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La chronique d'Yvan Muller - Interrogations sur le Moscow Raceway

Yvan Muller livre aux lecteurs de Motorsport.com son analyse du meeting du Moscow Raceway, 6e étape du championnat WTCC, où il s'est classé 3e et 11e.

Yvan Muller, Citroën World Touring Car Team, Citroën C-Elysée WTCC

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Citroën Communication

Yvan Muller, Citroën World Touring Car Team, Citroën C-Elysée WTCC
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Yvan Muller, Citroën World Touring Car Team, Citroën C-Elysée WTCC
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Podium: Le vainqueur Gabriele Tarquini, LADA Sport Rosneft, Lada Vesta; le deuxième Nicky Catsburg, LADA Sport Rosneft, Lada Vesta; le troisième Yvan Muller, Citroën World Touring Car Team, Citroën C-Elysée WTCC
Yvan Muller, Citroën World Touring Car Team, Citroën C-Elysée WTCC
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Yvan Muller, Citroën World Touring Car Team, Citroën C-Elysée WTCC
Yvan Muller, Citroën World Touring Car Team, Citroën C-Elysée WTCC

Bonjour à tous,

Je vous écris du Mans où je me trouve actuellement pour un rendez-vous particulier pour mon équipe, le Yvan Muller Racing, puisque nous alignerons deux prototypes Ligier JS P3 dans l'épreuve de Road To Le Mans, la course d'ouverture avant les 24 Heures du Mans.

Le weekend dernier sur le Moscow Raceway fut encore compliqué pour nous. Après mon score vierge sur la Nordschleife, ma volonté était de repartir de l'avant et d'aller en Russie avec un esprit conquérant. Il ne sert à rien de gamberger, et il faut passer à autre chose.

D'après les simulations que nos ingénieurs nous avaient sorti, on savait que l'on allait souffrir sur le Moscow Raceway. Par rapport aux performances des uns et des autres depuis le début de l'année, on savait qu'avec notre lest de 80 kg que l'on embarque depuis le début de la saison, contre 30 kg aux Honda et 20 kg aux Lada, cela allait être très compliqué. Et cela s'est confirmé dès les EL0.

Dès le début, dans ce genre de situation, on fait le déplacement et on sait déjà que l'on va souffrir. Mais il faut tout de même y aller de façon conquérante et c'est ce que l'on fait. On espère faire mieux que ce qui nous est annoncé, mais en même temps les calculs sont clairs et on sait ce qui nous attend.

C'est la rançon de la gloire, mais c'est toujours dommage lorsque l'on nivelle les choses par le bas plutôt que par le haut.

Fatalement, au bout de trois ans, notre marge de progression est plus faible, alors que celle de la concurrence est plus importante. Honnêtement, après avoir étudié les simulations, et les chronos des EL1, on s'était dit que la pluie, qui était annoncée pour la suite du weekend, pourrait nous aider un peu, le poids étant moins pénalisant sous la pluie que sur le sec. Mais l'histoire nous a montré que ce n'était pas vraiment le cas.

En qualifications, sous une pluie battante, on a vite vu que l'on ne pourrait pas jouer les premiers rangs, l'objectif était alors de jouer la grille inversée. Je décroche finalement la 8e place sur la grille pour la course principale, ce qui me permettait de m'élancer du 3e rang pour la course d'ouverture. Pas très satisfaisant mais il était difficile de faire mieux.

Sur le papier, par rapport au handicap de poids, on savait que les Lada allaient être bien, et potentiellement ils devaient être mieux que nous. La pluie les a a priori bien aidés, ils étaient très performants dans ces conditions.

Dimanche, place à la course. Et toujours la pluie. Je n'ai jamais vu ça dans une même saison, c'est incroyable. On avait jusque-là fait trois courses où la pluie est arrivée quelques minutes avant le départ et nous a contraint à changer les pneus sur la grille. Là, dans la course d'ouverture, on fait le tour de formation, on se met en place pour le départ et la pluie arrive à ce moment-là ! C'est assez exceptionnel. Mais pas de question à se poser : il fallait monter les pneus sculptés.

Je prends un bon départ, je me hisse rapidement à la deuxième place et je passe en tête à la fin du premier tour. Je commence à creuser un peu l'écart et à partir de là j'essaie de conduire le mieux possible et je commence à regarder dans mes rétros, en espérant que les Lada perdent un peu de temps dans le trafic et ne reviennent pas trop vite, pour me laisser creuser un écart plus important. Mais ils étaient tellement rapides que la cause était vite entendue. Après, je fais un peu illusion, je gêne un peu Catsburg, je tente un peu quelque chose, mais sans grande conviction.

Troisième, cela ne me satisfait évidemment pas, mais en cette période de disette, c'est un podium qui est bon à prendre.

Sur la deuxième course, nous n'avons pas compris ce que nous est arrivés. On a fait un petit réglage entre les deux manches, sur la première on a vu ce que ça a donné, mis à part les deux Lada de tête, j'étais le plus rapide en course. Mais pour la deuxième manche, la voiture n'avait plus rien à voir, c'était une catastrophe. Elle était inconduisible, sans aucun grip, je me traînais. J'avais vraiment l'impression de ne plus avoir de caoutchouc sur mes gommes, mais d'avoir des roues en bois. Parti 8e, je n'ai pas pu conserver ma position et j'ai rétrogradé jusqu'au 11e rang, ce qui m'empêchait de marquer le moindre point sur cette épreuve. Nous avons déjà tenu une réunion au siège de Citroën en début de semaine pour reparler de ce weekend et voir ce qui n'a pas fonctionné.

Un bilan plus que mitigé, mais je sauve tout de même quelques points. Il est ironique de constater que, sur la Nordschleife, je rate une probable victoire dans la première manche, et une autre possible victoire dans la seconde manche, et je repars finalement avec zéro point et que, cette fois, la performance n'était pas là et je fais un podium. C'est comme ça.

C'est vraiment une saison particulière pour moi. Il y a certes un manque de performances qui nous a affecté par moments, mais il y a surtout eu un incroyable manque de réussite dans la plupart des cas.

Mais tournons la page cette fois encore, d'autant que le lest nous sera moins défavorable dans quinze jours au Portugal.

Et en attendant, nous nous concentrons sur cette course de ce weekend, qui s'annonce très intéressante. Certes, ce n'est pas la course des 24 Heures mais nous sommes au Mans ! Et je suis ravi d'être là. Nous en reparlerons…

A bientôt

Yvan Muller

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