Renault n'a aucune certitude de pouvoir rouler lundi à Barcelone
Renault a reconnu être en pleine course contre-la-montre afin que sa nouvelle monoplace soit prête à temps pour le début des essais hivernaux, la semaine prochaine à Barcelone. Les dernières étapes de production ne sont pas encore terminées.
Photo de: Renault Sport
Présentée ce mardi, la R.S.19 fait l'objet d'un travail de tous les instants, et le constructeur français a fait le choix de donner le maximum de temps possible à ses ingénieurs pour finaliser la première spécification devant prendre la piste. Pour mener un grand nombre de développements au niveau de la phase de conception, celle de production et d'assemblage a été réduite à son plus strict minimum, plaçant Renault sous pression. Les dernières pièces ne sont pas encore prêtes à ce jour et l'incertitude règne.
Pour la présentation physique à Enstone, le Losange a eu recours à un châssis 2018 sur lequel ont été montés des ailerons 2019. La R.S.19, dont les photos studio ont été dévoilées, n'est pas encore achevée. Renault espère être dans les temps pour rouler dès lundi prochain à Barcelone, mais le shakedown que l'équipe souhaitait réaliser en Catalogne samedi semble déjà fortement compromis.
"C'est super serré", admet le directeur général Cyril Abiteboul lorsque Motorsport.com l'interroge. "Mais nous avons de bonnes raisons de croire que nous serons en mesure de faire les essais. Si je partage un petit secret, nous devons faire un shakedown samedi, pour une journée de tournage, et à l'heure où nous parlons, ça pourrait avoir lieu comme ne pas avoir lieu."
Existe-t-il pour le moment une certitude absolue de voir la R.S.19 en piste lundi matin à Barcelone ? "Non", prévient Abiteboul. "Au moment où je vous parle, nous ne sommes sûrs de rien à 100%. Il y aura deux pilotes, ils seront là si vous voulez discuter avec eux et prendre un café. Nous devrions avoir un motorhome et une machine à café qui fonctionne, mais c'est tout ce dont je suis sûr à 100% !"
Un risque pris au-delà de la "ligne rouge" ?
Le retard pris par Renault est non seulement dû à la volonté de travailler jusqu'au dernier moment sur la nouvelle monoplace avant de fabriquer certaines pièces cruciales, mais également à celle de repousser tant que possible les limites concernant la nouvelle réglementation aérodynamique. "Nous nous faisons parfois entendre au sujet du changement tardif de réglementation, et c'est la dure réalité [de ce changement]", souligne Abiteboul. "Je crois que nous ne sommes pas la seule équipe dans cette situation."
"Nous savons qu'il y a un lien direct entre le temps que l'on passe en soufflerie et le niveau de compétitivité", ajoute le Français quant au choix agressif de Renault pour la conception de la R.S.19, avant de concéder une possible erreur d'appréciation sur la question. "Nous devons constamment flirter avec la ligne rouge, mais nous sommes peut-être allés un peu au-delà. C'est pourquoi mes pensées vont vraiment au département production."
"Nous travaillons énormément afin que les pièces soient prêtes pour les essais. Je pense que pour l'année prochaine, nous devrons être un peu plus conservateurs, car il n'est pas seulement question de performance, mais aussi de fiabilité. On ne veut pas démarrer la voiture, faire son shakedown et se rendre compte que quelque chose ne fonctionne pas. C'est un exercice d'équilibre. Nous sommes allés un pas trop loin, et nous devrons peut-être revoir ça l'année prochaine."
Propos recueillis par Jonathan Noble
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments