Aleix Espargaró : Ducati et KTM ont "mieux compris" le règlement
Aleix Espargaró estime que comme Yamaha, Aprilia doit apprendre à mieux solliciter l'arrière de sa moto en entrée de courbe pour combler l'écart avec Ducati et KTM.
Photo de: Marc Fleury
Les cinq premières courses de la saison ont laissé un goût amer à Aleix Espargaró. Elles l'ont vu inscrire un tiers de points de moins que sur la même période en 2022, malgré l'arrivée des courses sprint. Il n'occupe que la 11e place du championnat, alors qu'il était troisième au même stade l'an passé, et n'a décroché aucun podium, quand il avait connu son premier succès il y a un an.
Aprilia reste pourtant dans le bon rythme et Espargaró sent que sa moto souffre surtout d'un manque de rythme de course face à Ducati et KTM, qui a fait de gros progrès. Après le GP d'Espagne, il estimait que son RS-GP restait "meilleure" que la RC16 mais payait certaines faiblesses très coûteuses dans les duels.
"Je pense que Yamaha et Aprilia ont plus de mal avec leurs motos", a expliqué l'Espagnol à Speedweek. "Ces motos sont très rapides à la corde et aiment enrouler le virage sans trop perdre de puissance. De l'autre côté, chez les autres constructeurs, on freine fort et on accélère au point de corde, avec plus de couple."
"Si on regarde KTM par exemple, ces pilotes utilisent surtout l'arrière pour ralentir la moto et la faire sortir du virage. Ils glissent toujours et chargent l'arrière. Sur l'Aprilia, c'est totalement l'inverse. Et s'il fait chaud, que tu es dans un groupe et que tu en demandes trop à l'avant, cela se complique."
Pour Aleix Espargaró, ces caractéristiques expliquent le manque de résultats pour Aprilia depuis le début de l'année : "KTM et Ducati ont un peu mieux compris que nous les règlements et pilotage qu'exige le MotoGP. Il n'est pas nécessaire de rouler à un rythme record, ils gagnent parce qu'ils sont devant et que personne n'arrive à les doubler. Je ne les critique pas, c'est ce qu'il faut. En course, il faut être devant, pas le plus rapide."
Aleix Espargaró
Les difficultés d'Aprilia sont particulièrement liées à la gestion de la pression du pneu avant, un élément devenu très sensible en MotoGP ces dernières années. Dans le sillage d'un pilote, la température du pneu, et donc sa pression, peuvent s'envoler et rendre la moto très difficile à piloter. Espargaró peine à identifier des pistes de progrès.
"Au cours du test du lundi à Jerez, j'ai essayé de mettre plus de charge sur la roue arrière. J'ai également évalué des freins différents pour mieux bloquer l'arrière. On a testé beaucoup de choses parce que ce n'est pas une question de vitesse pour nous, on l'a, c'est une question de [gestion de la] course le dimanche. Mais ce sera dur de corriger ce problème."
La question des pressions de pneus fait débat en MotoGP, entre le championnat et Michelin qui souhaitent les encadrer au nom de la sécurité, et les pilotes selon lesquels une certaine latitude reste souhaite pour anticiper les évolutions en course. Aleix Espargaró ignore comment le championnat pourrait remédier à ce problème.
"Je ne sais pas quelle est la solution. Enlever les éléments aéro, modifier la pression du pneu avant comme le veut Michelin, permettre à chacun d'utiliser n'importe quelle pression de pneu ? Je ne sais pas quelle est la bonne solution."
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