La puissance fulgurante du moteur Mercedes dévoilée
Après quatre Grands Prix en cette saison 2020 de Formule 1, il est désormais possible de comprendre le véritable potentiel de l'unité de puissance Mercedes.

1022 chevaux, voilà un chiffre impressionnant établi au Grand Prix de Grande-Bretagne par une mesure phonométrique. C'est la puissance dont disposait le moteur de Lewis Hamilton en Q3, tandis que celui de Valtteri Bottas a plafonné à 1020 ch. Un rien qui ne justifie pas les trois dixièmes infligés par le sextuple Champion du monde au Finlandais, mais qui explique la différence impressionnante avec la plupart des autres, qui sont tout bonnement inexistants – du moins sur le sec.
Autant dire que Mercedes a envoyé un signal clair : nous parlons de 20 ch de plus que précédemment. Ce n'est pas vraiment une surprise : les W11 ont fini le Grand Prix d'Autriche, qu'elles ont dominé, avec 11 kg de carburant dans le réservoir. Cela laissait imaginer qu'elles avaient de la performance sous le coude.
À Silverstone, seule la chaleur aurait pu nuancer la supériorité des Flèches d'Argent, avec la crainte de problèmes de lubrification du moteur de Brixworth, mais le nouveau chef d'œuvre d'Andy Cowell jouit également d'une fiabilité accrue. La rumeur évoque un carburant "miracle" approuvé avant Spielberg et une stratégie différente pour l'hybride : voilà un mélange surprenant.
Tous les autres motoristes ont perdu en puissance, contrairement à Mercedes, qui a fait un grand pas en avant dont bénéficient (en partie) les écuries clientes, Racing Point et Williams. La FIA n'a rien remarqué d'anormal sur la télémétrie, bien que ce soit désormais à Mercedes de ressentir l'agacement de ceux qui affirment qu'il est impossible de dépasser 1000 ch sans profiter des zones d'ombres de la réglementation malgré les directives techniques envoyées par Nicholas Tombazis.
Selon certains, il est possible d'envoyer de faux signaux au débitmètre afin de falsifier les données en injectant davantage de carburant qu'autorisé dans la chambre à combustion. Ferrari a ouvert la voie, et il peut y avoir ceux qui savent la suivre sans commettre d'infraction évidente. Il est clair que Mercedes donne également du fil à retordre à la FIA, mais cela affecte tout particulièrement Mattia Binotto, directeur de la Scuderia Ferrari, dont le moteur est en difficulté à la suite de l'accord confidentiel trouvé avec la FIA.
L'unité de puissance au cheval cabré rend 42 ch à Mercedes, tandis que Honda pourchasse l'Étoile avec un déficit de 28 ch. Renault n'est plus la lanterne rouge des motoristes, avec 37 ch de retard pour un V6 qui n'a pas beaucoup changé depuis 2019. Privé de ce qui rendait Ferrari imprenable en ligne droite, le moteur de Maranello n'a plus le niveau, et avec le confinement, les Rouges n'ont pas eu le temps d'améliorer l'unité de puissance qui a été homologuée. La donne devrait toutefois être différente pour 2020.
Une chose est sûre : 42 ch, cela vaut quatre dixièmes au tour, tout au plus. Pas la seconde de déficit que l'on a vue à Silverstone, signe que les problèmes de la SF1000 concernent la voiture entière.
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