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Interview

Interview - Yves Matton et Citroën explorent de nouvelles pistes

Jose Maria Lopez, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën Total WTCC et Yves Matton,

Jose Maria Lopez, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën Total WTCC et Yves Matton,

FIA WTCC

Les pilotes Citroën avec Yves Matton sur la Grand Muraille de Chine
Vainqueur: Ma Qing Mu, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën Total WTCC avec Yves Matton
Le vainqueur de la course 1 Jose Maria Lopez, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën World Touring Car team
Le vainqueur de la course 1 Jose Maria Lopez, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën World Touring Car team
Podium de la course 1 : Sébastien Loeb et Jose Maria Lopez et Yvan Muller, Citroën World Touring Car team et Norbert Michelisz, Zengo Motorsport
Yves Matton, Citroën
Livrée pour Kris Meeke et Paul Nagle, Citroën DS3 WRC, Citroën World Rally Team
Kris Meeke, Paulg Nagle, Citroën DS3 WRC, Citroën World Rally Team
Kris Meeke et Yves Matton
Départ
Sébastien Buemi et Lucas di Grassi
Sébastien Buemi

E.R. - Nürburgring. Rencontré à l'occasion des deux manches du WTCC sur la Nordschleife, Yves Matton, le directeur de Citroën Racing, a confié à Motorsport.com les orientations que pourraient prendre Citroën, ou l'une des marques du groupe PSA, dans un futur très proche. Avec la Formule E et le rallycross en ligne de mire.

Déjà champion du monde en titre, José Maria Lopez domine encore son sujet en cette première partie de saison en WTCC. Comment expliquer sa supériorité dans le peloton, et notamment sur ses équipiers ? Qu’aurait-il en plus ? La prise de risque ? L’approche technique ?

C’est un ensemble de choses. Je ne vais pas parler de son talent car chez nous on a que des pilotes de talent (rires), là-dessus il n’a pas grand-chose de plus que les autres. Déjà, pour les Européens c’était quelqu’un qui n’était pas très connu mais c’était déjà un grand spécialiste du supertourisme, il faisait déjà quarante épreuves par an en Argentine dans un championnat que l’on ne connait pas mais qui est très relevé. Donc il n’est pas arrivé comme le petit nouveau dans la discipline. Il avait une expérience énorme, ce qui manque un peu à Sébastien pour le moment, des dépassements, de la gestion du trafic, des départs. Après, c’est un très gros travailleur, notamment au simulateur, c’est quelque chose de sa génération et qu’il adore, il sait très bien utiliser l’outil. Et comme tous les champions lorsque vous êtes dans cette période où tout vous réussit, on peut considérer qu’il peut prendre plus de risques, mais pour le moment tout lui semble naturel et cela fonctionne tellement bien que cela peut faire la différence.

Honda misait beaucoup sur de nouvelles évolutions techniques à partir de Budapest pour combler leur retard. Etes-vous surpris de garder un tel avantage sur eux malgré cela, a fortiori avec le lest de 60 kg qui vous est attribué depuis deux courses ?

Budapest est un circuit très particulier. C’est un tracé qui normalement convient bien à leur voiture, ils sont plutôt mieux dans les circuits lents que les circuits plus rapides. On pensait effectivement que, avec leurs évolutions moteur et aéro annoncées, et toutes les séances d’essais effectuées, qu’ils allaient être plus proches. Et ce qui est assez étonnant c’est que c’est la Chevrolet qui demeure la meilleure voiture derrière la Citroën C-Elysée.

A-t-on une idée de l’impact qu’a eu, et qu’a encore en termes de marketing ventes, l’implication de Citroën dans le championnat WTCC depuis la saison dernière ?

Il est clair que le programme sportif fait partie des outils marketing comme la publicité pour Citroën. Notre intérêt dans le WTCC résidait déjà dans le calendrier qui nous permettait de couvrir des pays très intéressants pour la marque, et les pays qui étaient un peu l’avenir de la marque. Dans ces pays, une nouvelle présence nous permet d’affirmer la marque. Surtout, ce que l’on observe le plus ce sont les effets sur l’image de marque, et on note un effet très positif avec entre autres l’aspect technologique qui est l’un des slogans de la marque. Ce que l’on fait en sport automobile correspond donc à ce que la marque veut afficher. L’an passé, on a eu des chiffres intéressants et qui étaient au-dessus des attentes que nous avions à notre entrée dans la discipline. Evidemment, on en veut toujours plus et on veut aller de l’avant, on continue à mettre la pression sur le promoteur, mais on était positivement étonnés. Après, il faut toujours voir l’investissement et les bénéfices que vous en retirez. Si demain on vous dit que l’on va en Formule 1, on aura plus de retombées c’est vrai, mais on aura un investissement qui sera tout autre (rires).

Vous parliez de pression sur le promoteur, avez-vous des exigences plus poussées ?

Nous travaillons ensemble sur le calendrier, sur le fait de maintenir les coûts au même niveau, ce qui est important. Et travailler avec eux pour qu’ils soient actifs pour rechercher davantage d’audience. C’est leur travail de tous les jours d’aller trouver des nouveaux distributeurs ou regarder ce que l’on peut faire pour améliorer le spectacle pour que davantage de personnes s’intéressent à la discipline. Typiquement, venir au Nürburgring est l’une des voies que l’on attend d’un promoteur pour ouvrir sa discipline à un public de plus en plus étendu, et cela va dans le bon sens. Ce qui est bien c’est qu’ils ont une bonne connaissance de leur discipline, ils n’ont pas peur de se remettre en question pour regarder ce qui pourrait attirer le public. On a un format qui est très bon car nous avons des courses courtes, les téléspectateurs et les personnes qui vont sur des médias sociaux veulent de l’information rapide ou un show rapide, ils essaient de mettre en place de nouvelles choses comme la Q3 qui est un moment assez intense et qui dure quelques minutes.

On a déjà pas mal échangé sur le sujet de la Formule E. La décision devrait être prise à la fin de ce semestre.

Yves Matton.

On a donc l’impression que Citroën est fortement investi en WTCC et que la marque est là pour un moment…

C’est quelque chose que l’on réévalue chaque année. On a jamais un investissement dans une discipline qui est de moins de trois ans, donc on est certains d’être là au moins jusqu'à la fin de l'année prochaine. Après, on a un groupe de travail motorsport au sein de PSA qui observe toutes les disciplines. Vous avez de nouvelles séries comme la Formula E qui a commencé cette année, comme le rallycross, où l’on voit qu’il y a un intérêt. Il faut rester attentif pour voir dans quelles disciplines on aura le meilleur retour sur investissement, et quelles sont les disciplines qui correspondent le mieux à l’image qu’une marque veut donner.

A quel point est avancée la réflexion au sujet de l’implication de Citroën en Formule E ?

On a déjà pas mal échangé sur le sujet de la Formule E. La décision devrait être prise à la fin de ce semestre.

Il s’agirait d’un programme annexe au WTCC ou au WRC, où il faudrait faire un choix ?

Je pense que l’on peut aller jusqu’à deux programmes par marque, mais il y a toujours un programme principal et un programme annexe. Ce n’est pas nécessairement parce que l’on s’investit dans une discipline qu'on le fera 100% en notre nom propre. En WTCC oui, il s’agit d’un programme 100% Citroën, qui va du développement à l’exploitation. Demain on pourrait en revanche imaginer être en support comme Peugeot le fait en rallycross, où Peugeot s’occupe du développement de la voiture et l’exploitation est confiée à l’équipe Hansen, ce sont des montages possibles.

On peut donc imaginer que Citroën viennent en appui d’une écurie de Formule E déjà existante ?

Cela se pourrait.

Des essais ont-ils déjà été effectués ?

Non, nous ne sommes pas allés jusque là. Carlos Tavarès l’a déjà dit : la Formule E est une discipline qui peut très bien coller à l’une des marques du groupe, et qui peut coller au message que cette marque peut faire passer. Mais il faut que l’on pousse la réflexion encore plus loin. A ce jour, aucun contrat n’est encore signé avec qui que ce soit.

Un dernier mot sur le programme WRC, avec la récente victoire de Kris Meeke, il doit s’agir là d’un vrai motif de satisfaction…

Oui car il y a beaucoup de choses que vous pouvez essayer de mettre en avant, et qui le sont vraiment lorsque vous gagnez. Déjà en janvier je disais que la voiture 2015 était une voiture performante et bien née et Sébastien Loeb l’avait démontré au Monte Carlo. Rien de tel pour l’affirmer que de gagner, ce qui vient d’être fait. L’an passé on a fait un pari sur deux pilotes avec Kris Meeke, qui n’avait pas énormément d’expérience au volant d’une WRC, et Mads Ostberg qui avait un peu plus d’expérience mais qui n’avait jamais roulé dans une philosophie de voiture comme la notre. Bien sûr, nous n’avons gagné aucun rallye l’an passé, mais cette saison, après quatre rallyes nous comptons une victoire, et Mads est deuxième du championnat. Je pense que l’on ne peut être que satisfaits des choix qui ont été faits, et que l’on est sur une pente ascendante pour revenir au niveau auquel nous étions auparavant.

Le programme WRC fera-t-il lui aussi l’objet d’une remise en question prochainement ?

Pour le WRC, nous sommes dans un cycle un peu différent. On a un accord de trois ans avec Abu Dhabi qui se termine en fin de cette année, et nous disposons d’une option pour resigner pour deux ans, mais l’élément clé pour le WRC c’est 2017. Là, une nouvelle réglementation technique fera son apparition et il faudra alors se demander si cette nouvelle réglementation correspond à ce qu’une des marques du groupe veut faire.

 

 

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