Lorenzo se dit prêt à aider Dovizioso pour le titre

Jorge Lorenzo est un témoin privilégié de la réussite d'Andrea Dovizioso, vainqueur des deux dernières courses en date et actuellement deuxième du championnat à une poignée de points du leader. Pour sa part, le pilote espagnol peut s'enorgueillir d'avoir décroché un premier podium et mené quelques tours de course durant le premier tiers de cette saison, celle d'un défi de taille dans sa carrière puisqu'il a changé de constructeur pour la première fois.

Classé septième du championnat avec un déficit de 52 points, Lorenzo se doute bien que ses chances de titre pour cette année sont des plus faibles. Dans ce contexte, il a exprimé son soutien à son coéquipier et s'est même dit prêt à lui apporter son aide en fin de saison si le titre reste alors envisageable pour l'Italien.

"Pour remporter ce championnat, je devrais gagner pratiquement toutes les courses d'ici à la fin de la saison et, ça n'est pas impossible, mais il est très difficile de penser pouvoir le faire. On a des objectifs différents et Dovi porte cette moto depuis cinq ans. Si j'en étais à la cinquième ou sixième saison avec cette moto, mes résultats seraient sûrement un peu différents", estime-t-il.

"Mon objectif, depuis que j'ai décidé de relever le défi de rejoindre Ducati, est de faire de cette équipe et de cette moto les meilleures de la grille. J'aimerais que la moto soit meilleure que la Honda et que la Yamaha, c'est mon rêve. Et alors seulement, si nous obtenons cela, il sera plus facile de remporter le championnat", explique le pilote espagnol. "C'est très difficile, parce que notre entreprise est beaucoup plus petite que Honda et Yamaha, et historiquement ils ont toujours remporté les championnats, mais c'est mon rêve et mon ambition."

"Si je ne peux pas être champion cette année, j'adorerais que Dovi le soit. Et si je peux aider pour que ce soit possible, dans le cas où il arrive à la fin de la saison avec des options d'être champion, je l'aiderai. Pour mon constructeur et pour lui", annonce Jorge Lorenzo. "Il est tôt pour en parler, mais si cela arrive, j'aimerais que Ducati gagne."

Andrea Dovizioso a bien sûr eu vent des déclarations de son coéquipier et il s'en est dit aussi étonné que touché. "Je suis un peu surpris", a-t-il réagi, "même si je sais qu'il y a du respect entre Jorge et moi et qu'il n'y a donc pas certaines tensions comme il y en a eu par le passé ou bien comme d'autres teams ont pu en avoir. Je suis surpris positivement. Je suis très content qu'il ait eu cette réaction, c'est rare de voir un comportement comme celui-ci. Cela confirme notre respect mutuel et cela m'a vraiment fait plaisir."

Il faut maintenant confirmer

Avec Dovizioso, Ducati a remporté deux victoires cette année et, plus généralement, trois succès sur les neuf dernières courses si l'on remonte jusqu'à Sepang, en octobre dernier, contre quatre pour Yamaha et deux pour Honda. Le pilote italien, qui défend inlassablement son réalisme, insiste toutefois sur la nécessité de poursuivre les efforts pour affûter la GP17, pas encore complètement au niveau, estime-t-il.

"Être dans cette situation au championnat, je ne m'y attendais pas au début de la saison, en particulier au bout de trois courses. Je suis vraiment heureux. On a travaillé très dur, on a eu beaucoup de mal et maintenant on est dans une bonne situation, alors il faut qu'on continue à travailler", prévient-t-il.

Un point de vue partagé par Jorge Lorenzo, qui considère, lui, qu'il faut maintenir cette courbe de résultats sur l'ensemble de l'été pour avoir la confirmation que Ducati sera en mesure de rivaliser avec Honda et Yamaha dans l'optique du championnat.

"Ce furent deux courses un peu particulières, au sens où au Mugello il est certain que toutes les Ducati vont très fort, et Honda y était en difficulté, tandis qu'à Montmeló c'est Yamaha qui était en difficulté. Les deux longues lignes droites nous ont aidés", juge le Majorquin. "Il faut attendre cinq ou sept courses. Si Dovi monte sur le podium sur toutes ces courses, la moto pourra jouer le titre. Si ça n'est pas le cas, alors non."

Avec Oriol Puigdemont