Le DRS au centre des discussions à Bahreïn
Le DRS devrait jouer un rôle prépondérant lors du Grand Prix de Bahreïn, dimanche, et ne manque pas de faire réagir des pilotes partagés entre son incidence positive sur les dépassements d'un côté, et son aspect trop artificiel de l'autre.
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Le recours au DRS est un sujet qui fait parler depuis des années en F1, mais qui revient un peu plus sur la table ce week-end à Bahreïn. On y trouve deux raisons : la première est que la FIA a ajouté une troisième zone d'activation de l'aileron arrière mobile sur le tracé de Sakhir, la deuxième concerne les discussions pour l'avenir de la discipline autour de la réglementation technique 2021.
À l'heure actuelle, la tendance va vers un maintien de cet artifice dans le futur, mais certains pilotes aimeraient le voir disparaître. C'est notamment le cas de Max Verstappen, qui salue son efficacité pour favoriser les opportunités de dépassement, mais souhaiterait que la F1 se penche sur d'autres solutions plus naturelles.
Parmi les changements introduits en 2019, l'efficacité du DRS a été accentuée et cela s'est ressenti à Melbourne. Verstappen admet qu'il s'agit d'un "gros point positif" dans les faits, mais évoque ses doutes. "D'une certaine manière, on ne veut pas voir de dépassements avec le DRS", explique-t-il. "Je serais fan du fait d'essayer d'éviter les dépassements au DRS. Mais pour le moment, j'imagine que c'est une bonne solution sur certains circuits où l'on ne peut pas vraiment s'en sortir normalement."
Le point de vue du pilote Red Bull est partagé par Lewis Hamilton, qui le qualifie de "pansement pour la faible qualité de course que nous avons avec les monoplaces telles qu'elles sont conçues". Le quintuple Champion du monde admet toutefois une certaine impuissance et un peu de fatalisme : "On ne peut pas changer la structure fondamentale de ces voitures et le sillage qu'elles créent, donc il faut trouver une manière de rendre la course plus facile".
Une incidence tactique à Bahreïn
Quoi qu'il en soit, ce week-end la troisième zone de DRS viendra pimenter la course et ajouter une donnée stratégique puisque le dispositif sera en place dans trois des quatre lignes droites du circuit de Sakhir. "Ça va rendre les choses plus excitantes", reconnaît Hamilton. "Il faudra être plus tactique. Ici, il faut toujours avoir un temps au tour bien meilleur que la voiture de devant pour avoir une chance de doubler. Augmenter le DRS réduit cela, c'est positif je pense."
Verstappen, lui, s'attend à de nombreux dépassements dimanche. Et s'il s'avère que le DRS les facilite trop, le Néerlandais suggère que la FIA pourrait renverser la tendance de la saison dernière, avec l'habitude prise d'allonger les zones DRS. "On peut toujours raccourcir les zones", souligne-t-il. "Juste raccourcir la zone. Je crois qu'au fil des ans, nous les avons rallongées, et peut-être que désormais on peut les réduire."
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