Pourquoi les freins de Hamilton brûlaient sur la grille du Mugello
L'écurie Mercedes estime que le bref feu aperçu sur les freins de Lewis Hamilton au Grand Prix de Toscane a été entraîné par les réglages de refroidissement limité appliqués au Mugello.
Photo de: Steven Tee / Motorsport Images
En raison de sa longue ligne droite, de ses virages rapides et en l'absence de gros freinages, le circuit italien requiert moins de refroidissement que d'autres pistes, et Mercedes a donc équipé ses W11 de plus petites écopes qu'à l'accoutumée. C'est toutefois devenu un problème lorsque la voiture roulait au ralenti après une longue interruption au drapeau rouge et avant le second départ arrêté du jour.
Lewis Hamilton tentait de faire atteindre la même température aux freins avant gauche et avant droit, mais une forte fumée s'en échappait lorsqu'il était sur la grille, et même quelques flammes. Elles se sont toutefois éteintes dès qu'il a démarré, et il n'y a pas eu d'impact sur les performances.
"J'ai eu un écart de près de 200 degrés entre les températures de mes freins avant", analyse Hamilton, interrogé à ce sujet par Motorsport.com. "Je les poussais très fort pour que celui qui était trop bas remonte au même niveau, et ils sont montés à 1000°C. J'ai essayé de les refroidir dans le dernier virage et jusqu'au départ."
"Quand je suis arrivé sur la grille, il y avait beaucoup de fumée, et j'étais vraiment inquiet car je crois avoir vu une flamme à un moment, ce qui n'est pas bien, car cela brûle tout l'intérieur de ce qui est dans le montant. Heureusement, le départ a été donné très vite, et je n'ai pas eu de problème à partir de là, mais c'était vraiment limite."
Ce souci a-t-il été source d'inquiétude pour Mercedes ? "Pas particulièrement", répond Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie course pour la marque à l'étoile. "Le refroidissement des freins est relativement fermé ici, on ne freine pas beaucoup, donc il faut fermer les écopes pour obtenir la température nécessaire. Le problème est que s'ils travaillent, il n'y a pas beaucoup d'air qui passe. Dès qu'on démarre, ça va mieux."
"La seule inquiétude est de savoir si l'on a brûlé des pièces en carbone, ce qui peut causer quelques problèmes. Cela n'avait pas l'air particulièrement mauvais, mais cela dit, nous préférerions que cela ne se produise pas. Cela ne nous a toutefois pas fait paniquer, à vrai dire."
En revanche, Esteban Ocon a pour sa part été contraint à l'abandon par une surchauffe de ses freins, provoquée par des débris du carambolage du premier tour.
"Quand la voiture de sécurité est intervenue, un peu de débris s'est coincé dans ses écopes de frein", explique Alan Permane, directeur sportif de Renault F1 Team. "Alors qu'il faisait chauffer ses pneus, la température des freins arrière est montée en flèche et une conduite de frein a cassé – il y avait du liquide de frein partout à l'arrière de la voiture. Nous ne pouvions rien faire pendant le drapeau rouge, ses freins étaient déjà détruits."
Avec Alex Kalinauckas
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