Rossi aura un œil devant et un œil derrière

Après deux jours sur ce Grand Prix d'Autriche, Valentino Rossi est convaincu par son retour au calendrier : "C'est un bon Grand Prix… surtout si demain je peux monter sur le podium !" sourit-il. Et cette possibilité existe bel et bien, comme l'a démontré cette journée de qualifications, qui a vu les Yamaha se rapprocher des Ducati jusqu'à les affronter pour le gain de la pole position.

Finalement deuxième, l'Italien se dit "très content", galvanisé par la courbe de progression qu'il a suivie. Cette journée n'avait pourtant pas idéalement commencé, les choix techniques faits en EL3 pour améliorer l'accélération de la M1 ne s'étant pas révélés très à son goût. "Ce matin, on a fait des modifications sur la moto, mais elles ne me plaisaient pas trop. Ça a été la séance un peu plus difficile du week-end", reconnaît-il, cinquième de cette séance.

"Par contre, cet après-midi, on a modifié certaines choses et j'ai réussi à beaucoup progresser. Je me suis montré assez compétitif dès les EL4, où j'ai signé le 3e temps avec le pneu dur. Ensuite on a fait encore une petite modification pour la qualif et la moto a été vraiment compétitive. J'ai pu la pousser, j'arrivais à freiner fort et à bien entrer dans les virages, et j'ai fait un bon tour."

Les six pilotes les plus forts devant

Cette performance permettra à Valentino Rossi de prendre place sur la grille entre les deux Ducati, les favorites à ce stade du week-end. "On a réussi à progresser un peu, mais ils ont toujours été là. Disons qu'on se rapproche du top, tandis qu'ils y sont arrivés avant nous", analyse-t-il.

"C'est bien d'avoir réussi à se placer entre les Ducati, c'est important pour la course de demain", prévient Rossi, qui dès hier espérait pouvoir s'accrocher au wagon des Desmosedici au départ de la course. Il reste toutefois réaliste sur l'écart qui perdure : "Je pense qu'ils ont un rythme meilleur que le nôtre, encore deux ou trois dixièmes au tour. Mais il faudra voir demain en course."

Pneus et météo restent une interrogation

Il ne faut pas oublier que les prédictions du samedi soir ne sont pas toujours confirmées le dimanche, compte tenu des derniers éléments pouvant encore faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. "Il faut voir quelles seront les conditions de demain et faire les bons choix : on pourrait courir avec le pneu tendre comme avec le dur, que ce soit à l'avant ou à l'arrière", prévient Rossi, qui entend aussi continuer à affiner sa machine.

"On a encore trois ou quatre choses à voir, comme l'électronique et le frein moteur, et je voudrais encore tester quelques petites choses en matière d'équilibre demain. D'autant qu'il faut faire très attention, parce que la piste change énormément. Rien qu'aujourd'hui : je me suis senti très bien cet après-midi alors que j'étais un peu plus en difficulté ce matin."