Le team Gresini arrive en Championnat du monde en 1997, et se présente au départ de la première manche, en Malaisie, avec Alex Barros et une Honda NSR500V. Pour cette première, le Brésilien se battra aux avant-postes avant de devoir ralentir à cause de problèmes techniques.
Alex Barros offre son premier podium à Gresini quelques mois plus tard, à Donington. Il termine le Grand Prix de Grande-Bretagne troisième, derrière les Honda officielles de Mick Doohan et Taddy Okada.
1999 marque les débuts du team en 250cc, avec l'un des anciens coéquipiers de Fausto Gresini lorsque celui-ci courait encore en 125cc, Loris Capirossi. L'Italien, Champion du monde en titre, mène sa Honda NSR à la victoire dès le premier Grand Prix de la saison, en Malaisie, avant de clore le championnat au troisième rang grâce à deux autres victoires (Pays-Bas et Imola) et un total de neuf podiums.
Deux ans plus tard, Daijiro Kato mène Gresini vers son premier titre, grâce à une saison parfaite en quart de litre. C'est en Malaisie, où il signe la 10e de ses 11 victoires de la saison, qu'il coiffe la couronne en venant définitivement à bout d'un escadron d'Aprilia.
Dans la foulée, le team italien retrouve la catégorie reine avec Kato, qui se voit confier une Honda RC211V. Il obtient deux deuxièmes places, à Jerez et Brno, et termine la saison par une série de très bonnes qualifications auréolées notamment par une première pole position, à Motegi.
Au Portugal, Gresini fête son 100e Grand Prix avec ses pilotes : Kato qui défend ses couleurs en MotoGP, et le binôme Alzamora-Rolfo engagé en 250cc.
La saison suivante, c'est le drame. Daijiro Kato trouve la mort lors du Grand Prix du Japon, première manche du championnat.
Le choc est immense et l'émotion d'autant plus forte lorsque Sete Gibernau s'impose trois semaines plus tard sur la manche suivante, en Afrique du Sud.
Le pilote espagnol dédie encore trois autres victoires à son défunt coéquipier cette année-là, et se classe deuxième au championnat derrière Valentino Rossi.
En 2004, Gibernau est une nouvelle fois vice-Champion du monde derrière le Docteur, contre qui il mène des batailles mémorables. Cette année-là, l'Espagnol offre à son équipe quatre autres victoires sur un total de 10 podiums, et pas moins de cinq pole positions.
Colin Edwards n'est pas en reste, lui qui termine deuxième du Grand Prix de Grande-Bretagne devant son coéquipier, puis qui participe à leur doublé sur le Grand Prix du Qatar - encore disputé de jour à l'époque -, fêté comme il se doit avec leur team manager.
En 2005, Fausto Gresini réalise un autre de ses rêves : mener un pilote italien au plus haut niveau en catégorie reine. Après cinq podiums, Marco Melandri s'impose sur les deux dernières manches de la saison et se classe deuxième du championnat, tandis que Valentino Rossi continue à enchaîner les titres.
Encore trois victoires pour Marco Melandri en 2006, auxquelles s'ajoute celle de Toni Elías sur le Grand Prix du Portugal. Voilà qui conforte le team Gresini au rang de meilleure équipe satellite, alors que le championnat devient de plus en plus concurrentiel. Il faudra attendre 10 ans et
le Grand Prix des Pays-Bas de cette année pour voir à nouveau un team privé remporter une course MotoGP.
2007 n'est pas une saison facile, et pourtant Marco Melandri réalise quelques petits miracles, à l'image de son podium sur
l'impitoyable circuit de Laguna Seca. Il a beau être venu à bout de Valentino Rossi en course, il peine à rester debout sur le podium à cause d'une cheville blessée.
Désormais sous les couleurs de San Carlo, Toni Elías monte sur le podium du Grand Prix de République Tchèque en 2009, puis son coéquipier Alex de Angelis en fait de même dans la foulée, à Indianapolis. Tous deux terminent la saison à la septième et la huitième places.
La saison suivante, Toni Elías fait des merveilles dans la toute nouvelle catégorie Moto2 et mène le team Gresini vers le titre mondial avec sept victoires, dont quatre consécutives.
En 2011, Marco Simoncelli s'impose parmi les protagonistes du championnat. En pole position en Catalogne et aux Pays-Bas, il monte sur le podium en République Tchèque puis en Australie et se voit promettre une carrière qui s'annonce sous les meilleurs auspices. Son parcours s'interrompt brusquement
le 23 octobre, dans un accident qui lui est fatal en Malaisie.
Comme ce fut le cas au moment de la disparition de Daijiro Kato, le team Gresini vit dans la foulée les émotions contrastées d'une victoire bouleversante, celle que décroche Michele Pirro lors du Grand Prix de Valence, en Moto2.
Dès 2012, Gresini intègre le Moto3 en confiant une Honda au jeune Niccolò Antonelli. Former les jeunes pilotes, c'est l'une des motivations de Fausto Gresini. "C'est comme ça que je vois l'avenir de Gresini Racing : une réalité complètement impliquée dans le monde des Grands Prix, en mesure d'offrir aux jeunes pilotes un parcours menant au sommet de la compétition moto", explique-t-il.
Entre 2012 et 2014, c'est au tour d'Álvaro Bautista de faire les belles heures du team Gresini, avec 28 positionnements dans le top 6 et notamment trois podiums.
L'équipe s'implique également en CRT et Open. En 2014, le rookie Scott Redding est le meilleur au guidon de la Honda RCV1000R.
L'équipe italienne aura été liée à Honda durant 18 ans. En 2015, un nouveau chapitre s'ouvre lorsque Gresini s'unit à Aprilia pour porter le programme officiel de la marque en MotoGP.
La victoire d'Enea Bastianini sur le Grand Prix de Saint-Marin 2015 dans la plus petite cylindrée fait de Gresini le seul team à s'être imposé en Moto3, Moto2 et MotoGP.
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