Pour Dovizioso, il ne faut pas "déjà définir le championnat" à Sepang
En dépit de bonnes performances en Malaisie, l'Italien reste méfiant quant au niveau des différentes équipes en vue de la saison 2018.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Alors que les essais de Sepang sont sur le point d'entrer dans leur dernière partie, Andrea Dovizioso et Ducati ont de nouveau confirmé aujourd'hui être en bonne place pour assumer leur nouveau statut de prétendants au titre cette saison.
Mais à y regarder de plus près, difficile de nier que la partie est pour le moment facile pour les troupes de Bologne, dont la Desmosedici a été dominatrice lors des deux dernières courses disputées en Malaisie – avec à chaque fois une victoire de Dovizioso – et alors que le constructeur italien a eu tout le loisir de prendre une avance sur la concurrence en participant à trois jours d'essais privés juste avant les officiels, débutés dimanche.
Cet état de fait, "Desmodovi" en a bien conscience et juge, à l'instar de Marc Márquez, que ces premiers roulages ne sont nullement représentatifs du véritable niveau de performance de la GP18, partant du postulat qu'elle n'est pas encore sortie de sa zone de confort. "Je suis très content de mes sensations, mais l'année dernière aussi on était forts ici", explique le vice-Champion 2017, un brin rabat-joie. "Oui, il y a des améliorations, mais certaines choses doivent être testées sur d'autres pistes et dans d'autres conditions."
Ne pas tirer de conclusions hâtives
D'ailleurs Yamaha, seule autre équipe à avoir pris part à des essais privés sur le circuit malaisien, en novembre dernier, a elle aussi marqué de son empreinte cette deuxième journée. Mais il n'y a pas à chercher plus loin pour trouver une méprise quant aux conclusions tirées un peu trop précipitamment quant à la compétitivité d'une écurie.
Début 2017, la marque aux trois diapasons avait également fait des essais de pré-saison en fanfare, avant de s'effondrer en cours d'année. Gare donc aux conclusions hâtives selon Dovizioso, qui se sent directement concerné par les risques inhérents à un trop-plein d'optimisme. "Si je ne pense qu'à ces deux journées, mon feeling a été particulièrement bon", reprend-il. "On garde les pieds sur terre, car je connais nos adversaires et je sais à quel point ils peuvent être forts et ce n'est qu'en course que l'on peut vraiment comprendre quel est le niveau. Ce n'est que le deuxième jour de tests, on fait l'erreur habituelle de déjà définir le championnat…"
Il reste du pain sur la planche, l'Italien le sait, et selon ce dernier, il faudra donc d'autres essais sur des théâtres d'opération plus hostiles pour se permettre enfin de se prononcer franchement sur les forces et faiblesses des différentes équipes.
"Je suis content parce qu'on a déjà réussi à progresser par rapport à l'année dernière, mais on n'a pas encore eu beaucoup de temps pour travailler sur la nouvelle moto", confesse-t-il. "Il faut qu'on comprenne combien de marge on a, si on en a. Mon feeling avec l'avant est meilleur, mais certaines limites qu'on a connues l'année dernière sont encore à résoudre. Sur certaines pistes on a fait sixième ou septième, on doit donc essayer de ne pas recréer ces situations."
Les prochains essais à Buriram, prévus dans deux semaines en Thaïlande, seront un saut dans l'inconnu pour toutes les équipes, et permettront sans doute en ce sens de voir qui détient, sinon la machine la plus performante, du moins le personnel le plus réactif et capable de s'adapter en terrain inconnu.
Avec Léna Buffa
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