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Interview

Vasseur - "Nous bâtissons une structure solide pour l’avenir"

Acteur majeur sur la scène du sport automobile international, Frédéric Vasseur a été nommé à la tête de la nouvelle écurie Renault de Formule 1 au début de la saison 2016.

Frédéric Vasseur, Directeur de la Compétition Renault Sport F1 Team

Photo de: XPB Images

Cyril Abiteboul, Directeur Général de Renault Sport Racing avec Frédéric Vasseur, Directeur de la Compétition de Renault Sport F1 Team
Kevin Magnussen, Renault Sport F1 Team RS16
Alan Permane, Renault Sport F1 Team et Frederic Vasseur, directeur de la compétition Renault Sport F1 Team
Frederic Vasseur, directeur de la compétition Renault Sport F1 Team
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS16
Frederic Vasseur, Directeur Sportif Renault Sport F1 Team
Frédéric Vasseur, Directeur de la Compétition Renault Sport F1 Team
Nick Chester, Renault Sport F1 Directeur Technique châssis et Frederic Vasseur, Directeur d'Equipe Renault Sport F1 Team
Kevin Magnussen, Renault Sport F1 Team R.S.16
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team R.S.16

Ingénieur de formation, Vasseur a créé son écurie de Formule 3, ASM, qu’il a ensuite fusionné avec son organisation de GP2, ART Grand Prix. Vasseur a formé plusieurs pilotes qui se sont rendus en F1, dont Lewis Hamilton, Sebastian Vettel, Valtteri Bottas, Nico Rosberg, Romain Grosjean, Jules Bianchi et Stoffel Vandoorne. Motorsport.com l’a interrogé à l’occasion du Grand Prix du Canada à Montréal.

Frédéric Vasseur, rêviez-vous d’être un jour à la tête d’un projet de Formule 1 ?
Du temps d’ASM, non [rires]. Mais du temps d’ART, oui. On avait eu un projet en 2010, mais on s’était arrêté au bout de quelques mois, car je me suis assez vite rendu compte que les conditions financières dans lesquelles on allait le faire ne nous permettraient pas, si ce n’est de gagner, au moins de le faire convenablement. Par respect pour l’entreprise et les salariés, j’ai préféré jeter l’éponge en août. Quand je constate ce qui est arrivé aux gens qui s’étaient engagés à cette époque [Malaysian F1, Campos et Manor], sachant que je n’avais pas les reins aussi solides qu’eux, ça ne se serait pas bien passé.

Disons que c’était un rêve lointain ?
La F1, c’est comme le tennis, si tu y joues, tu as envie de jouer à Wimbledon. Alors quand on fait de la course automobile, on a envie de faire de la F1. C’est, je crois, ce qui se fait de mieux en sport automobile avec les meilleurs pilotes, les meilleures voitures, les meilleurs moteurs et sur les plus beaux circuits. Un jour ou l’autre, on a tous envie de faire de la F1. Mais j’aime avant tout gagner. J’étais content de ma situation en GP2 et en DTM et dans autres séries. J’ai joint le projet Renault parce qu'il est sur le moyen terme et parce que Renault se donne les moyens de gagner. Ça me convient.

Est-ce le plus grand défi de votre carrière ?
Je ne sais pas. Hier soir, j’ai fait une présentation pour Infiniti, et ils avaient préparé une petite vidéo de rétrospective de mon passé. À une époque, je crois que j’ai été un peu fou. Renault est un acteur majeur de la F1, qui a gagné en F1. Au niveau du moteur, l’équipe a remonté la pente et ce V6 est capable de poles et de victoires. J’ai été plus fou dans le passé.

C’est tout un défi. On est sur la grille avec Ferrari, McLaren-Honda, Mercedes, avec tous le même objectif : gagner. Alors, il y aura forcément des déçus. Il ne faut pas croire qu’on est plus malin que les autres, ou plus riches. C’est sûr que ça va être une vraie bagarre et c’est le côté excitant de notre métier.

On parle beaucoup de synergie avec l’industrie automobile. C’est vraiment le cas avec Renault ?
Oui, clairement. Il y a une passerelle entre le Technocentre [de Guyancourt] et Viry-Châtillon. Ça s’est vu lors du dévoilement de la F1, effectué au Technocentre. On a constaté que toute l’entreprise était derrière le projet. Il est clair qu’un groupe comme Renault va faire de la F1 en y mettant tous ses moyens.

[D'ailleurs, le Renault F1 Team est en plein recrutement, et recherche les meilleurs candidats pour des postes en informatique, en aérodynamique, en simulations par ordinateurs, en ingénierie et en usinage.]

Et quel rôle joue Infiniti ?
C’est un partenaire du projet. Au delà d’être un sponsor, c’est un partenaire technologique. Infiniti travaille sur le développement de l’ERS [le système hybride]. Ils en sont leader sur la voiture de route. Et on a aussi un projet d’Académie d’ingénieurs qui me tient à cœur. Au cours de ma carrière, j’ai eu l’occasion de recruter plusieurs jeunes ingénieurs. Et là j’ai la chance d’avoir 5'000 ingénieurs de partout au monde qui se battent pour faire partie des cinq qui seront sélectionnés et qui iront suivre un cycle de formation et d’apprentissage chez Infiniti avant de venir se joindre à nous à Enstone. On a besoin des meilleurs pilotes, des meilleurs ingénieurs et des meilleurs jeunes pour l’avenir. Pour un constructeur automobile, c’est super valorisant d’investir dans des jeunes, et l’échelle internationale à laquelle c’est fait est réellement impressionnante.

Quel est le plan pour la saison 2016 ?
On savait que 2016 serait plus que compliqué, à cause de la date d’engagement tardive de Renault. On était plutôt à se demander si nous serions aux essais que de savoir ce qu’on allait y tester. Constatant l’ampleur du travail à effectuer, nous sommes surtout occupés à bâtir une structure solide pour l’avenir. On savait dès le début que ce serait très compliqué. Quand on était au pied du mur, on a bien vu la hauteur du mur. Et ce n’est pas au milieu de l’escalade qu’il faut revenir en bas !

Le changement de règlement technique prévu l’an prochain représente-t-il une chance pour Renault d’effectuer un grand bond en avant ?
Le changement de réglementation, tout le monde considère que ce sera un avantage, car tout le monde va repartir de zéro. Mais pour nous, cela nous oblige à avoir deux équipes, et on n’est pas encore structuré pour ça. Les gros teams avec plus de monde sont plus réactifs et sont bien armés pour affronter un changement de règlement. À nous de faire au mieux avec les règles imposées par la FIA.

Quelle est la durée du plan pour la reconquête du titre mondial ?
Ce n’est pas moi le chef, c’est Carlos Ghosn. Au dévoilement de la voiture, il a dit qu’il voulait que l’équipe soit capable de se bagarrer pour des podiums dans trois ans, et de se battre pour les victoires dans cinq ans. C’est un plan qui est plus que cohérent quand on regarde ce que Mercedes a fait en reprenant une écurie qui était championne du monde [Brawn GP], ce que Red Bull a a fait dans le passé, et même ce que Jean Todt a fait chez Ferrari. C’est toujours les mêmes délais. Ça se fait sur cinq ans parce que crois que c'est le cycle de vie d’une équipe. On ne peut pas aller vraiment plus vite.

Renault fournit actuellement des moteurs à son écurie partenaire, Red Bull. À quel moment l’écurie Renault deviendra-t-elle la priorité ?
Le moteur est développé de la même façon pour les deux équipes. Renault et Red Bull ont les mêmes moteurs. Pour nous, coté châssis, il est hyper important de pouvoir compter sur Red Bull, parce que ça nous permet d’étalonner le moteur. Cela nous permet d’être concentré sur la partie châssis. Voyant l’écart qui nous sépare de Red Bull, on sait où travailler. C’est aussi une source de motivation pour les gens à Viry-Châtillon, car voir le moteur bien marcher, faire des poles et gagner des courses, c’est une bonne source de motivation. Il n’y a pas meilleure source de motivation pour les 400 personnes de Viry que de voir Red Bull gagner.

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