Renault avance "étape par étape" avec Kubica

Robert Kubica a effectué une nouvelle séance d'essais cette semaine au volant de la Lotus E20 de 2012, sur le circuit Paul Ricard. L'objectif est de permettre au pilote de tester ses limites après un premier roulage à Valence.

"Nous voulons être clairs quant au fait qu'il fait des essais avec l'objectif d'aller plus loin dans le jugement de ce qu'il peut faire et ne peut pas faire", expliquait Cyril Abiteboul à Motorsport.com avant ces essais. "Nous voulons tester un certain nombre de choses. Nous avons mis en place ce programme ensemble. Je ne veux pas détailler ce programme, mais je veux clarifier le fait que, si le test est positif, il ne pilotera pas nécessairement pour Renault l'année prochaine. Les choses sont un peu plus complexes que ça."

"Comme toujours, nous y allons vraiment étape par étape, avec beaucoup de prudence, en essayant autant que possible de laisser les émotions de côté, avec une part de physiothérapie aussi, des tests médicaux, pour nous assurer que tout est OK. Et qui sait, si le test est positif et que les prochaines étapes le sont, peut-être il pourrait finir dans une F1. Mais je ne veux pas spéculer pour le moment, car nous ne devrions pas avoir les médias qui spéculent en nous mettant sous pression par rapport à ce que nous devons faire ensuite."

Sirotkin : une part de vérité dans les chronos

Le pilote de développement Renault, Sergey Sirotkin, était également présent lors du premier test à Valence et avait piloté la E20.

Questionné sur la préoccupation que pourrait représenter pour lui le programme de Kubica en vue d'un baquet de titulaire chez Renault en 2018, Sirotkin répond à Motorsport.com : "Je vois la situation de deux manières. En termes de concurrence, je ne pense pas qu'il y ait de raison de mettre quelqu'un à part, que ce soit Robert ou un autre candidat. C'est donc suffisamment simple."

"En même temps, je suis heureux pour lui d'un point de vue personnel. Je sais à quel point la situation qu'il a traversée était difficile. Qu'il puisse maintenant piloter une Formule 1 est un énorme accomplissement. Il en mérite le crédit. C'est un vrai héros, compte tenu de ce qu'il a traversé. Il est revenu derrière le volant et, honnêtement, il a réussi à paraître très compétitif."

Des sources indiquaient après ces essais que Kubica s'était montré le plus rapide des deux pilotes, et Sirotkin n'a pas nié qu'il y avait du vrai dans ces informations.

"J'ai vu ce qui est paru dans la presse, à la fois dans mon pays et dans le monde. Ce que je peux dire, c'est que si nous parlons purement du chrono, ce qui a été écrit était partiellement vrai", reconnaît le pilote russe. "D'un autre côté, nous avons d'abord travaillé sur différents programmes, à différents moments sur le circuit. Encore une fois, d'aucune manière je ne rabaisse son immense accomplissement, mais les conditions de piste n'étaient pas en ma faveur. Et puis, nous n'avions pas pour objectif de comparer quoi que ce soit, et nous faisions tous les deux un travail distinct."

Sirotkin se dit également encouragé par les comparatifs de télémétrie avec Kubica, qu'il continue de considérer comme l'un des meilleurs pilotes de F1. "Je suis certain qu'il a conservé son très haut niveau, qui est celui de l'un des plus rapides et plus reconnus pilotes en Formule 1", insiste-t-il. "C'était comme ça par le passé et je suis certain qu'il est toujours capable de réaliser ce qu'il a fait durant sa carrière [en F1]."