Wehrlein : La gestion de l'énergie est "assez facile" en FE
Pascal Wehrlein semble être comme un poisson dans l'eau suite à sa première course en Formule E, à l'E-Prix de Marrakech.
Photo de: Alastair Staley / Motorsport Images
N'ayant pas été libéré de ses obligations contractuelles par Mercedes à la fin de sa saison de DTM, Pascal Wehrlein a dû attendre l'E-Prix de Marrakech, deuxième manche de la campagne 2018-19 de Formule E, pour faire ses débuts dans le championnat tout électrique.
Et quels débuts ! Le pilote Mahindra s'est illustré en prenant la septième place sur la grille à 0"275 du meilleur temps de la phase de groupes, même s'il a ensuite été victime de l'incident provoqué par Jean-Éric Vergne au départ et a alors été contraint à l'abandon – il juge d'ailleurs qu'il aurait pu être "proche de Jérôme [d'Ambrosio]" à la fin de l'épreuve, son coéquipier s'étant imposé au Maroc.
S'il n'a donc pu s'exercer à la gestion de l'énergie en course, Wehrlein a eu tout le loisir de s'y adonner en essais libres et précédemment en tests privés. "Je ne trouve pas ça si difficile", déclare l'Allemand pour Motorsport.com. "Bien sûr, il faut un peu d'expérience pour décider quoi faire en situation de course, mais au final, ce n'est pas si difficile. Je ne sais pas – nous avons les objectifs à atteindre, et c'est assez facile. Nous nous entraînons beaucoup sur le simulateur. C'est comme les qualifications. Nous avons nos procédures, et une fois qu'on les a dans la tête, on les a dans la tête."
Même s'il avait participé à une course avec Mahindra en saison 2, le pilote Nissan e.dams Oliver Rowland fait également son apprentissage. Une approche prudente n'a d'ailleurs pas porté ses fruits à Marrakech.
"Marrakech était à la limite, il a fallu économiser pas mal [d'énergie]", confie-t-il à notre micro. "Pendant la course, j'avais l'impression de ne pas tenir l'objectif de gestion, de peiner à gérer l'énergie tout en gardant le rythme, mais quand j'ai regardé le replay après coup, quasiment tout le monde avait moins d'énergie que moi !"
"Je ne sais pas si vous avez remarqué ça, mais [Lucas] di Grassi a perdu pas mal de terrain juste avant l'intervention du Safety Car, beaucoup de gens auraient dû commencer à faire pareil, et la fin de la course aurait probablement été tout aussi passionnante que le début." Quand les BMW se sont accrochées, il restait en effet 23% de batterie à Rowland ; seuls Alexander Sims et Nelson Piquet Jr en avaient davantage.
"Je pense que l'on n'économise pas autant l'énergie que l'an dernier, loin de là, car les voitures sont meilleures", poursuit l'Anglais. "On le verra encore davantage à Santiago. Cela reste important de maintenir cet aspect, car c'est ce qui rend les choses intéressantes : on a les différentes stratégies, et le pilote peut faire une grande différence, car c'est lui qui fait toute cette gestion."
Quant à Wehrlein, il estime en tout cas avoir "beaucoup appris sur la Formule E" malgré son abandon. "C'est une journée chargée : ça commence très tôt, nous avons même piloté de nuit ! J'ai apprécié ça, j'ai vraiment pris du plaisir. C'est une journée chargée avec beaucoup de pilotage et pas beaucoup de temps pour discuter ni de réunions pour chercher le dernier dixième pendant cinq heures. Ici, on commence les EL1 puis on réagit à ce qu'on préfère avoir dans la voiture", conclut-il.
Avec Alex Kalinauckas
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