L'ACO en dit plus sur le futur du LMP2
Photo de: Eric Gilbert
L’Automobile Club de l’Ouest a révélé des détails du nouveau règlement LMP2 prévu pour 2017. L’ACO a également confirmé un processus d’appel d’offres pour autoriser quatre constructeurs à fournir des châssis dans cette catégorie remodelée.
Motorsport.com a appris que les noms des quatre sélectionnés seraient annoncés à l’automne.
Le Directeur Sportif de l’ACO, Vincent Beaumesnil, a qualifié ce changement de “projet majeur sur lequel nous travaillons depuis longtemps. L’ACO, la FIA et l’IMSA ont travaillé ensemble sur ces nouvelles réglementations. Nous voulons contrôler les coûts et suivre un modèle plus économique. Les règlements seront ainsi unifiés.”
Les voitures actuelles seront encore tolérées pour la saison 2017 du WEC mais les nouvelles seront les seules éligibles à partir de 2018. L’European Le Mans Series (ELMS), de son côté, acceptera l’engagement d’anciennes autos jusqu’au terme de la saison 2018. Les voitures du LMP2 seront homologuées pour une durée de quatre ans durant laquelle aucun autre nouveau modèle ne sera accepté.
L’ACO pense que les budgets ne subiront pas d’augmentation, affirmant que les coûts d’opération baisseront. Des estimations situent le budget actuel à 3,2 millions d’euros en WEC. Le but est de le réduire de 20 % pour revenir au niveau de 2012.
Les nouveaux châssis LMP2 seront de dimension plus petite que celle des LMP1 actuelles. Des panneaux en Zylon seront utilisés pour une meilleure sécurité.
Ces LMP2 new-look auront, de plus, un seul fournisseur de moteur. Les responsables de la mise sur pied du nouveau règlement travaillent actuellement avec 21 motoristes et souhaite réduire les coûts avec un moteur unique qui sera loué par les équipes.
Des réactions mitigées
La nouvelle structure mise en place pour la catégorie LMP2 a été accueillie de diverse façon parmi les concurrents. Certains voient dans ce changement une nécessité commerciale à long terme, d’autres considèrent ces mesures comme une dilution de l’esprit du LMP2 avec des choix réduits, d’autres encore trouvent ces changements inutiles dans une catégorie qui a fait ses preuves.
“Je suis en fait plus pessimiste qu’optimiste pour l’avenir de la catégorie,” a déclaré Tim Greaves, Team Principal du Greaves Motorsport, à Motorsport.com en début de semaine. “Je comprends bien ce que veulent faire l’ACO et la FIA et à quoi ils veulent arriver pour le LMP2, mais des règles sont déjà en place aujourd’hui pour contrôler le nombre de constructeurs.”
“Elles spécifient clairement qu’un constructeur doit construire six voitures, mais n’ont jamais été appliquées,” a-t-il précisé. “Si elles l’étaient correctement, il n’y aurait aucune raison de changer les choses de façon si radicale.”
“La réalité est qu’il est hautement probable qu’un seul des quatre constructeurs choisis reçoive des commandes,” a conclu Greaves. “J’appelle ça le syndrome Dallara, au vu de ce qu’il s’est passé ces vingt dernières années dans les catégories de monoplaces.”
Et Greaves de conclure : “Un package sera naturellement plus rapide que d’autres et cela se verra rapidement. Qu’arrivera-t-il alors aux autres? Ça deviendra d’un seul coup une catégorie monotype. Voilà, selon moi, ce qu’il pourrait advenir du LMP2.”
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