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Silverstone 1951 par Jose Froilan Gonzalez

On se souviendra notamment de Jose Froilan Gonzalez, disparu hier à l'âge de 90 ans, pour avoir été le premier pilote à faire triompher la Scuderia Ferrari

On se souviendra notamment de Jose Froilan Gonzalez, disparu hier à l'âge de 90 ans, pour avoir été le premier pilote à faire triompher la Scuderia Ferrari. Il y a 12 ans, pour le magazine F1 Racing, l'Argentin s'était souvenu de ce jour historique.

Gonzalez avait suivi son compatriote Juan Manuel Fangio en Europe en 1950. Bien qu'amis, le premier considérait le "Maestro" comme d'une autre génération, du fait de leurs 11 ans d'écart. Ce qui n'empêchait pas les deux de partager une certaine complicité.

"En 1951, Juan Fangio et moi étions déjà amis depuis cinq ans. Il était de 11 ans plus vieux que moi et avait couru en Argentine contre mon oncle, qui mourra dans un accident de course [...]. Plus tard en tant qu'Argentins courant en Europe, et bien que nous appartenions à des écuries rivales [Fangio chez Alfa Romeo, Gonzalez chez Ferrari], nous passions beaucoup de temps ensemble".

C'est d'ailleurs Fangio lui-même qui amena Gonzalez à Silverstone, après le précédent Grand Prix déroulé en France, à Reims. Ce fut justement la première course de Gonzalez pour la Scuderia, durant laquelle il avait constaté un détail qui allait jouer un rôle majeur dans le déroulement du Grand Prix de Grande Bretagne.

"Avec son 8 [cylindres] en ligne gourmand, les jours de l'Alfetta étaient comptés, sa consommation l'obligeant à ravitailler une fois de plus que notre nouveau moteur type 375. Si Alfa était encore compétitif, c'était uniquement parce que les organisateurs du circuit avaient rallongé la distance de la course à 600 kilomètres [contre 305 environ aujourd'hui, Monaco excepté]"

Or Silverstone était un terrain propice aux Ferrari : outre le fait que la distance totale n'excédait pas 400 kilomètres, le circuit à l'époque était constitué de virages à angle droit plus favorables à Ferrari qu'à Alfa, si bien que Fangio lui-même lança à son ami à la fin du tour de reconnaissance "Pepe, je crois que tu vas gagner celle-là"

Gonzalez fit la pole position, mais lui comme Fangio loupèrent leur départ, échaudés par le directeur de course qui avait prévenu que quiconque anticiperait le départ se verrait infliger une pénalité de cinq minutes ! Les deux reprirent très vite le commandement de la course, puis Fangio profita d'une voiture plus allégée en carburant pour doubler Gonzalez et prendre la tête. Mais son Alfa était plus légère car plus gourmande, comme Gonzalez le présentait.

"Comme sa voiture s'allégeait, Juan commença à me rattraper à nouveau. Il avait alors la possibilité de me reprendre la tête [...]. Son avantage s'est envolé au premier ravitaillement quand ses mécaniciens ont mis trop d'essence, rendant la voiture trop lourde. A partir de cet instant, j'avais une marge suffisante pour gagner"

Gonzalez n'eut alors plus à s'inquiéter de l'Alfa Romeo, et put contrôler sa course. Ceci jusqu'à ce qu'il distingue lors de son arrêt ravitaillement, son équipier et supposé leader Alberto Ascari dans les stands. Alors qu'il s'attendait à devoir lui céder sa place (ce qu'il avait dû faire en France), Ascari lui fit signe de rester à sa place, afin qu'il aille au bout de son effort. Ce qu'il fit. Et Ferrari remporta sa première victoire en Formule 1.

Une victoire symbolique pour Enzo Ferrari, puisque le Commendatore était l'ancien manager d'Alfa Roméo. Il déclara par la suite dans son style théâtral : "J'ai pleuré de joie, mais mes larmes d'enthousiasme étaient mêlées avec d'autres de chagrin car je pensais qu'en ce jour, j'avais tué ma mère".

Gonzalez s'est également souvenu de ses rapports avec son patron, avec qui il confirme qu'il s'est toujours bien entendu. Si celui-ci appréciait le style sans fioritures de son pilote ce n'était pas sans contrepartie...

"Je ne me souviens plus quels arrangements de contrat j'avais avec Enzo Ferrari. Il prétendait qu'être pilote Ferrari était une récompense qui se suffisait à elle-même [...]. Il n'a jamais été question de négocier un salaire. En fait, quand il me présenta un bout de papier, je ne savais pas qu'il s'agissait d'un contrat.Je n'ai fait que signer là où il me l'avait dit ! [...] Je suis sûr que certains chiffres étaient inscrits sur ce contrat mais quels qu'ils aient été, il ne m'a jamais payé"

Autres temps, autres mœurs...

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