Faut-il revoir le concept de pénalité de cinq secondes ?
La pénalité de Carlos Sainz au Grand Prix d'Australie, légère sur le papier, lui a coûté cher dans les faits. Karun Chandhok propose une révision du règlement.
"C'est la pénalité la plus injuste que j'aie jamais vue de ma vie." Carlos Sainz ne décolérait pas à l'arrivée du Grand Prix d'Australie. Le pilote Ferrari a écopé d'une pénalité de cinq secondes pour avoir accroché Fernando Alonso lors du troisième départ de la course, collision qui n'a finalement rien coûté au pilote Aston Martin puisque le drapeau rouge a été agité aussitôt en raison de plusieurs incidents simultanés.
Même Alonso avait pris la défense de son compatriote : "La pénalité est probablement trop sévère. Dans le premier tour [d'un nouveau départ], c'est toujours très difficile d'évaluer le niveau d'adhérence, et je pense que l'on ne va pas intentionnellement percuter une voiture. On sait que l'on prend aussi un risque pour sa propre voiture et pour sa position finale, et parfois on se retrouve à un endroit où l'on n'aurait pas voulu être à ce moment-là. Ça fait partie de la course. Je n'ai pas bien vu les images, mais pour moi, c'est trop sévère."
C'est finalement sous le régime de la voiture de sécurité que s'est achevée l'épreuve, et Sainz, quatrième sous le drapeau à damier, a dégringolé à la douzième place. La Scuderia a bien tenté de demander une révision de la décision des commissaires, sans succès.
Face à la perte de huit positions par une pénalité de cinq secondes, Karun Chandhok propose dans un tweet que le règlement soit repensé : "Je pense que si les courses se finissent derrière la voiture de sécurité, les commissaires devraient envisager une pénalité de trois places sur la grille à la course suivante plutôt que l'ajout de cinq secondes. Ce serait plus proportionné."
Bent Viscaal a perdu gros au Hungaroring en 2020
En Formule 1, c'était la première fois dans l'histoire récente – depuis 2020 – que ce cas de figure se produisait, mais dans le même laps de temps, les formules de promotion permettent un champ de données plus large sur l'impact des pénalités lors d'une arrivée derrière la voiture de sécurité.
Les cas étaient nombreux en Formule 2 ces trois dernières années : Enzo Fittipaldi est passé de la huitième à la onzième place à Monza en 2021, tandis qu'à Djeddah, Jehan Daruvala et Christian Lundgaard ont chuté du podium jusqu'aux 14e et 15e rangs. La course d'Imola l'an passé a vu Marcus Armstrong passer de la 13e à la 16e position (mais il n'avait qu'une seconde et demie d'avance sur la 16e place), tandis qu'à Bakou, Jack Doohan était cinquième sous le drapeau à damier mais 13e dans le classement mis à jour.
La Formule 3, elle, a été le théâtre de circonstances légèrement différentes mais tout aussi intéressantes, à chaque fois au Hungaroring. En 2020, Bent Viscaal avait écopé de deux pénalités de cinq secondes pour avoir provoqué une collision et tiré profit d'une sortie de piste ; il avait ainsi perdu la victoire et s'était retrouvé… 17e ! Un an plus tard, Lorenzo Colombo avait été sanctionné de cinq secondes pour non-respect des dix longueurs maximales derrière la voiture de sécurité… et bien que le drapeau vert ait été agité quelques tours avant l'arrivée, il n'avait pu créer un écart suffisant en tête pour éviter une dégringolade au septième rang.
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