBK a franchi l'étape qui allait s'avérer décisive dans sa carrière.

Jonathan Rea, Kawasaki Racing

Photo de: Kawasaki Racing Team

Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing, reçoit le trophée de la Superpole des mains de Troy Bayliss
Jonathan Rea, Kawasaki Racing, Chaz Davies, Ducati Team
Le vainqueur Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Chaz Davies, Ducati Team, Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Podium : le vainqueur Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing, Tom Sykes, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Pere Riba, chef mécanicien de Jonathan Rea, Kawasaki Racing Team
Jonathan Rea, Kawasaki Racing

À 30 ans, Jonathan Rea domine le monde du Superbike et écrase même le championnat depuis qu'il a trouvé chez Kawasaki les conditions parfaites pour exprimer tout son talent et engranger les succès qui lui ont peut-être manqué par le passé. Longtemps fidèle à Honda, le Nord-Irlandais a rejoint les Verts pour la saison 2015 : depuis lors, il a remporté 28 courses sur 58, est monté 52 fois sur le podium et a empoché ses deux premiers titres mondiaux.

"Je pense qu'Honda sait très bien quel pilote ils ont laissé partir, un pilote doté d'un très fort potentiel", observe son chef mécanicien Pere Riba, dans une interview accordée à Motorsport.com. "Je reste convaincu que s'il avait eu une moto compétitive, il serait resté, mais après de nombreuses années sans recevoir d'aide directe de la part du constructeur, alors qu'il avait quand même réussi à finir le championnat à la troisième place [en 2014, ndlr], il n'était plus disposé à attendre. Trop de promesses – le MotoGP, une moto gagnante en Superbike –, mais rien dans les faits. Alors même s'il était très bien payé, il a préféré rejoindre un team qui lui permettait de gagner."

Un rapprochement avait déjà été tenté entre les deux hommes, qui se connaissaient de près ou de loin. C'est à la fin de l'année 2014 que cela a finalement abouti. Tandis que Loris Baz rejoignait le MotoGP, Jonathan Rea prenait sa place dans le stand Kawasaki et il n'allait pas le regretter.

Comment Pere Riba a-t-il réussi à le convaincre de quitter son équipe de cœur ? "Je lui ai simplement dit que s'il voulait gagner, il devait piloter soit une Ducati soit une Kawasaki, les seuls constructeurs engagés de façon officielle en Mondial Superbike", nous explique celui-ci. "Kawasaki, qui avait décidé de quitter le MotoGP depuis quelques années, avait investi beaucoup de ressources en Superbike et les résultats s'étaient vus avec le titre remporté par Tom [Sykes]. Cela l'a convaincu, mais ça n'a pas été facile parce qu'il était très lié au team Ten Kate et il a fallu du temps."

Il a fallu du temps pour convaincre Rea de faire le grand saut, puis il a fallu se montrer patient avant qu'il se sente parfaitement à l'aise. Car rejoindre Kawasaki c'était une chose, mais le faire avec le team technique dirigé par l'ancien pilote Pere Riba n'a pas immédiatement convaincu le transfuge... "Au début, il était dubitatif. Je le comprends : il change de team pour gagner et il se retrouve avec un responsable technique qui a peu d'expérience. Moi aussi j'aurais eu des doutes", admet Riba. "J'avais commencé depuis peu, d'abord avec Joan Lascorz puis, après son terrible accident, avec Loris Baz. L'expérience est le mot-clé, mais nous l'avons remplacée par la confiance."

S'il a fallu un peu de temps pour que ce rapport de confiance s'instaure, aujourd'hui l'expérience d'ancien pilote du chef mécanicien prend toute sa place dans l'union victorieuse qu'ils ont créée. "J'estime que c'est une question de sensations, que ne peuvent donner et comprendre que ceux qui ont couru", analyse Pere Riba. "Un ingénieur applique froidement les chiffres ; quelqu'un qui a piloté une moto va au-delà de ça et parvient à être plus en harmonie avec celui qui a 'pris sa place'. J'ai toujours été passionné de technique, mais un pilote ne doit penser qu'à courir. Des personnes comme [Troy] Bayliss et [Carl] Fogarty, pour citer quelques noms, savaient piloter au-delà de tout problème quand les feux s'éteignaient. Et Jonathan a appris, en partant de la confiance qui s'était créée entre nous."

Le plaisir comme moteur

Le Nord-Irlandais s'est ainsi constitué au guidon de la Ninja une palette qui allait bien vite se révéler redoutable pour la concurrence. Tout en confirmant la fluidité de son pilotage et sa capacité à se montrer doux avec ses pneus, il a accompli des progrès évidents pour être plus pugnace. Il a su, plus généralement, trouver ses marques au guidon d'une moto qui n'était pas faite pour lui, gagner d'emblée avec elle et faire durer cette série victorieuse.

"Johnny a réussi à s'adapter sans se dénaturer, en conservant sa capacité à mener la moto, mais aussi en améliorant la partie la moins naturelle, faite de freinages plus durs et d'accélérations plus décidées, un style donc un peu stop-and-go. Ça n'a pas été simple, c'est compliqué de modifier son pilotage. Nous avons tout peaufiné pendant les tests hivernaux et les résultats se sont tout de suite vus cette année", se félicite Pere Riba.

Aujourd'hui, après les deux titres qui ont couronné cette union heureuse, Jonathan Rea continue à ne laisser que peu de place à ses concurrents. Une seule victoire lui a échappé sur les six courses disputées à ce stade du championnat et il mène logiquement la hiérarchie avec déjà 50 longueurs d'avance.

Selon son chef mécanicien, c'est avant tout le plaisir qui fait avancer le pilote nord-irlandais aujourd'hui, or ce peut être une arme imparable. "Johnny aime piloter, c'est sa vie. Il s'amuse, surtout quand il gagne, et continuer à gagner est la motivation qu'il lui faut. Remporter son premier titre, c'était devenu une exigence. Le deuxième est le plus compliqué parce qu'il n'est jamais facile de confirmer. À partir du troisième, c'est purement de l'amusement. À ce stade de sa carrière, il est détendu, fort dans sa tête et motivé. Laissez-moi vous dire qu'en ce moment, il n'y a de place pour personne."

Interview Marcello Pollini

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