Antiracisme : Grosjean s'est expliqué avec Hamilton
Romain Grosjean et Lewis Hamilton ont longuement échangé par téléphone afin de clarifier la position du pilote Haas sur la lutte contre le racisme en Formule 1.
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
Lewis Hamilton est devenu la figure de proue de l'antiracisme dans la catégorie reine du sport automobile, les pilotes se réunissant sur la grille de départ avant chaque Grand Prix pour arborer le message "End Racism". Quatorze d'entre eux ont mis le genou à terre dès la première course en Autriche, imitant un signe que le joueur de football américain Colin Kaepernick a rendu emblématique de cette cause en 2016, tandis que six autres ont préféré rester debout.
Cette manifestation contre les discriminations a été réitérée lors des deux courses suivantes, de manière plus désordonnée, et à l'issue du Grand Prix de Hongrie, Lewis Hamilton a accusé Romain Grosjean, codirecteur du GPDA (Association des Pilotes de Grand Prix), de ne pas montrer d'enthousiasme pour la poursuite du mouvement.
"Il ne pense pas que ce soit important de faire ça", a alors déclaré Hamilton à Sky Sports F1. "Il pense que nous l'avons fait une fois et que c'est tout ce qu'il nous faut faire. J'ai essayé de lui parler pour savoir quel était le problème, et ce n'est pas en train de se résoudre, donc il va falloir continuer de se battre. Cette fois, il n'a rien mentionné lors du briefing des pilotes, et Sebastian [Vettel, également codirecteur du GPDA, ndlr] non plus. Sebastian et moi nous sommes envoyé des messages et il a insisté, comme moi, sur l'importance de poursuivre le mouvement."
Grosjean, quant à lui, vient justement d'expliquer qu'il s'efforçait de représenter les opinions de tous les pilotes, tout en admettant que son approche n'avait peut-être pas été la bonne.
"C'était une bonne discussion avec Lewis", commente le Français ayant téléphoné à Hamilton pendant trois quarts d'heure. "J'ai dit 'désolé, peut-être que je n'ai pas fait ça comme il fallait, mais j'avais le sentiment de devoir le faire ainsi'. Au GPDA, nous avons un système de vote à la majorité ; je trouvais qu'en tant que directeur, si je n'écoutais pas les pilotes qui ne voulaient pas continuer, je ne faisais pas mon devoir. Hamilton a mentionné le fait qu'un directeur doit écouter les autres, et je pense qu'il avait raison à cet égard."
"C'était un très bon coup de fil, et j'ai aussi dit que je n'étais pas très content de ce qui est sorti dans les médias ; sur les réseaux sociaux, j'ai reçu des messages comme quoi j'étais raciste, ce qui n'est pas vrai du tout. Je ne pense pas que l'on puisse trouver quiconque dans le monde entier qui vous dira que j'ai fait quelque chose de mal à cet égard. Je n'étais donc pas très content d'être traité ainsi. J'ai été l'un des premiers à soutenir et à insister pour le genou à terre. Je garde l'espoir qu'un jour, les 20 pilotes mettent le genou à terre sur la grille."
Le GPDA a désormais engagé de nouvelles discussions avec la FIA et Liberty Media pour organiser une manifestation plus officielle à l'avant de la grille à Silverstone, comme ç'avait été le cas au GP d'Autriche.
"Il est difficile pour nous, pilotes, d'organiser des choses lors d'un événement, car on sait que nous devons nous occuper de beaucoup de choses. Nous souhaitions donc davantage de directives de la part de Liberty et une procédure claire, avant la course, comme pour la première manche en Autriche. Je pense que cela va se faire et que nous saurons tous quoi faire exactement", conclut Grosjean.
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