Quand Brawn prédisait la montée en puissance de Hamilton
Lorsqu’il a rejoint Mercedes au début de l’année 2013, Lewis Hamilton venait de quitter l’écurie qui l’avait façonné depuis son adolescence et qui avait fait de lui un Champion du Monde en 2008
Lorsqu’il a rejoint Mercedes au début de l’année 2013, Lewis Hamilton venait de quitter l’écurie qui l’avait façonné depuis son adolescence et qui avait fait de lui un Champion du Monde en 2008. Enfant chéri de McLaren, le Britannique n’avait pas connu d’autre équipe que celle de Woking en Formule 1. Alors il lui a fallu du temps, même si son adaptation a été très rapide.
Alors que Nico Rosberg trouva la clé du succès par deux fois la saison dernière, à Monaco puis Silverstone, Hamilton dut attendre la fin du mois de juillet et le Grand Prix de Hongrie pour s’imposer avec Mercedes, au volant d’une monoplace qui s’affirmait peu à peu comme la deuxième force du plateau.
Aujourd’hui, Mercedes a négocié à la perfection le virage technique pris par la F1 en 2014 et possède une monoplace redoutable, qui a dominé les cinq premiers Grand Prix. Hamilton en a remporté quatre, s’attirant les louanges à la fois de ses patrons, Niki Lauda en tête, mais aussi de plusieurs autres anciens pilotes. Dans sa quête de succès, il semble avoir trouvé la plénitude dont il avait besoin et a su générer la confiance nécessaire autour de lui dans l’équipe pour faire face à la concurrence tout aussi acharnée de son coéquipier. Le temps a fait son œuvre, comme le prédisait Ross Brawn l’an passé.
A la tête de l’équipe jusqu’à son départ fin 2013, Brawn avait senti la transformation s’opérer et se disait convaincu de voir un jour Hamilton atteindre son meilleur niveau avec Mercedes.
« Je pense que c’est quelque chose de très subtil, mais il faut seulement du temps. Il s’agit de la manière dont le pilote communique, de la façon de comprendre ce qu’il souhaite, la manière de régler la voiture en fonction de ses besoins », expliquait Brawn au lendemain de la victoire de Rosberg à Monaco, où Hamilton n’avait pas pu faire mieux que quatrième.
« Hamilton est différent de Nico dans ce qu’il recherche. Nico est avec l’équipe depuis quatre ou cinq ans et il sait exactement sur quels boutons appuyer. Lewis développe cette compréhension, pour savoir quelle personne aller voir s’il veut discuter de telle ou telle chose selon les aspects de la voiture. Nous avons un très bon groupe, des gens très expérimentés qui travaillent avec Lewis. Cela prend juste un peu de temps. »
A Barcelone le week-end dernier, Hamilton a résisté jusqu’au drapeau à damiers au retour de Rosberg, pourtant chaussé de pneus plus rapides. Poussé dans ses ultimes retranchements, il a résisté à la pression pour s’affirmer en patron, mais a surtout exaucé un autre vœu émis par Mercedes l’an passé : celui d’une concurrence saine capable de tirer l’équipe vers le haut.
« Nous voulons des pilotes aussi proches que possible l’un de l’autre, nous voulons qu’ils se poussent mutuellement », disait encore Brawn en juin 2013. « Je ne veux pas voir un pilote, et Toto Wolff non plus, qui dit qu’il est heureux d’être deuxième. Ce n’est pas bon. Nous voulons que nos deux pilotes s’améliorent lorsqu’ils ne sont pas devant. Ils doivent trouver la manière d’obtenir plus de la voiture, plus d’eux-mêmes et plus de l’équipe. »
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