Montréal rompt son contrat avec la Formule E, E-Prix annulé !
L’E-Prix de Montréal n’aura vécu qu’un an. La nouvelle administration de la ville de Montréal a rompu le contrat qui la lie avec les organisateurs de la Formule E.
Tom Dillmann, Venturi, Sam Bird, DS Virgin Racing
Sam Bloxham / Motorsport Images
Instaurée sous l'ancienne administration du maire Denis Coderre, la première édition de la course de voitures électriques devait être une fête formidable pour Montréal. Ce ne fut pas le cas : citoyens en colère à cause des travaux interminables, très peu de billets vendus, pas de sponsors privés, marge de crédit engloutie, pagaille indescriptible et trafic monstre dans le centre-ville durant l’événement, et, au final, une facture extrêmement salée.
L’organisme sans but lucratif qui avait la responsabilité de l’événement, "Montréal, c’est électrique", croule sous les dettes et n’a même pas encore payé les frais d'inscription de la course 2017 aux dirigeants de la Formule E. Selon ce qu’affirme Radio Canada, Hydro-Québec, la société nationale de production et de fourniture d’électricité dans la province de Québec, a décidé de ne pas continuer à subventionner l’événement comme elle l’a fait en juillet dernier. Avec l'absence d'intérêt général de la part du grand public, le manque de sponsors et les très maigres retombées économiques significatives pour Montréal, les organisateurs n'avaient plus vraiment le choix. D'ailleurs, Madame Plante affirme qu'une nouvelle course de Formule E à Montréal en 2018 aurait coûté de 30 à 35 millions de dollars en investissements et subventions à la Ville, en plus des montants déjà investis.
Lors d’une conférence de presse organisée lundi à l’Hôtel de ville de Montréal, la nouvelle maire, Valérie Plante, a confirmé que la course n’aurait pas lieu en 2018.
"Avant mon élection, mon programme électoral mentionnait que je ne voulais pas refaire cette course dans les rues du centre-ville de Montréal et qu’il fallait revoir la participation financière de Montréal afin d’en arriver à un partenariat plus respectueux", a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que l’ancienne administration savait pertinemment, dès le début de l’organisation de l’événement l’an dernier, que la course allait afficher un déficit. Selon Madame Plante, le déficit prévu n’a fait qu’augmenter, et l’événement allait droit vers un fiasco financier.
Elle a aussi précisé que la marge de crédit de "Montréal, c’est électrique" avait été plafonnée afin que l’organisme puisse payer les factures les plus pressantes, mais malgré cela, il reste encore 6,2 millions de dollars de factures à payer.
Madame Plante a dévoilé que son administration avait réfléchi à trois scénarios possibles : organiser la course sur le circuit Gilles Villeneuve (impossible à faire en 2018 à cause des travaux de rénovation du paddock), la délocaliser ailleurs que dans le centre-ville de Montréal (ce qui ne règle pas le manque de sponsors privés et la dette à éponger), et enfin ne pas organiser de course en 2018 afin de revenir au calendrier en 2019, ce que, selon elle, les dirigeants de la Formule E ont catégoriquement refusé.
Ainsi, l’administration Plante a pris la décision d’annuler la course pour les deux dernières années du contrat. Reste à voir ce que la Formule E dira de tout cela, et à connaître la hauteur du montant qui sera exigé pour cette rupture de contrat.
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