Pneus et électronique, des nouveautés aujourd'hui saluées par les marques
Un an après la révolution technique initiée par la Dorna, les responsables des équipes d'usine engagées en MotoGP tirent un bilan positif des modifications réglementaires.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Le MotoGP était en ébullition l'hiver dernier. Le retour de Michelin, ainsi que l'apparition d'un boîtier électronique unique (ECU) pour toutes les machines du plateau annonçaient un revirement de situation intéressant pour la discipline.
Toutefois, certains pilotes ne s'étaient pas fait prier pour grincer des dents, tel Valentino Rossi qui avait comparé le logiciel électronique à "un sacré pas en arrière" après les premiers essais. La tenue des pneumatiques a également été source de préoccupations, après les nombreuses chutes enregistrées lors des premiers tests d'intersaison ou encore l'éclatement du pneu arrière de Loris Baz en pleine ligne droite à Sepang, au mois de février.
Autant dire que la nouvelle réglementation inquiétait plus qu'elle ne satisfaisait à l'heure où débutait la saison. Pourtant, aujourd'hui, les responsables d'équipes s’accordent à dire que le spectacle sans cesse renouvelé à chaque Grand Prix a prouvé le bienfait de ces modifications. Livio Suppo, team manager Repsol Honda, juge l'ECU et les pneus comme "une bonne décision pour le championnat". Il estime : "Je pense que Michelin a fait du bon travail. Ce n'est pas facile de revenir en compétition après sept années d'absence. Au Qatar, nous étions plus rapides que l'année précédente. Il y a eu des hauts et des bas, mais honnêtement, c'est difficile de se plaindre du travail réalisé."
Suzuki, grand bénéficiaire
Selon Suppo, une équipe a su tirer le bénéfice de nouveau règlement : "La performance des Suzuki s'améliore grandement." Il est vrai que le constructeur d'Hamamatsu n'a pas boudé son plaisir à l'orée de cette saison 2016, ponctuée par la première victoire de la marque depuis 2007, avec Maverick Viñales à Silverstone. "Nous sommes une des équipes à avoir le plus profité de ces changements", reconnaît Davide Brivio, team manager de la structure.
"Si nous étions revenus en MotoGP avec l'ancien règlement électronique, il aurait été beaucoup plus difficile pour nous de combler notre retard. Le retour de Michelin a obligé tout le monde à repartir de zéro dans le domaine des réglages. Nous avons eu moins de désavantages", explique sobrement Brivio.
Autre marque emblématique du marché nippon, Yamaha adopte un point de vue légèrement différent. Avec un titre Pilotes acquis par son rival de toujours (Honda), et une couronne Constructeurs qui pourrait en faire de même, on comprend mieux la moue de Lin Jarvis. "Pour les équipes officielles, pour certains d'entre nous, peut-être que cela a été un désavantage, sur le plan purement technique et personnel. Cependant, on n'est pas ici que pour cet aspect, mais pour promouvoir ce sport."
Le directeur général de Yamaha Motor Racing se félicite néanmoins de l'effet majeur de ce règlement, à savoir le renforcement du plateau : "Par le passé, il n'y avait que les teams d'élite comme le HRC, Yamaha et Ducati. Désormais, on voit aussi les équipes satellites à l'avant, et également deux victoires de Ducati après une longue période sans succès. Pour le championnat, le changement a été très positif."
Ducati félicite Michelin
Paolo Ciabatti, directeur sportif de Ducati Corse, ne peut que partager l'avis de ses collègues, alors que le constructeur de Borgo Panigale a contribué à la richesse du palmarès 2016. "Avec quatre marques capables de gagner et neuf vainqueurs différents, les règles ont permis d'équilibrer la compétition. Au début, certains ont eu plus de mal que d'autres, mais au final, tout le monde est devenu compétitif. Le software unique a été une très bonne initiative prise par les organisateurs", estime l'Italien.
Autre composante à succès, les gommes."Les pneus ont joué un rôle dans la saison ; la construction des enveloppes a changé dans l'année, mais Michelin a fait un excellent travail. Les motos sont devenues plus puissantes [pendant l'absence de Michelin] et les conditions sont extrêmes."
Le cinquième constructeur officiellement représenté en MotoGP, Aprilia, n'a peut-être pas été aussi performant que les autres machines d'usine, mais les progrès réalisés dans le cours de l'année ont rassuré Romano Albesiano. "C'était notre première vraie saison dans la discipline. L'ECU commun a été un bon choix, nous sommes partis dans la même direction technique que tout le monde. Ceci, ajouté aux pneus, a été une excellente initiative pour le championnat", concluait-il.
Le consensus est donc total pour les marques actuellement engagées dans la catégorie reine. Reste à voir si la deuxième saison qui sera disputée avec ce scénario technique confirmera les sources de satisfaction de chacun ou si la situation revirera en faveur des équipes historiques.
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