Comment la Toyota #7 a pris le dessus sur la #8 à Fuji
Kamui Kobayashi a expliqué les choix stratégiques qui ont permis à son équipage de devancer l'autre Toyota pour remporter les 6 Heures de Fuji.
Photo de: JEP / Motorsport Images
En s'imposant à Fuji devant la voiture sœur pour ce qui est sa première victoire de la saison, l'équipage de la Toyota #7 s'est relancé au championnat. Kamui Kobayashi, Mike Conway et José María López reviennent ainsi à 13 points de Fernando Alonso, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima, profitant de l'abandon de la Rebellion #3.
Après avoir décroché la pole position samedi, le trio avait pourtant connu une cruelle déception suite à son déclassement, et a dû s'élancer depuis la huitième position au départ. Et c'est finalement ce qui a sans doute aidé leur destinée, puisqu'avec des conditions météorologiques pluvieuses et ce retard au départ, un risque stratégique a été pris.
Au moment de s'élancer, les deux Toyota n'avaient pas la même monte pneumatique, la #8 étant chaussée des pneus pluie extrême mais pas la #7. Un choix d'abord non payant, mais qui a précipité le décalage de stratégie de la #7, aidée ensuite par l'intervention de la voiture de sécurité qui a effacé l'avance dont disposait la voiture sœur. Plus tard, Kobayashi a profité d'un passage précoce des pneus pluie aux slicks, quand Nakajima a dû rester en piste plus longtemps avec des gommes intermédiaires.
C'est à cette période charnière de la course que la différence s'est faite définitivement entre les deux Toyota, aidée par un manque d'équilibre qui perturbaient les pilotes de la #8.
"Nous avons dû partir de la huitième place, et nous devions prendre des risques avec la stratégie : c'est pour cela que nous n'avons pas mis les pneus pluie extrême, et nous avions dû mal à les faire chauffer", explique Kamui Kobayashi, dont le premier relais a duré pas moins de 2h35. "Après le deuxième tour, nous avions le même rythme que les privés, alors nous avons de décider de passer au même [composé pneumatique] que la voiture #8, et nos chronos ont immédiatement été bons. Nous avons décidé de passer les pneus slicks et nous avons gagné de nombreuses places ainsi que du temps pendant l'intervention de la voiture de sécurité."
Sur l'autre Toyota, Fernando Alonso estime que ses coéquipiers et lui ont été "malchanceux" avec les circonstances de course, et plus particulièrement avec le timing de la voiture de sécurité dans la première heure, qui a réduit à néant l'écart entre les deux voitures de tête.
"Nous étions 1'20 devant [la voiture #7] et puis la Ferrari a explosé un pneu et tout l'avantage a été neutralisé [par la voiture de sécurité]", rappelle Alonso. "Nous avions fait le bon choix de pneus avec les pluie au départ, l'autre voiture avait fait un autre choix et ils ont dû s'arrêter. Après [la neutralisation], nous n'étions pas suffisamment rapides pour nous battre [avec la #7], il nous manquait toujours quelques dixièmes."
"L'équilibre n'était pas génial. Nous avions du mal, avec du sous-virage dans les courbes à haute vitesse, et ce n'était pas formidable dans le dernier secteur non plus. Nous n'avions pas pas la vitesse que nous avions les autres fois."
Propos recueillis par Jamie Klein et Jacobo Vega
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