La FIA enquête sur la légalité des essais menés par Ferrari
La FIA vérifie les éléments utilisés par Ferrari lors des essais consacrés à Pirelli à Imola, alors que la concurrence a émis des doutes sur le respect du règlement en la matière.
Carlos Sainz, Ferrari F1-75
Davide Cavazza
La FIA cherche à obtenir des éclaircissements sur les conditions dans lesquelles Ferrari a participé aux essais Pirelli la semaine dernière, à Imola. Certaines écuries du plateau s'interrogent sur les pièces utilisées à cette occasion par la Scuderia, qui était l'une des quatre équipes en piste pour le compte du manufacturier unique pendant deux jours de tests consécutifs aux Grand Prix d'Émilie-Romagne. Ce roulage entrait dans le cadre du développement des pneus 2023.
Des écuries ont remis en question le respect du règlement par Ferrari, qui aurait roulé avec différentes spécifications de plancher pendant sa journée d'essais. Le mercredi matin, c'est Charles Leclerc qui était en piste, avant de céder le volant à Carlos Sainz pour l'après-midi. Des photos montrent clairement deux versions différentes du plancher entre les deux pilotes.
La réglementation de la F1 pour les essais pneumatiques est très contraignante pour les écuries, et le fait que Sainz prenne la piste avec une spécification différente a mis la puce à l'oreille de la concurrence. L'Article 10.8 du Règlement Sportif de la Formule 1 définit les exigences faites aux équipes quant aux pièces qu'elles peuvent utiliser, et interdit tout recours à des éléments expérimentaux.
"Les voitures participant aux essais ne doivent utiliser que des pièces dont les spécifications ont été utilisées lors d'au moins un Grand Prix ou une séance d'essais pendant l'année du championnat en cours", précise cet article. "Ces voitures doivent être entièrement conformes aux dispositions du Règlement Technique."
"Aucune pièce de test, aucun changement de pièce ou de réglages n'est autorisé s'il donne au concurrent une information quelconque sans rapport avec les tests pneumatiques. Les changements de réglages mécaniques, les changements de contrôle du pilote et les changements de pièces sont autorisés s'ils ont été convenus à l'avance avec le manufacturier de pneus et qu'ils sont nécessaires pour mener une évaluation correcte des pneus ou pour achever les essais."
Le problème dans le cas de Ferrari tournerait autour de la spécification du plancher utilisé l'après-midi sur la monoplace de Carlos Sainz. La version utilisée par Charles Leclerc était celle du Grand Prix de Bahreïn, mais des doutes entourent celle de Carlos Sainz et le fait qu'elle ait été installée lors d'un Grand Prix sur la Ferrari auparavant. Elle pourrait toutefois avoir été montée lors des essais hivernaux, ce qui permettrait alors à la Scuderia d'être dans les clous.
Par ailleurs, la question est de savoir quelle est la définition précise du mot "pièce" dans la réglementation et à quel point des modifications d'éléments peuvent être ou non prises en compte. Ferrari a refusé de dire où et quand le plancher de Carlos Sainz avait été utilisé auparavant, néanmoins l'écurie italienne est catégorique sur le fait d'avoir pleinement respecté le règlement.
D'après les informations de Motorsport.com, au moins deux écuries ont échangé avec la FIA pour vérifier la légalité de la situation, mais d'autres équipes suivent le dossier de très près. Les instances seraient désormais en relation avec Ferrari pour s'enquérir de ce qui a été fait avant et lors des essais, afin de vérifier si le règlement a été respecté.
Avec Jonathan Noble
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