Dumas - Les amateurs plus effrayants en LMP2 qu'en GTE Am
Pour les pilotes de LMP1, le trafic joue toujours un rôle crucial avec de nombreux retardataires à dépasser à chaque tour.
Photo de: Eric Gilbert
B.V., Le Mans - Répondant aux questions de Motorsport.com lors d'un point presse, Romain Dumas n'a pas caché son inquiétude de voir des gentlemen drivers accéder à des véhicules de plus en plus puissants, estimant que ces pilotes amateurs ne disposent pas forcément des aptitudes à piloter des prototypes.
"Tous les ans, c'est le même discours", déclare Dumas. "De ce que j'ai vu aux essais, c'étaient plus des LMP2 qui faisaient peur que des GTE Am. C'est ça qui est fou. Avant, le pilote riche pouvait se payer la GTE Am. Maintenant, il n'y arrive plus, parce que la GTE Am est prise à l'année. Donc il se rabat sur la LMP2."
"Le problème, c'est que pour le pilote amateur, une GT est déjà compliquée à tenir sur la route, et tu te fais doubler. Là, tu vas encore plus vite et tu te fais quand même doubler !"
Des pilotes submergés
Jadis, le seul moyen de communication entre la direction de course et les pilotes était les drapeaux, surtout sur un Circuit des 24 Heures où près de cinq kilomètres séparent les stands du point le plus éloigné, rendant l'échange radio difficile. La situation est bien différente aujourd'hui.
"Je pense que c'est plus compliqué pour eux dans ces slow zones, où on est obligés d'utiliser la limite tout le temps", poursuit Dumas. "Eux, si on leur met des slow zones, des drapeaux, des flashs, ils sont complètement perdus."
"Le problème, c'est que c'est là que ça se passe toujours mal. Eux ne savent plus que faire : il faut aller à 80 km/h sur la ligne, ils vont aller à 80 km/h 300 mètres avant la ligne, toi tu arrives à 320 km/h. Tu te dis que le mec n'aurait pas dû freiner, il va freiner, tu vas perdre du temps si tu le doubles pas, mais tu n'as pas le droit de le doubler, donc tu essaies de lui expliquer, lui s'affole, et là, tu perds 30 secondes. En plus, après, le commissaire t'appelle et te dit que tu l'as doublé."
"Ta course peut être ruinée là, sans même parler d'accident. C'est plus compliqué. Il n'y a rien à faire. Il faut avoir un peu de chance et ne pas tomber sur eux à ce moment-là."
Le cas Krohn
Vétéran des 24 Heures du Mans avec cinq podiums dont une victoire au général, Romain Dumas connaît bien le Circuit de la Sarthe et va disputer la plus grande course d'endurance pour la seizième fois cette année. Malgré ces succès, l'Alésien a également connu des déceptions au Mans, par exemple en 2012 avec un accident dans la cinquième heure de la course.
"La dernière fois que je me suis tanké (sic) dans un mur, c'était en 2012 avec Neiman", se rappelle Dumas. "Tout le monde savait aux États-Unis que Seth Neiman, c'est comme [Tracy] Krohn [pilote Krohn Racing en LMP2, dix participations au Mans dont neuf en GT et une en P2 l'an dernier, ndlr]."
"Là il y a Krohn, tu sais très bien que si tu rattrapes Krohn, il faut que tu fasses attention, parce que de toute manière, il va se passer quelque chose. Le problème c'est qu'avec l'amateur, si lui a peur et toi tu as peur, à la fin, plus personne n'ose bouger, plus personne n'ose y aller, et c'est là que ça finit au clash. Les pilotes un peu craignos, on les connaît. Il faut savoir les anticiper et essayer de passer au travers."
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