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Massimo Rivola voudrait légiférer sur l'aéro sans attendre 2027

L'administrateur délégué d'Aprilia Racing concède que le MotoGP a "exagéré" avec le développement frénétique des ailerons ces dernières années. Pour lui, il faut faire baisser les performances sans attendre le prochain règlement technique.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing

Photo de: Marc Fleury

Depuis l'apparition des premiers appendices sur les Ducati, en 2015, le développement mené dans le domaine aérodynamique a pris des proportions inattendues. Les ailerons, petites ailettes et spoilers divers sont devenus incontournables, au point d'avoir mis la majeure partie des constructeurs en position de chasseurs de la marque italienne, leader incontestée sur ce plan.

Incontesté, mais bel et bien challengé. Car Aprilia a su rapidement se saisir de l'importance de l'aéro sur les MotoGP modernes et s'inscrire avec succès sur les traces de Ducati sur ce point, là où les marques japonaises ont mis plus de temps à suivre le pas. Aujourd'hui, cependant, les débats restent vifs sur la question, et même à la tête d'Aprilia on s'interroge sur l'avenir à donner à ces solutions, toujours plus pointues.

"Ces MotoGP me plaisent. J'estime être un fan des ailettes et ailerons, même si je sais que nous avons exagéré", affirme en effet Massimo Rivola, administrateur délégué d'Aprilia Racing, à GPOne. "Il faut un règlement qui y mette un frein et nous ne pouvons pas attendre 2027", ajoute le responsable italien, en faisant référence au cycle réglementaire actuel qui prendra fin avec la saison 2026.

"Nous devrons intervenir tout de suite afin d'abaisser les performances", juge-t-il. "Le nombre de pilotes opérés du bras droit est en augmentation constante et cela signifie qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Quoi ? C'est simple : ces motos vont trop vite, elles accélèrent trop fort et freinent trop fort. Aujourd'hui, si on n'est pas un super athlète, on ne pilote pas ces motos."

S'il n'est pas surprenant de voir les performances globales s'améliorer avec les années, le niveau atteint par les vitesses de pointe des MotoGP fait écho à ces propos de Massimo Rivola et fait naître chez certains le sentiment qu'il faudrait interrompre cette course à la performance, voire s'autoriser à reculer quelque peu. Après un premier compteur à 350 km/h affiché en 2015, c'est le cap des 360 km/h qui a été passé six ans plus tard et le record a encore été battu l'année dernière.

La vitesse de pointe record d'Aprilia remonte au GP d'Italie 2021, avec 357,6 km pour Aleix Espargar

La vitesse de pointe record d'Aprilia remonte au GP d'Italie 2021, avec 357,6 km pour Aleix Espargaró.

C'est au Mugello que la V-max de 363,6 km/h avait été enregistrée, piste sur laquelle les MotoGP 2023 se rendront la semaine prochaine. Si certains tremblent à l'idée que les performances générales soient devenues trop extrêmes sur la piste italienne, où les freinages génèrent également des données étourdissantes, le directeur technique d'Aprilia rappelle, lui, que le développement des motos a aussi su apporter une certaine sécurité.

"Personnellement, je suis attiré par une moto toujours plus rapide, étant donné qu'autrefois les motos sautaient dans la ligne droite du Mugello alors qu'aujourd'hui la moto reste plaquée au sol", pointe Romano Albesiano à GPOne.com. "Mais j'ai une question : est-ce que l'aérodynamique est un risque ou un progrès ? Pour moi, c'est un progrès, même si on parle ensuite de motos qui ne dépassent pas."

S'il défend le gain technologique des MotoGP modernes, le père de la RS-GP concède néanmoins, comme son patron, que les phénomènes de syndrome des loges qui apparaissent chez les pilotes doivent faire office de signal.

"Le défi de l'homme contre la machine est toujours plus compliqué. On voit beaucoup de pilotes avec des problèmes à l'avant-bras. C'est peut-être quelque chose qui doit nous stimuler à nous pencher sur la question", souligne Romano Albesiano. "Ce MotoGP est un équilibre entre show et développement technique. On parle souvent d'un retour à la simplification, même si en tant qu'ingénieur on voudrait toujours faire un vaisseau spatial ! [rires]"

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