Heure 8 - Toyota déroule sa stratégie en tête, Audi faiblit

Immobilisée en début de course par un changement de turbo, l’Audi #07 du trio Fässler-Lotterer-Tréluyer poursuit son dur travail de maintien dans le même rythme que les autos de tête avec l’espoir de continuer à remonter dans la hiérarchie et refaire son retard sur les places du podium en cas de défaillances devant.

Désormais relégués à la 7^e position (+7 tours), les triple vainqueurs 2011/2012/2014 des 24 Heures du Mans ont notamment pu compter sur un impressionnant relais de Tréluyer. Le Français a enchainé des tours d’une régularité de métronome en 3’25 sans se laisser affecter par le trafic avant l’entame de la nuit.

Devant, la Toyota #06 et l’Audi #01 livrent toujours une bataille de tous les instants. Lancée dès la libération du plateau par la voiture de sécurité après 53 minutes de course, la farouche opposition entre les deux équipages est décidément passionnante à suivre. Les deux autos s’échangent un écart variant entre régulièrement aux alentours de la minute depuis une paire d’heures, au gré de l’avancée des stratégies légèrement décalées : Toyota, cependant, contrôle : leader avec 9 arrêts, Sarrazin et ses équipiers poursuivent leur effort sur 14 tours systématiquement tandis qu’Audi (+1tour, 9 arrêts) ne parvient qu’à produire 13 boucles avec un ravitaillement en carburant. La différence commence à se faire sentir en la faveur d constructeur japonais, arrêt après arrêt.

Le top 4 dans le même tour

Derrière les deux autos de tête évoluent trois protos LMP1. Au cap des 8H, la Porsche #2 occupait la troisième place, devant la Toyota #05  et l’Audi #05. Une performance encourageante pour la seconde auto japonaise, qui a pourtant dû observer un arrêt imprévu pour pallier à de fortes vibrations ressenties à bord. Premier LMP1 privé, l’équipage Rebellion #13 occupe la 6^e place du général, à 6T du leadership. Les deux Audi rencontrent tout de même des faiblesses apparentes en fin de huitième heure : dans les deux cas, le team a des préoccupation avec le train avant et la rigidité de la suspension en particulier. 

C’est alors que le ciel est devenu d’un orangé annonçant un beau coucher de soleil que la Ford GT #67, confiée aux mains de Marino Franchitti, a tiré tout droit dans le virage de Mulsanne. Le Britannique n’a pu éviter un contact frontal contre la barrière de pneus. Fort heureusement pour l’Ovale Bleu, il s’agissait de la seule des Ford encore à ne pas être dans la superbe lutte de tête GTE Pro opposant les #66, #68 et #69 à la Ferrari 488 du Risi Competizione du trio Fisichella-Malucelli-Vilander.

On notera que la LMP2 du G-Drive Racing #26 a écopé d’une pénalité de drive-through pour avoir ravitaillé avec le moteur allumé. Elle évolue actuellement en 10è position du général, en 3^e chez les LMP2 menées par le duo #46 Thiriet et #36 Alpine. La KCMG #47 a quand a elle été victime d’une avarie dans ligne droite des Hunaudieres et s’est immobilisé quelques minutes avant de repartir.

LMP2

1) #46 Oreca
2) #36 Alpine
3) #26 Oreca

GTE Pro

1) #68 Ford
2) #82 Ferrari
3) #69 Ford

GTE Am

1) #98 Aston Martin
2) #88 Porsche
3) #62 Ferrari