Lorenzo : Sans la chute d'Assen, "ce serait 100 fois mieux"
Le pilote espagnol avoue sa déception au vu des résultats qu'il parvient à obtenir cette saison, mais se dit également conscient que sa blessure aux Pays-Bas a lourdement pesé dans ces contre-performances en l'obligeant à repartir à zéro.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Jorge Lorenzo souligne à quel point son accident lors des essais du Grand Prix de Pays-Bas a joué un rôle majeur dans les lourdes difficultés qu'il traverse cette saison avec Honda. Pour sa première année au guidon de la RC213V, le triple Champion du monde MotoGP n'a pas eu la vie facile avec une machine rétive et à laquelle il a peiné à s'adapter, mais les blessures ne lui ont pas non plus facilité la tâche. D'abord celle de septembre 2018 dont il ressentait encore les séquelles lors de ses premiers tours de roues avec la Honda deux mois plus tard, puis celle de janvier qui a limité ses essais hivernaux. Mais le pire était à venir avec sa lourde chute à Assen.
"Quand j'ai testé la moto de 2018, je me suis senti plutôt bien, mais dès que j'ai essayé la nouvelle moto j'ai découvert un moteur très puissant et j'ai vu que quelque chose n'allait pas très bien dans les virages. Marc [Márquez], d'une manière ou d'une autre, arrive à tirer profit de cette puissance supplémentaire que l'on a cette année, alors que Cal [Crutchlow] et moi avons beaucoup plus de mal qu'avec l'ancienne moto. C'est pour cela que l'on a du mal à être compétitifs", explique-t-il dans une interview accordée au site officiel du MotoGP.
"Quand j'ai commencé à montrer des signes de compétitivité sur la moto, il y a eu Assen et tout est devenu bien pire", poursuit Jorge Lorenzo, estimant que les blessures vertébrales qui l'ont éloigné des pistes durant deux mois ont porté un véritable coup d'arrêt à sa progression. "Bien entendu, ce serait 100 fois mieux si je n'avais pas eu cette chute à Assen, parce qu'au bout de [deux] mois on a complètement oublié ce que l'on avait appris et il faut repartir à zéro dans tous les domaines. Cela vaut pour la condition physique, mais il faut aussi comprendre à nouveau comment piloter la moto."
"J'ai eu beaucoup de blessures, mais cette fois j'ai eu besoin de deux mois pour revenir, pour reprendre la compétition, et quand je suis revenu à la compétition à Silverstone, la situation a été très difficile. J'ai un peu progressé trois semaines plus tard à Misano, mais je suis encore très loin des pilotes de tête", regrette le Majorquin. "Je n'ai jamais été complètement à 100% sur la Honda, mais avant la chute d'Assen j'étais probablement à 90% ou 95% et même comme ça j'étais en difficulté. Avec un manque de confiance sur l'avant et des problèmes physiques, il est très difficile d'être compétitif compte tenu du niveau qu'a actuellement le MotoGP."
Objectif top 10 avant la fin de la saison
Depuis son retour, Jorge Lorenzo a vu l'arrivée des trois courses auxquelles il a pris part mais il n'a pu faire mieux que 14e et son retard sur le vainqueur n'est jamais descendu sous les 46 secondes. Très éloigné de ses statistiques habituelles, il n'affiche aucun podium à son palmarès de la saison et ne pense pas être en condition d'en obtenir lors des cinq Grands Prix restants.
"Je m'attendais à beaucoup plus et l'équipe aussi. La saison jusqu'à présent a été plutôt à l'opposé [de ce que l'on attendait]", admet le pilote espagnol. "Je suis quelqu'un de très compétiteur. J'aime me battre et m'améliorer. Je ne m'attends pas à me battre pour les victoires, ni même pour les podiums, mais si je peux améliorer cette 11e place que j'ai obtenue au Mans et surtout réduire mon retard sur le vainqueur à la fin de la course par rapport à maintenant, je serai satisfait." Et d'avouer : "Il faut être réaliste. Les années où je gagnais des courses et des championnats, ça n'est pas possible [de les reproduire] pour le moment."
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