Une procédure de départ inédite pour la quatrième spéciale

Cette spéciale, la plus longue du rallye à ce jour avec ses 330 kilomètres dans le cadre d'une boucle autour de San Juan de Marcona qui en compte 114 de plus en liaison, verra en effet les concurrents de la catégorie moto s'élancer par groupe de 15 toutes les cinq minutes, et leurs homologues de la catégorie auto par groupe de quatre toutes les dix minutes – à partir de 13h30 et 15h05, heure de Paris, respectivement. Le tout sur une immense plage de sable.

La plupart des favoris parmi les motards – à l'exception de Joan Barreda, Adrien van Beveren et Michael Metge notamment – seront regroupés dans le premier groupe alors que sur quatre roues, Stéphane Peterhansel, nouveau leader du classement provisoire, retrouvera Nasser Al-Attiyah, vainqueur lundi sur sa Toyota, et deux autres Peugeot pilotées par Carlos Sainz et Cyril Despres. La quatrième 3008 DKR Maxi de Sébastien Loeb s'élancera dans le deuxième groupe en compagnie des deux autres Toyota officielles de Giniel de Villiers et Bernhard ten Brinke, ainsi que de Martin Prokop sur son pick-up Ford.

Deux crevaisons pour Al-Attiyah

Al-Attiyah s'est imposé lundi après avoir mené de 17 secondes au terme de la première section composant la spéciale, longue de 87 kilomètres sur les 296 à courir au total, malgré une crevaison. Puis il a porté l'estocade dans la seconde pour compter 4'05 d'avance sur Peterhansel à l'arrivée, en dépit d'une autre crevaison dans laquelle il a perdu, d'après l'équipe Toyota, quatre minutes. Troisième du général, il compte 7'43 de retard sur le nouveau leader.

"C’était une bonne journée, d’autant que nous avons quand même crevé à deux reprises", estimait le Qatari. "C’était une combinaison de dunes et de fesh-fesh, cette poudre de sable qui reste en suspension dès qu’on y met les roues. Mathieu [Baumel, son copilote, pris de nausées la veille] avait récupéré toutes ses capacités, et il a fait du bon boulot en navigation. On montre encore une fois que l’on est dans le match. Demain [mardi], le désavantage d’ouvrir la piste sera moindre vu que le départ est donné sous forme de mass start."

Dans le camp Peugeot, Despres s'est fait une frayeur en tout début de parcours au passage d'une dune cassée et Loeb a préféré descendre de voiture en compagnie de Daniel Elena pour juger du danger représenté par une autre. Sainz, pour sa part, a subi deux petites pertes de temps avec la navigation. Mais tous sont rentrés à bon port dans le sillage de Peterhansel, dauphin d'Al-Attiyah au terme d'une étape jugée quasiment parfaite.

"[C'était] encore une belle spéciale typée rallye-raid aujourd’hui avec de grandes dunes et un peu de fesh-fesh par endroit", a déclaré le vainqueur des deux dernières éditions dans la catégorie auto. "La navigation était plus facile qu’hier [dimanche], mais uniquement car nous avons pu bénéficier des traces des motards [lesquels s'étaient élancés derrière les voitures], qui sont quand même assez forts en navigation. Nous avons essayé de rouler proprement sans faire d’erreurs."