Rossi - Place à Barcelone après la tristesse du Mugello

Son deuxième abandon de la saison, survenu au Mugello il y a deux semaines, pèse lourd dans ce bilan alors que s'ouvre le deuxième tiers de la campagne mondiale. "Mon retard au championnat est très négatif parce qu'ils sont deux, et pas un, et puis il s'agit de Márquez et Lorenzo qui sont très forts sur toutes les pistes, dans toutes les conditions, ils font très peu d'erreurs", reconnaît le pilote Yamaha.

"Quand tu as deux scores vierges en six courses, il est normal que le retard soit important, surtout quand tu te bats contre des pilotes qui arrivent toujours premier, deuxième ou troisième. Ça me parait donc assez difficile. Mais bon, il reste encore beaucoup de courses et beaucoup de bagarres, espérons-le", souligne Rossi, qui veut tenter de garder le cap : "À mon avis il vaut mieux que l'on se concentre sur les courses les unes après les autres, vu que cette année je suis assez rapide partout."

Une lourde déception au Mugello

Yamaha a confirmé cet après-midi que les moteurs des deux machines officielles avaient été victimes d'un surrégime, dû à un mauvais réglage électronique et à la configuration de la piste du Mugello. "En sport mécanique, quand un moteur casse c'est toujours ça : un problème électrique ou une pièce qui coûte un dollar", sourit le pilote italien, avant de revenir aux faits concrets : "Au Mugello, c'est toujours particulier, avec la bosse en bout de ligne droite. Il semble que le limiteur de régime ne soit pas aussi précis que celui de l'année dernière et, avec le petit saut que fait la moto sur la bosse, les tours grimpent."

"Franchement, j'espérais que c'était plus un problème lié à ces deux moteurs-là, que quelqu'un avait peut-être fait une erreur en les montant ou bien que le matériel d'un fournisseur avait eu un problème", pointe le pilote, qui doit se rendre à l'évidence. Et puisque le constructeur n'affiche pour sa part pas d'inquiétude, il ne reste qu'à aller de l'avant. "Les deux autres moteurs qu'on a sur les motos cumulent beaucoup de kilomètres et, d'après les données qu'a Yamaha, ils fonctionnent très bien", rappelle Rossi.

Si Lorenzo a connu ce problème au warm-up et a ensuite pu s'imposer, Rossi a lui été frappé en pleine course. "Mon plus grand regret c'est que ce soit arrivé au Mugello parce que ça aurait été beau : une course jusqu'au bout à trois, ça aurait été amusant", suggère le pilote italien. "On aurait pu assister à une course fantastique jusqu'à la fin. J'étais vraiment déçu parce qu'ils ont mené une très bonne bagarre jusqu'au bout et j'aurais aimé en être", regrette-t-il. "C'est comme ça. Cela reste un très bon week-end, pendant lequel j'ai été rapide, alors il faut essayer de faire pareil ici."

"Ça a été dur. J'ai été assez triste pendant quelques jours, il m'a fallu un peu de temps. Ça a été une grosse déception", ajoute-t-il. "C'était vraiment dommage, mais je pense et j'espère que ça ne se reproduira plus pour le reste de la saison."

Barcelone, l'un des meilleurs GP de la saison

Place au Grand Prix de Catalogne pour tenter de rebondir, une épreuve qui réunit tous les ingrédients pour offrir un superbe spectacle. "J'aime beaucoup cette piste et courir ici, parce que c'est l'un des meilleurs Grands Prix de la saison", assure Valentino Rossi. "Avant tout parce que le tracé est fantastique. Ces dernières années, c'est devenu un petit peu plus difficile parce que le niveau de grip du bitume est assez bas mais cela reste une super piste, sur laquelle on peut glisser beaucoup dans les longs virages. Et puis on est à Barcelone, l'endroit est fantastique, avec beaucoup de monde."

"L'année dernière, j'ai eu un week-end difficile, j'ai eu du mal en essais, je suis parti de la troisième ligne, et puis j'ai été très fort en course", se souvient le Docteur. "Ce serait bien d'être plus compétitifs dès le début, puis d'être compétitifs en course comme je l'étais au Mugello et puis peut-être essayer de la faire ici, cette belle bagarre."