Ziegler (ABB) : "Le scepticisme face à l'électrique ? C'est déjà une réalité"
Le responsable de la gestion globale de la marque suisse répond à ceux qui doutent encore de la technologie 100% verte et réitère son engagement à long terme dans le championnat FIA de Formule E, dont il est le sponsor principal.
Selon Nicolas Ziegler, la série "100 % électrique" dont ABB est devenu le partenaire principal depuis janvier dernier est déjà en possession de toutes les cartes pour devenir une référence. Mais pas seulement : s'adressant à Motorsport.com Suisse, le responsable du colosse suisse s'est dit convaincu que l'ePrix de Zurich ramènera non seulement une épreuve en Suisse après plus de 60 ans d'absence, mais représentera également un rassemblement exceptionnel au niveau mondial pour ce concerne la technologie électrique.
Tout d’abord, quelle est l'activité principale d’ABB ?
"Notre marque est un leader technologique dans l'industrie, les infrastructures et les transports. La mobilité électronique est au centre de notre mission et c’est pourquoi la Formule E est une excellente vitrine ".
Savez-vous comment va se développer la relation avec la catégorie ? Et d'un point de vue technique ?
"Bien sûr, mais le partenariat n'existe que depuis janvier 2018. Pour le moment, nous évaluons de nouveaux investissements possibles et nous travaillons aux côtés du PDG, Alejandro Agag. Par conséquent, nous sommes certains que notre relation évoluera rapidement. Par exemple, nous discutons avec les écuries pour une plus grande implication de leur part. S'agissant d'un accord valable pour sept ans, notre marque deviendra certainement un élément clé d la série."
Comment va évoluer la Formule E ?
C'est une bonne question, à laquelle il est difficile de répondre. C'est une discipline unique et difficile à comparer, mais ce qui est clair, c'est le développement rapide du nombre de téléspectateurs et des marchés. Je pense qu'il n'y a pas vraiment de limite à ce développement, et je suis sûr que cela continuera ainsi, et c'est aussi le cas des thèmes concernant la mobilité électrique en général.
Que répondez-vous aux personnes sceptiques face à ce type de technologie ?
"Il n'y a aucune raison d'être sceptique, car la mobilité électrique et les technologies qui l'accompagnent sont déjà une réalité. Comme pour toute technologie, la seule question est de savoir comment en tirer le meilleur parti. L'introduction de l'automobile a dû faire face à autant de scepticisme et posait la question de savoir ce qu'il adviendrait des moyens de mobilité établis, tels que les chevaux par exemple, et nous savons aujourd'hui qu'il s'agissait là d'un développement important pour l'homme ainsi que pour la société dans son ensemble, et il en est de même pour la mobilité électrique. Bien entendu, il reste des questions en suspens, mais le développement de la technologie va dans la bonne direction et il nous appartient maintenant de faire de la mobilité électrique une solution durable et à long terme."
Pourquoi avoir choisi Sébastien Buemi comme ambassadeur ?
"Nous avons fait appel à Sébastien pour deux raisons : il est suisse et a remporté de nombreux succès, tout comme nous. De plus, en tant que pilote reconnu internationalement, nous pensons qu'il peut être un bon vecteur pour diffuser le message de la technologie électrique auprès des gens. En ce qui concerne les événements en dehors des week-ends de course, nous serons bien sûr présents. ABB est lié à la Formule E, dans tous les domaines".
Comment voyez-vous l'évolution de l'audience de la série ?
"Avec la croissance commerciale des voitures électriques, nous pensons que la Formula E ABB sera de mieux en mieux acceptée, et nous sommes confiants dans le fait qu'Alejandro Agag et son équipe feront de cette série un championnat de premier plan dans le monde du sport automobile".
Les billets pour l'e-Prix de Zürich se sont vendus en une journée seulement. Etiez-vous impressionné ?
"Oui, c'était incroyable, mais il faut dire aussi que les autres courses ont également remporté un franc succès. L'intérêt pour le championnat est énorme, mais la course à Zürich était vraiment spéciale, elle comportait un caractère historique dans le cadre du retour du sport automobile en Suisse, il s'agissait de la première course en circuit en Suisse depuis 1954, possible grâce à une dérogation pour les courses impliquant des véhicules électriques, ce qui témoigne de l'esprit d'innovation du peuple suisse, et nous sommes très heureux de cet événement historique. De notre côté, nous célébrons cette année le 30e anniversaire de la fusion de la société suédoise ASEA et de la BBC Suisse, pour ce qui a constitué ABB".
Croyez-vous que le sport automobile sera à nouveau bienvenu en Suisse à partir du 10 juin prochain ?
"J'espère que oui, j'espère que notre pays ouvrira ses portes. Il faut cependant garder à l'esprit que, pour nous, plus qu'un événement sportif, il s'agira d'une plateforme qui servira à mettre cette technologie en avant.
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