Wolff critique les circuits actuels, des "parkings de supermarché"
Les circuits de Formule 1 modernes ne font toujours pas l'unanimité, en témoignent les propos de Toto Wolff et de Carlos Sainz.
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Les circuits de Formule 1 ont grandement évolué au fil du temps, et pas forcément en bien, estiment certains acteurs du paddock. Les pelouses et bacs à gravier entourant la piste ont progressivement laissé place à des dégagements en asphalte, bien moins rudes en cas d'erreur, qui ont l'avantage de diminuer le nombre d'accidents pour ainsi améliorer la sécurité et réduire les coûts.
Cependant, trouver la limite y devient alors bien plus facile. Le contraste est immense avec les pistes old-school que la Formule 1 a découvertes ou redécouvertes cette saison après avoir vu son calendrier chamboulé par la pandémie de COVID-19 : le Mugello, le Nürburgring, Portimão, Imola… autant de circuits où une faute de pilotage est rarement pardonnée. Acteurs du paddock et fans auraient aimé voir certains d'entre eux rester au programme de la F1 l'an prochain, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas. Toto Wolff en est déçu.
"Je me suis toujours exprimé sans réserve sur mon désaccord avec la direction empruntée en courant sur des parkings de supermarché surdimensionnés", déclare le directeur de Mercedes AMG F1. "Cela enlève le facteur du pilote et de son talent."
"J'aime vraiment courir à Imola, au Mugello – sur les circuits où l'on est véritablement pénalisé si l'on fait une erreur. Il faut remettre des bacs à gravier pour assurer que quand on sort de la piste, on ne puisse pas revenir sans les moindres dégâts sur la voiture. On peut adapter la plupart des circuits à ces standards, mais ces pistes classiques et historiques auront toujours une âme."
"On peut dire que parmi les circuits modernes, Bahreïn a aussi une âme, nous y allons depuis longtemps et ils sont des partenaires loyaux depuis longtemps. Peut-être que nous devons juste adapter ces circuits précisément de la manière que j'ai décrite. Encore une fois, je ne suis pas designer de circuit, je vous donne juste mon feedback en tant qu'ancien pilote, selon les images TV que j'ai vues au Mugello, à Portimão et à Imola."
Toto Wolff sait de quoi il parle : dans sa jeunesse, il a effectivement couru en Formule Ford et en GT. L'avis des pilotes actuels est néanmoins encore plus pertinent, par exemple celui de Carlos Sainz.
Le pilote McLaren s'insurge notamment d'une politique mise en œuvre par la direction de course aux récentes 24 Heures de Spa-Francorchamps : les limites de la piste ne faisaient pas l'objet de restrictions, et les dégagements en asphalte sont donc devenus partie intégrante du circuit, les pilotes se rapprochant par exemple du mur le plus possible à la sortie de l'Arrêt de Bus.
"La piste de Spa a complètement changé, quand on voit ce que faisaient les gars et la piste où ils roulaient", déplore Sainz. "Ça n'avait rien à voir avec la piste de Spa où l'on roule normalement. Cela montre juste que les circuits, à mon avis, sont allés trop loin. On dirait que Spa a déjà réagi en dépensant 80 millions pour remettre des graviers."
"Je pense donc vraiment que beaucoup de circuits où nous allons vont finir par se rendre compte de ce qu'ils ont fait, avec la FIA – qu'ils se sont trompés en se débarrassant des graviers, en se débarrassant de l'herbe et en se débarrassant des éléments naturels que les pilotes évitent quand ils dépassent la limite et sortent large. J'espère que Spa servira d'exemple."
Propos recueillis par Luke Smith et Jonathan Noble
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