Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse

Peugeot paie des choix qui étaient les bons pour concevoir la 9X8

C'est vraisemblablement un paradoxe : en annonçant tôt son retour en Endurance, dès 2019, Peugeot a aussi dû faire des choix pour concevoir sa 9X8 sans savoir que la réglementation allait encore évoluer. De quoi expliquer certains maux dont le constructeur est aujourd'hui prisonnier.

#94 Peugeot Totalenergies Peugeot 9X8: Loic Duval, Gustavo Menezes, Nico Muller

Photo de: JEP / Motorsport Images

Peugeot s'apprête à faire son grand retour aux 24 Heures du Mans, moins d'un an après l'entrée en lice de sa 9X8 en WEC. Depuis cette première à Monza en juillet 2022, le constructeur français a progressé mais cherche toujours à fiabiliser son Hypercar. Ce sera sa première priorité avant de pouvoir enfin tourner toute son attention vers la quête de performance.

Le design de la machine tricolore, hors du commun, est clairement sa marque de fabrique et ce qui a le plus fait parler lors des premiers mois, notamment en raison de l'absence d'aileron arrière. Aujourd'hui, il serait tentant de conclure que Peugeot n'a pas fait les bons choix au moment de concevoir cette auto, mais ce serait oublier un peu vite la manière dont la réglementation actuelle s'est mise en place.

LIRE AUSSI : Peugeot ne pense qu'à la fiabilité avant les 24H du Mans

Directeur technique du programme Peugeot Sport en WEC, Olivier Jansonnie assure que les décisions prises étaient les bonnes dans le contexte de départ. L'absence d'aileron arrière découlait notamment de la taille des roues et des pneus prévus en LMH lorsque la conception de la 9X8 a été lancée. Des dimensions qui ont changé depuis, parmi les nombreuses révisions réglementaires qui ont eu lieu entre l'annonce du retour de Peugeot et son arrivée en piste : on peut citer la réduction du poids minimum de 1100 kg à 1040 kg pour les quatre roues motrices et la hausse de la vitesse minimale à partir de laquelle le système hybride peut être utilisé.

La réglementation LMH, telle qu'elle était publiée au départ, laissait entendre que chaque constructeur avait deux choix possibles pour la taille des pneus : 31 cm pour les quatre, ou bien une combinaison entre 29 cm à l'avant et 34 cm à l'arrière. Ce n'était en fait pas le cas puisque lors d'échanges avec le législateur, Peugeot a appris que la première option était obligatoire pour les Hypercars à quatre roues motrices, et que la combinaison 29/34 était réservée aux autres machines. La donne a de nouveau changé par la suite lors du processus de convergence et désormais, toutes les nouvelles homologations doivent se faire avec la combinaison 29/34. En 2022, Toyota a opéré ce changement sur sa GR010 Hybrid, mais Peugeot n'a pas pu opérer ce retour en arrière, jugé trop compliqué pour son concept. 

Si l'on avait su ce que la réglementation allait devenir, on aurait probablement procédé différemment.

Olivier Jansonnie, directeur technique

Peugeot croit toujours en son concept mais a du travail.

Peugeot croit toujours en son concept mais a du travail.

"Le choix des pneus a déterminé toute l'architecture de la voiture, y compris la répartition des masses à 50-50 et l'absence d'aileron arrière", explique Olivier Jansonnie. "Pourquoi n'avons-nous pas changé ? Il ne s'agit pas seulement de mettre des jantes plus larges à l'arrière et plus étroites à l'avant et de changer les triangles. C'est beaucoup plus important que ça. Le changement de règlement est intervenu trop tard pour que l'on soit prêts à courir en 2022."

"Si l'on avait su ce que la réglementation allait devenir, on aurait probablement procédé différemment", admet-il également. "Le fait que la combinaison 29/34 génère de la performance était évident pour nous, mais quand on a fait nos choix, ce n'était pas une porte ouverte pour nous."

Outre la fiabilité, la gestion pneumatique peut donc poser des problèmes à Peugeot en fonction des circonstances rencontrées. "Sur certaines pistes et dans certaines conditions, on a des difficultés avec les pneus en raison de leurs dimensions, c'est certain", reconnaît le directeur technique. "On peut parler de la performance et de l'effet qu'auront les pneus, mais la priorité est de régler les problèmes de fiabilité. On doit s'assurer que la voiture puisse faire de longues distances sans problème, puis la performance viendra."

Néanmoins, le Lion garde toute confiance en son concept général et en sa capacité à faire de la 9X8 une Hypercar capable de se battre à terme aux avant-postes. Olivier Jansonnie refuse d'ailleurs catégoriquement de dire qu'il s'agit d'une auto dont le concept a été compromis par les révisions successives de la réglementation. "C'est clairement une voiture sur laquelle on a fait des efforts au niveau du style", rappelle-t-il. "Je ne crois pas que ça nous coûte quoi que ce soit en performance actuellement, on n'a aucune preuve de ça."

Propos recueillis par Gary Watkins

Be part of Motorsport community

Join the conversation

Related video

Article précédent Isotta Fraschini a roulé à Monza : "La voiture semble bien née"
Article suivant Malthe Jakobsen rejoint le programme Peugeot 9X8 à 19 ans

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse