Rosberg : "J'étais comme un hamster dans sa roue"
Retraité de la F1 à 31 ans, le champion du monde 2016 précise à quel point son besoin de se consacrer à sa famille a joué un rôle dans sa décision.
Photo de: XPB Images
Tandis que les préparatifs de la saison 2017 battent leur plein et que la fin du mois sera marquée par les nombreuses présentations de monoplaces puis par le début des essais hivernaux à Barcelone, Nico Rosberg goûte aux joies de la retraite, qu'il a annoncée début décembre.
Sacré champion du monde en novembre dernier, au terme de sa onzième saison en Formule 1, l'Allemand a choisi de s'en aller sur ce moment fort, après avoir mis toute son énergie pour réaliser son rêve. Il éprouve désormais un sentiment de liberté, tandis qu'il va réfléchir à de nouveaux projets pour ne pas rester inactif.
"Je renverse le cours de ma vie, ce sera plein de défis. Ce que je crois, en revanche, c'est que c'est la bonne décision. Je suis mon cœur", explique Rosberg dans une interview accordée au Daily Mail.
"Désormais, je suis enthousiasmé par toute la liberté dont je dispose. Quand je courais, j'étais comme un hamster dans sa roue, un bon, bien sûr, et je suis très reconnaissant pour tout ce qui m'a été donné. Je ne voudrais pas le refaire différemment. Mais pour être le meilleur dans son sport, il faut faire beaucoup de compromis."
"Maintenant, je regarde mon agenda pour le mois de mars, et il est totalement vide du début à la fin. Je peux décider d'explorer ce que je veux. Il s'agit de passer plus de temps avec ma famille, ce qui était un manque sérieux l'année dernière."
"C'est par exemple apprendre à jouer de la guitare. Il faut être à un endroit pendant un certain temps avec votre professeur et être dans le rythme. C'est un ridicule petit exemple. Il y a des choses plus importantes aussi. J'ai reçu tellement dans ma vie : le titre mondial, ma famille. Je cherche ce que je veux faire, peut-être quelque chose avec des enfants, qui ont une dizaine d'années, un âge auquel je peux faire une différence."
"Je n'ai jamais voulu imiter mon père"
Convaincu d'avoir pris la bonne décision, l'ancien pilote Mercedes décrit à quel point le contexte familial l'a poussé à raccrocher le casque. Fier de son parcours, il peut désormais consacrer le temps qu'il souhaite à ses proches.
"Vivian [sa femme] faisait absolument tout", raconte-t-il. "Si notre fille avait besoin de quelque chose, Vivian était là. Jamais je n'ai connu un moment difficile avec ma fille. Je travaillais pour vaincre le jet-lag. Je pouvais être endormi le jour et vivre la nuit. C'était horrible. Alaia savait que son papa ne pouvait pas être dérangé. Elle était tellement imprégnée par ce concept qu'à chaque fois qu'elle venait dans la chambre, elle avait le doigt sur la bouche et disait 'chut'. Maintenant, je connais ces moments difficiles. Ça crée des liens. Elle donne l'amour en retour. C'est incroyable comme elle sait quand on souffre avec elle."
"Je n'ai jamais voulu imiter mon père, et je pensais que vouloir le faire aurait tiré un trait sur ma carrière. Je suis heureux que nous puissions partager le fait d'avoir accompli le même exploit. Il est le seul père à avoir vu son fils devenir champion du monde de son vivant, et ça me rend fier. À Noël, ma mère nous avait tous autour de la table et elle a dit : 'Je suis assise avec deux champions du monde. C'est cool, non ?'"
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments