Leclerc : de l'ambition contre les références Vettel et Hamilton
Charles Leclerc se livre dans une longue interview accordée à Motorsport.com et affiche avec simplicité son ambition pour la saison 2020 et au-delà, "indépendamment de [son] jeune âge".
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Avec deux premières victoires signées en Formule 1, dont une, particulièrement populaire devant les tifosi de Monza, Charles Leclerc s'est déjà établi en une première saison chez Alfa Romeo et une seconde chez Ferrari comme l'une des grandes figures de la discipline pour les années à venir.
Détenteur désormais d'un contrat à long terme avec la Scuderia qui le mène vers un avenir en rouge jusqu'à la saison 2024, Leclerc dispose aussi pour le moment d'une garantie dont ne peut s’enorgueillir son quadruple Champion du monde d'équipier Sebastian Vettel, dont l'entente avec l'équipe italienne arrive à son terme à la fin de cette saison. Une situation qui rappelle la manière dont Red Bull a en deux occasions scellé en priorité le destin de Max Verstappen, au risque de froisser l'occupant de l'autre baquet...
Motorsport.com s'est entretenu avec le jeune Monégasque à l'aube de la saison 2020, et le sujet de son équipier présent comme futur est déjà, forcément, au cœur des discussions...
Sans citer de noms, car nous savons que vous ne pouvez pas en donner, si en 2021 un jeune pilote devait arriver à vos côtés, vous sentiriez-vous prêt à devenir la référence au sein de l'équipe ?
Dans les petites catégories, j'ai souvent été une figure de référence. Il est vrai que nous parlons de quarante personnes, contre mille personnes qui constituent aujourd'hui les équipes de Formule 1, mais au fond c'est le rôle du pilote. Il faut transmettre des retours techniques corrects et aussi savoir motiver les gens avec lesquels on travaille, surtout si l'on traverse des moments difficiles, et c'est ce que je fais aujourd'hui encore. Même si aujourd'hui il y a Sebastian près de moi, j'essaye de me comporter de cette manière, indépendamment de mon jeune âge. Je le fais déjà, même s'il y a Sebastian, qui a plus d'expérience que moi.
Le nom de votre coéquipier pour 2021 est très attendu, nous le savons. Ferrari va devoir choisir entre renouveler le contrat de Vettel ou le remplacer. À quel point serait-il important pour vous d'avoir encore Sebastian à vos côtés ?
On apprend de tout le monde : Sebastian m'a beaucoup aidé pendant ma première année et ce sera le cas encore en 2020. Après, si quelqu'un d'autre devait arriver, j'apprendrais de lui aussi. On tire toujours quelque chose de quelqu'un qui pilote la même monoplace que soi.
L'année dernière, vous avez compris à quel point il était important de devancer son coéquipier…
Au final, c'est le seul pilote qui est en piste avec la même auto, c'est le seul point de référence. Mais dans le cas spécifique de Seb, je crois que nous avons trouvé la manière de travailler ensemble. La concurrence est toujours là, mais il est important de travailler en équipe.
Enviez-vous quelque chose à Hamilton et Verstappen ?
Comme je le disais, on peut toujours apprendre de tout le monde. Lewis est vraiment fort. Ce que j'admire c'est surtout sa constance en course, le fait de savoir extraire toujours le maximum à 100%. Chacun de nous a des points forts, mais s'il y a quelque chose sur lequel je voudrais vraiment travailler, c'est précisément la régularité en course.
Comment vous sentez-vous face au fait que Ferrari a décidé de miser sur vous ?
Cela fait plaisir, parce que cela signifie qu'ils sont contents de mon travail. Mais cela ne me change pas la vie, je suis conscient que je suis en Formule 1 et que je dois défier les meilleurs, je dois donc être prêt à accueillir quiconque devait arriver dans l'équipe. En ce qui me concerne, je n'ai pas de problèmes.
Lewis Hamilton semble avoir beaucoup de respect pour vous, il n'est jamais avare en compliments à votre égard…
Je ne saurais pas dire s'il y a une raison particulière à cela. Peut-être que Lewis sent que je le respecte. Au final, je pense qu'entre sportifs il est correct d'entretenir un respect réciproque.
Et après Monza, où vous avez failli vous accrocher dans Roggia, il ne vous a rien dit ?
Il m'a dit un mot qui n'était pas tout à fait poli… mais dans des termes qui n'étaient pas négatifs. Peut-être qu'il n'était pas content, mais il me l'a dit en plaisantant, en sachant que ces duels font partie du jeu.
Avec Léna Buffa
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