Heure 20 - La Toyota #5 prend le pouvoir; Porsche distancé
Après avoir refait son retard durant la nuit, la Toyota #5 a pris l'ascendant sur sa consœur nippone pour prendre la tête de la course, alors que le levé du jour a été le théâtre d'une série d'accidents qui ont provoqué la sortie de la SC.
Photo de: Alexander Trienitz
Alors qu’il reste un peu moins de quatre heures de course dans cette 84e édition des 24 Heures du Mans, les deux Toyota sont toujours en tête. La #6, qui s’est emparée du commandement peu après le départ, donné dans des conditions humides, a longtemps mené les débats avant de céder le lead à la #5, qui était auparavant parvenue à prendre l’ascendant sur la Porsche #2 rescapée au petit matin.
Florilège d’accidents au petit matin
On pouvait s’y attendre : la fatigue commence à s’accumuler chez les équipages et plusieurs pilotes sont partis à la faute alors que le soleil faisait sa réapparition au-dessus du Mans. Le premier pilote à se faire piéger était Thomas Millner, dans la Corvette #64, qui semblait ne pas maîtriser le freinage de sa voiture à l’amorce de la première chicane pour au final percuter violemment le mur de pneus.
Cette sortie de piste n’était que le début d’une litanie d’accidents qui déclenchèrent à terme la sortie de la voiture de sécurité. Mais ce sont les drapeaux jaunes qui furent dans un premier temps de sortie, après le tout-droit de l’Alpine #35 de Nelson Panciatici à Mulsanne, qui terminait sa course dans le mur en béton, bientôt imité par le deuxième de la catégorie LMP2, la Thiriet #46, qui parvenait cependant à rejoindre les stands avec de sérieux dommages à l’avant de l’auto.
Plus loin sur le circuit, à l’entrée des virages Porsche précisément, des flammes s’échappaient de l’arrière de la LMP1 privée du ByKolles Racing, aux mains de Simon Trummer. Plein de sang-froid, le pilote suisse garait le prototype sur le côté gauche de la piste en attendant l’intervention des commissaires de piste.
Devant tous ces événements aux quatre coins du circuit, la direction de course prenait donc la décision de sortir la Safety Car pour temporiser.
Ferrari vs Ford en GT, comme un air de déjà-vu…
Une sortie qui fut doublement bénéfique, car au-delà de rétablir la sécurité sur le circuit, la voiture de sécurité permit à de nombreux concurrents de se regrouper. Le scénario tenait même du thriller annoncé en LMGTE Pro, où seule une Porsche retardataire (la #88) se retrouvait prise en sandwich entre les deux leaders de la catégorie, la Ferrari #82 du Rizi Competizione alors pilotée par Toni Vilander et la Ford GT #68 du « local de l’étape », Sébastien Bourdais !
La bataille était âpre entre les deux bolides, et n’avait rien à envier aux plus belles oppositions des années 60 entre les Ford GT 40 face aux Ferrari 330 P3, avec un écart dépassant rarement les 30 secondes ! Cette lutte à couteaux tirés se poursuivait après les changements de pilotes, Matteo Malucelli remplaçant Toni Vilander à bord de la Ferrari 488 et Joey Hand prenant le relais de Sébastien Bourdais au sein de l’Ovale bleu. Hand portait finalement l’estocade sur la Ferrari 488 dans la ligne droite de Mulsanne, avant que les deux protagonistes ne se livrent à un magnifique mano a mano. Vers 11H00, l’écart n’excédait pas une seconde entre les deux voitures.
La Toyota #5 prend la tête en LMP1
En LMP1, les deux Toyota confortaient leur avance sur la Porsche #2 en tirant le meilleur parti de la sortie de la voiture de sécurité avec là aussi un changement de pilotes très bien rythmé et pour tout dire, stratégique. La Toyota #5 prenait le commandement, alors que c’était au tour de Sébastien Buemi de prendre le volant en lieu et place de Kazuki Nakajima, et que sur la #6 Stéphane Sarrazin cédait son baquet à Mike Conway. Avec ces changements, les deux prototypes nippons repartaient dans le sillage de la Porsche #2. Marc Lieb ne pouvait pas résister longtemps à la pression exercée par un Anthony Davidson autoritaire au virage de Mulsanne, et qui prenait l’avantage sans même attendre l’arrêt de la 919 Hybrid.
En LMP2, la Signatech Alpine #36 tenait toujours le haut du pavé après 20 heures de course, devant l’Oreca 05 – Nissan #26 du G-Drive Racing.
Si Toyota semble en mesure de décrocher un succès historique dans la Sarthe, avec deux voitures encore en course, les faibles écarts laissent présager d’un dénouement hitchcockien en LMP1 et LMGTE Pro !
Pos | N° | Cat | Equipe | Pilote | Trs | Ecart | Arrêts | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | 5 | P1 | Toyota Gazoo Racing | DAVIDSON Anthony | 321 | 24 | |||||||
2 | 2 | P1 | Porsche Team | LIEB Marc | 321 | 20.907 | 25 | ||||||
3 | 6 | P1 | Toyota Gazoo Racing | KOBAYASHI Kamui | 321 | 27.566 | 23 | ||||||
4 | 8 | P1 | Audi Sport Team Joest | JARVIS Oliver | 310 | 11 Laps | 25 | ||||||
5 | 7 | P1 | Audi Sport Team Joest | LOTTERER André | 307 | 14 Laps | 26 | ||||||
21 | 1 | P1 | Porsche Team | HARTLEY Brendon | 283 | 38 Laps | 23 | ||||||
37 | 12 | P1 | Rebellion Racing | PROST Nicolas | 273 | 48 Laps | 29 | ||||||
50 | 13 | P1 | Rebellion Racing | TUSCHER Mathéo | 200 | 121 Laps | 20 | ||||||
54 | 4 | P1 | Bykolles Racing Team | TRUMMER Simon | 206 | 24 |
En tête dans les autres catégories :
LMP2
1) #36 Alpine
2) #26 Oreca
3) #37 BR01 - Nissan
LMGTE Pro
1) #68 Ford
2) #82 Ferrari
3) #69 Ford
LMGTE Am
1) #62 Ferrari
2) #88 Porsche
3)#83 Ferrari
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